Ferrari prévoit une importante évolution moteur avant la fin de la saison

F1. La Scuderia va introduire une évolution moteur "significative" dans la seconde partie de cette saison, afin de réduire l'écart avec Honda et Mercedes.

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Charles Leclerc au Grand Prix de Grande-Bretagne 2021
© Ferrari / Charles Leclerc au Grand Prix de Grande-Bretagne 2021

Après avoir dû réduire considérablement la puissance de son moteur suite à l'accord secret passé avec la FIA l'an passé, l'écurie italienne a pu profiter de l'hiver pour faire évoluer son moteur, qui d'après les données GPS rendait jusqu'à 65 chevaux au Mercedes.

Mais malgré le développement effectué durant l'intersaison, le moteur au cheval cabré n'est toujours pas au niveau des cadors que sont Honda et Mercedes et accuserait encore un déficit d'environ 25 chevaux, ce qui n'a pas empêché la Scuderia d'effectuer deux pole positions et de marquer deux fois plus de points que la saison passée, ceci en grande partie dû à un excellent châssis, très efficace dans les virages lents et les sections sinueuses.

La raison est que Ferrari n'a pas été en mesure d'introduire complètement la spécification 2021 de son unité de puissance et donc que les SF21 roulent en fait avec une légère évolution du V6 de l'année passée. Grâce au fait que le règlement 2021 autorise l'introduction d'une évolution moteur durant la saison, la Scuderia va donc pouvoir monter son véritable moteur 2021 sur ses monoplaces.

« D'après le règlement 2021, on peut avoir une unité de puissance entièrement nouvelle en 2021 » explique Mattia Binotto, « ce qui signifie que l'on peut faire évoluer tous les composants moteur, à savoir le moteur à combustion interne, le turbocompresseur, le MGU-H, les batteries, le MGU-K ou encore le boîtier de contrôle électronique. Mais nous n'avons pas eu le temps de terminer le développement de l'unité de puissance 2021. Donc actuellement nous avons encore des pièces de 2020, et nous apporterons une évolution de celles-ci. Je pense que les nouveaux composants apporteront un gain significatif en performance à la fin de la saison et nous permettront de gagner de l'expérience pour 2022. »

Malheureusement pour les tifosi, il n'est pas prévu que l'évolution soit prête pour le Grand Prix d'Italie en septembre prochain, ce qui présage une SF21 en difficulté sur les circuits très rapides de Spa-Francorchamps et de Monza.

Binotto s'attend donc à voir McLaren prendre seule la 3ème place au championnat constructeurs. « Au Grand Prix de Belgique, la course va être difficile pour nous, car les sept dixièmes que nous rendons au meilleurs sont à 60% du fait du moteur. Sur un circuit comme celui de Spa-Francorchamps, nous nous attendons donc à nous trouver derrière Mercedes et Honda car c'est un circuit qui fait la part belle au moteur. Donc je pense que sur un tour de qualifications la différence sera significative. »

Heureusement pour les fans de la Scuderia, l'écurie italienne a encore le temps de réagir pour 2022, où le développement des moteurs sera complètement gelé jusqu'à 2025.

Le directeur technique de l'écurie italienne a également mentionné les gains considérables effectués dans les autres domaines.

« Par exemple, les arrêts au stand. Je considère bon un arrêt au stand effectué sous les 3 secondes. C'est un nombre qui peut sembler haut mais pour la stratégie il est mieux d'être constant et pas seulement rapide. Parce que ce qui peut gâcher une course est un problème au stand, ce qui veut dire que vous effectuez un arrêt de 4,5 secondes ou même 5 ou 6. »

« 84% de nos arrêts au stand cette année ont duré moins de 3 secondes, quand l'année dernière le pourcentage n'était que de 48%. Les mécaniciens ont donc effectué un grand pas en avant. L'année dernière nous étions seulement 8èmes en termes d'arrêts au stand, tandis qu'aujourd'hui nous sommes seconds, seuls Red Bull étant meilleurs que nous dans ce domaine. »

« Donc en tant qu'équipe et voiture nous avons fait des progrès et la direction vers laquelle nous allons est encourageante. Nous accusons toujours plus d'une demi-seconde de retard sur les meilleurs mais ce déficit de performance ne vient pas d'un seul domaine mais cela est un tout, à savoir l’aérodynamique, le moteur, tous les systèmes en général. »

« Je ne pense pas que nous accusons du retard dans un seul domaine, ce qui est bon puisque cela voudrait dire qu'il faudrait rattraper un retard considérable dans ce domaine, ce qui peut être relativement difficile. »

La Scuderia Ferrari, revigorée par deux podiums consécutifs - à Silverstone (Leclerc menant la grande majorité de la course) et à Budapest - après avoir été en difficulté avec ses pneus au Castellet, compte bien se battre jusqu'à la fin de la saison avec McLaren pour la 3ème place des constructeurs et se place en tant qu'outsider pour la saison 2022.

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