Alonso : « Beaucoup de paroles et peu de nouveautés » chez Ferrari
A la veille du Grand Prix d'Inde, où Ferrari a prévu d'apporter un certain nombre de nouveautés à sa F2012, Fernando Alonso semble perdre patience face aux errements de la Scuderia en termes de développement. Malgré tout, l'Espagnol reste convaincu de ses chances pour le titre et des qualités de Ferrari même s'il espère que les paroles se transformeront enfin en actes.


En Corée du Sud, Fernando Alonso est descendu de son piédestal, abandonnant à Sebastian Vettel une place de leader du championnat qu’il n’avait plus quittée depuis le Grand Prix d’Europe. Si l’Allemand reste à portée de l’Espagnol, il n’en demeure pas moins que, depuis la trêve estivale, il a inscrit moitié moins de points que son rival chez Red Bull, pointant même derrière Felipe Massa, Mark Webber et Kimi Räikkönen. Le natif a certes été victime de deux K.O. debout, dès le premier tour, à Spa et Suzuka, mais il souffre également des errements de Ferrari, en termes de développement : « Tout le monde a des hauts et des bas. McLaren semblait tellement forte il y a quelques courses et elle a disparu. Après la victoire au Bahreïn, Red Bull paraissait avoir retrouvé son niveau de 2011 puis elle a disparu pendant un certain temps. Bien sûr, désormais ils sont en grande forme et nous verrons si, après leurs hauts, ils vont également connaître leurs bas. Nous, nous semblions en bonne forme après les courses de Valence, Silverstone et Hockenheim, mais depuis cinq ou six courses, nous ne voyons plus rien de positif, » confie Alonso, à Buddh, d’après <i>Autosprint</i>.
En cause, de nouveaux problèmes rencontrés par Ferrari avec sa soufflerie, vieillissante, dont les résultats n’ont pas été corroborés en piste. Ainsi, depuis plusieurs Grands Prix, la Scuderia a multiplié les nouveautés sans pour autant que Fernando Alonso n’en voie réellement les gains, ce qui semble lasser le natif d’Oviedo qui n’occupe désormais plus la tête du championnat : « Les paroles ne servent à rien. On parle toujours de développements, de choses nouvelles, le mercredi ou le jeudi. Puis, le vendredi, on ne voit rien arriver. Et ça dure depuis quelques courses. »
Ainsi, alors que Ferrari devrait apporter une batterie de nouveautés sur la F2012, ce week-end, toutes validées dans la soufflerie de Toyota à Cologne et sur la piste, il y a quelques jours, lors d'<a href="/f1/actualite/14403-ferrari-a-evalue-ses-nouveautes-pour-linde-lors-dessais-en-ligne-droite.html" target="_blank" title="Ferrari a évalué ses nouveautés pour l’Inde lors d’essais en ligne droite">essais aérodynamiques en ligne droite</a>, l’Espagnol, comme Saint Thomas, attend de voir : « Je ne suis pas déçu, mais on parle beaucoup de Ferrari : beaucoup de paroles et peu de nouveautés. Avec les autres écuries, c’est peu de paroles et tellement de nouveautés. Nous avons des rapports, à chaque course, qui montrent les développements des autres écuries, et il y en a des pages et des pages, » semble regretter l’Espagnol qui mettait déjà la pression sur les épaules de la Scuderia en répétant à l’envi, depuis plusieurs semaines, que c’était un miracle de le voir mener le championnat.
Malgré tout, Fernando Alonso croit farouchement en ses chances : « Ici, au sein de l’écurie, nous sommes tous convaincus de pouvoir y arriver. Red Bull n’a plus l’avantage qui était le sien l’année dernière. […] Et même si Red Bull garde l’avantage, nous avons d’autres points forts dans l’équipe : les départs, le désir de ne pas abandonner. » Reste à savoir si cela suffira et si les nouveautés apporteront effectivement les bienfaits escomptés.