Fernando Alonso pense être meilleur qu’en 2012
Au termes des essais privés où la F138 s’est montrée en bonne forme sans pour autant avoir paru être la plus performante du plateau, Fernando Alonso se sent mieux préparé qu’en 2012 et juge déjà qu’il sera bien meilleur en 2013.


Candidat malheureux au titre en 2012, Fernando Alonso avait réalisé une saison pleine au volant d’une Ferrari F2012 mal née. Désigné par les directeurs d’écurie comme le meilleur pilote de l’année, Fernando Alonso ne s’assoit cependant pas sur ses lauriers à la veille d’entamer sa douzième campagne en Formule 1 : « Je pense toujours qu’on peut s’améliorer et je suis prêt à le faire. L’année dernière a été la meilleure année de ma carrière et j’étais très heureux de ma performance, mais je pense que cette année sera meilleure. Nous avons une meilleure position de départ [avec la voiture] et j’ai appris de certaines des erreurs de l’an passé. En tant que pilote, on peut toujours s’améliorer dans la gestion des pneumatiques et en termes de préparation à l’approche des Grand Prix. […] Je me suis mieux préparé, je suis meilleur que l’an passé. »
Bien évidemment, le comportement affiché par la F138 lors des essais privés n’est pas étranger au sentiment de confiance exprimé par l’Espagnol qui s’attend à un début de saison moins compliqué que l’année dernière : « En 2012, j’étais évidemment motivé et je voulais gagner mais je suis arrivé en Australie et en Malaisie sans être très confiant sur ce que nous pouvions faire et je n’avais pas vraiment confiance dans la voiture. […] Nous n’avions pas prévu ou même songé à nous battre pour le championnat du monde l’année dernière parce que nous étions trop loin derrière. Nous étions à 1,6 seconde [des meilleurs] en Australie, alors l’équipe a réalisé un incroyable comeback. Je suis plus motivé que l’an dernier mais, bien sûr, il est vrai que j’ai besoin d’une meilleure voiture parce que l’an dernier nous étions trop loin des leaders. Je m’attends à ce que l’écurie dispose d’une meilleure auto : nous ne demandons pas à être une demi-seconde devant tout le monde, mais deux dixièmes derrière ça m’irait. »
Le titre sera donc l’objectif de Fernando Alonso cette année : « Je ne vois pas de raison de ne pas y croire parce que l’an dernier, nous avons eu un hiver très difficile, nous étions complètement perdus […] et nous ne savions pas ce que faisait la voiture. Nous ne comprenions pas ce qu’il se passait entre la soufflerie et la piste et avec cette voiture, nous nous sommes battus jusqu’au Brésil. Maintenant, nous avons une voiture qui répond bien à tout ce que nous modifions. Nous avons une auto qui fait ce à quoi nous nous attendions. Nous savons que nous ne sommes peut-être pas encore les plus rapides mais le potentiel est là. Maintenant, nous pouvons toucher à la voiture : l’an dernier, c’était un rêve de réussir à faire fonctionner la voiture [mais] cette année, la faire fonctionner sera une chose beaucoup facile, c’est sûr. »
En effet, l’objectif affiché de l’écurie de Maranello est désormais d’apporter des améliorations constantes sur la F138 : « Nous n’avions pas toutes les pièces [à Barcelone]. Il y en a d’autres qui vont arriver pour Melbourne, un peu plus en Malaisie et il y aura une grosse mise à jour pour la Chine : alors nous avons un bon programme de développement en route, » confie Pat Fry, le directeur technique de la Scuderia, à Autosport. Pour cela, Ferrari compte notamment s’appuyer sur une confiance retrouvée en ses outils de simulation et de conception : « L’année dernière, nous avons commis des erreurs fondamentales desquelles nous avons appris. Je pense que ces essais ont été bons pour nous : nous avons fait des progrès avec la CFD et la soufflerie : ça se retrouve sur la piste. On n’obtient jamais une corrélation à 100% mais on est plutôt bien. Ça nous aide à avoir plus de confiance dans les développements que nous apportons lors des courses et qui, espérons-le, nous permettront de passer devant. »