Les enseignements à tirer des essais de Barcelone

La première salve d'essais de la saison s'est terminée, vendredi 25 février. Avant la seconde, à Bahreïn, les tests ont livré quelques enseignements, plus ou moins exhaustifs.

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Les enseignements à tirer des essais de Barcelone

La première certitude des essais de Barcelone concerne l’apparence des voitures. La nouvelle aérodynamique a donné des résultats proprement superbes : les voitures sont épurées, dépourvues d’appendices disgracieux et dotées d’un design agressif. Sur le plan esthétique, c’est une réussite.

Les livrées, dans leur globalité, sont soignées et très jolies : Aston Martin a sublimé son “British Green”, rappelant les superbes Jaguar ; Ferrari a assombri son rouge et Mercedes a renoué avec sa mythique couleur argentée.

Le rose de BWT sur le bleu d’Alpine était sujet à interrogations, mais le rendu est positif. Il faudra juste composer avec une voiture française toute rose pour les manches de Bahreïn et Djeddah.

Dix voitures toutes différentes

Les livrées mise à part, toutes les monoplaces ont opté pour des solutions techniques qui leur sont propres. Il suffit de prendre en exemple les pontons creusés de la Ferrari ou le museau large de l’Alpha Tauri.

D’aucuns craignaient que les règles 2022 allaient conduire à des différences trop peu marquées entre les monoplaces. Ce n’est pas le cas, et c’est tant mieux !

Il reste encore assez difficile de savoir quelle voiture fera la différence. Il est de coutume que toutes les équipes cachent leur jeu durant les essais hivernaux. De meilleurs éléments de réponse seront donnés à Bahreïn, pour le week-end de course.

Les ténors sont toujours là, les poursuivants se rapprochent

A défaut d’une hiérarchie, les essais hivernaux de Barcelone ont pu donner une tendance sur les forces en présence, cette année.

Il est clair que Red Bull et Mercedes seront toujours dans le haut du panier : Lewis Hamilton a réalisé le meilleur chrono des trois journées, la semaine dernière. Max Verstappen, désormais équipé du numéro 1, s’est montré confiant. Sa voiture marche bien, si l’on excepte la panne de son équipier Sergio Pérez.

Il se pourrait toutefois que les deux formations de tête soient rejointes : les McLaren et les Ferrari semblent dotées d’un package performant, ce qui n’a pas manqué d’attirer l’attention de George Russell.

Le scénario de rêve serait quatre écuries et huit pilotes en position de gagner (et plus si affinités). Tout dépendra d’une chose : la bonne appréhension des nouveaux règlements.

Les règles 2022 : entre satisfactions et effets inattendus

L’objectif est atteint pour les ingénieurs : les voitures nouvelle génération sont capables de se suivre à plus courte distance dans les virages.

Au fil des années, les F1 avaient gagné en appui aérodynamique : l’aspiration était de fait plus forte, mais impossible de rester longtemps dans le sillage d’une autre monoplace. Carlos Sainz ne s’en plaint pas !

Mais cette année, c’est le contraire : ces machines génèrent leur appui par le fond plat. Cela s’apparente plutôt à un grip mécanique, via l’effet de sol.

En contrepartie, les pilotes ont connu deux effets surprenants : le premier d’entre eux est le phénomène dit de marsouinage (voir l’explication complète ici !). Les voitures rebondissent en ligne droite. Pas bon pour les vertèbres si l’on ose dire…

Et puis, une contrepartie inquiétante : une aspiration moindre que l’an dernier. Moins d’appui aérodynamique en surface signifie l’amoindrissement de cette aspiration. Voilà qui poserait problème, paradoxalement, à la voiture suiveuse.

Hamilton-Verstappen : l’heure de la revanche a sonné

Bien que le doute ait plané sur son avenir, Lewis Hamilton sera bien au départ de la saison 2022.

Il se mettra en route pour un historique huitième titre mondial. La défaite d’Abu Dhabi, bien au contraire, ne l’a pas amoché !

Mais pour le septuple champion du monde, il faudra se méfier d’un George Russell aux dents longues, qui représente l’avenir de la F1.

Reste à savoir si 2022 sera un bis repetita de 2021. Ou bien, ce sera impossible de faire plus intense. Ou bien cette année sera encore plus folle.

Autant de questions qui n’attendent que des réponses, lesquelles interviendront le 10 mars prochain : la deuxième salve d’essais hivernaux, une semaine avant la première manche de la saison !

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