Grand Prix d'Italie : Les faits marquants

Située en Lombardie, à un jet de pierre de Milan, la ville de Monza est surtout connue dans le monde du sport pour accueillir un des Grand Prix les plus emblématiques de l’histoire de la Formule 1. Il figure bien souvent dans les classements des meilleurs circuits chez les professionnels du sport comme chez les fans. Et à raison : revenons sur quelques-uns des faits les plus marquants de ce tracé qui accueille le Grand Prix d’Italie depuis un siècle.

La première victoire de Sebastian Vettel

En 2008, un jeune Allemand de 21 ans remporte la victoire à Monza à bord de sa Toro Rosso, devançant Heikki Kovalainen et Robert Kubica. La première d’une longue liste : 53 Grand Prix remportés, 122 podiums et quatre championnats du monde plus tard, on peut dire que la légende Sebastian Vettel s’est mise en marche ce jour-là. Ce Grand Prix d’Italie marque aussi la première pole du pilote et de son écurie, tout comme la première victoire de cette dernière, à peine âgée de deux ans à l’époque.

Et puisqu’il s’agit de la course de tous les exploits, Sebastian Vettel raflera quelques records à l’occasion : ceux du plus jeune pilote à remporter une pole position, du plus jeune vainqueur d’un Grand Prix et du plus jeune pilote à monter sur un podium. Des titres qui étaient jusqu’alors détenus par Fernando Alonso.

À l’occasion de sa dernière course sur les terres lombardes ce week-end, le quadruple champion du monde n’a d’ailleurs pas caché son émoi : « Je ressentirai toutes les émotions lorsque j’arriverai à Monza, le circuit où j’ai remporté ma toute première victoire en F1, pour une dernière fois. »

« J'ai toujours aimé la sensation unique du circuit et le défi qu'il représente, ainsi que l'énergie des fans. Je vais ressentir chaque moment de cette intensité cette fois-ci », a déclaré le pilote Aston Martin.

De nombreuses victoires surprises

Sebastian Vettel n’aura pas été le seul à obtenir sa première victoire à Monza. On se souvient bien sûr de l’émouvant triomphe de Pierre Gasly en 2020, qui est ainsi devenu le treizième – et le plus jeune – pilote français à être sacré dans la catégorie reine du sport automobile. Il succède à Olivier Panis, qui s’était imposé à Monaco en… 1996.
Au total, huit pilotes ont remporté leur première victoire en F1 au Grand Prix d'Italie, dont Jackie Stewart en 1965 pour British Racing Motors (BRM) et Juan Pablo Montoya en 2001 au volant de sa Williams.

Au niveau des surprises, on relèvera par ailleurs la victoire pour le moins inattendue de Daniel Ricciardo en 2021. Le pilote australien en a sans doute étonné plus d’un, alors qu’il souffrait d’une première saison en dents de scie chez McLaren. Cette victoire restera d’ailleurs l’une de ses seules vraies performances de la saison, talonnée par deux quatrièmes positions à Spa et en Russie.

Niki Lauda couronné champion du monde en 1975

Sacré triplement champion dans sa carrière, c’est à Monza que Niki Lauda remportera son premier mondial de Formule 1 en 1975, quatre ans après ses débuts. L’Autrichien alors âgé de 26 ans termine troisième de la course, derrière son coéquipier Clay Regazzoni et le Brésilien Emerson Fittipaldi. Mais avec un nombre de points suffisant pour lui assurer le titre.

Ce jour-là, Niki Lauda offre également le premier titre mondial à la Scuderia Ferrari après une traversée du désert longue de 11 ans. C’est l’année suivante que le pilote souffrira de son effroyable accident au Nürburgring, ce qui n’empêchera pas l’écurie italienne de remporter le titre du championnat Constructeurs, ainsi que la saison suivante.

L’arrivée la plus serrée de tous les temps

On termine cette liste avec un autre record : celui de l'arrivée la plus serrée de l'histoire de la Formule 1, enregistrée à Monza en 1971. L’Anglais Peter Gethin (BRM) franchit la ligne d’arrivée 0,01 (!) seconde avant le Suédois Ronnie Peterson (March-Ford).

Cela se joue même dans un mouchoir de poche pour les cinq premiers de la course, alors que 0,61 secondes séparent le vainqueur du cinquième. Il s’agit de la dernière course à Monza sans les deux chicanes, un tracé qui permettait de profiter d’une très forte aspiration. De quoi assurer un Grand Prix de folie, avec pas moins de 25 changements de tête entre huit pilotes ! Ce sera par ailleurs la seule victoire de Gethin en Formule 1.