Frédéric Vasseur : "Il faut arrêter d’apporter des évolutions chaque week-end"
Le plafond budgétaire a été revu à la baisse en 2022, et face à l'inflation et l'augmentation des coûts du fret, beaucoup d'écuries pensent ne pas pouvoir finir la saison sans dépasser. Frédéric Vasseur apporte une solution assez pragmatique.


Le plafond budgétaire passant de 130 millions d’euros à 126 millions en 2022, beaucoup d’écuries se retrouvent en difficulté. Avec les tensions géopolitiques mondiales et les difficultés économiques de nombreux pays, l’inflation et le coût du fret sont en augmentation. Certaines écuries comme Red Bull proposent un ajustement du plafond pour compenser la montée des prix. Frédéric Vasseur, directeur d’Alfa Romeo Racing ORLEN, propose une solution pour éviter une hausse du plafond.
Parmi les plus grosses écuries, Ferrari est déjà en difficulté, certain de ne pas pouvoir se maintenir du plafond, ce qui expose la Scuderia à des sanctions telles qu’une amende, un retrait de points au championnat, une exclusion d’un ou plusieurs Grands Prix, une réduction des essais en piste ou en soufflerie…
Concernant cette situation, Vasseur explique : « La différence est que nous ne parlons pas du plafond budgétaire, nous parlons de notre budget. Je ne vais pas pouvoir dépenser plus que ce que j’ai. Je peux comprendre leur situation, mais si nous avons une augmentation [des coûts] de l’énergie ou du fret, la solution est d’éteindre la soufflerie et d’arrêter d’apporter des évolutions chaque week-end. Nous sommes dans la situation où tôt ou tard nous devons arrêter le développement de la voiture, car nous serons à la limite de notre budget, et je pense que tout le monde peut faire pareil. »
Otmar Szafnauer directeur d’Alpine F1 Team va dans le sens de son rival : « La plupart des équipes font leur budget en novembre ou en décembre pour l’année suivante, et nous ne faisons pas exception. À ce moment-là, l’inflation était déjà à 7%. Nous l’avons pris en compte et nous sommes encore sous le plafond, et nous prévoyons d’y rester à la fin de l’année. Nous allons ajuster le développement en fonction. Je pense que c’est faisable. Quand on veut, on peut. Nous avons fixé un plafond budgétaire, et nous devrions nous y tenir. »
D’autres écuries sont en désaccord avec cette solution. McLaren propose elle un compromis comme l’affirme Andreas Seidl : « Je pense que si nous avons des circonstances exceptionnelles, comme c’est le cas en ce moment, qui se présentent en cours de saison lorsque tout est déjà fixé en matière de budget, il faut qu’il y ait toujours la possibilité d’avoir des discussions de bon sens et de trouver de bonnes solutions pour la F1. Je garde l’espoir que nous trouvions de bonnes solutions. »