Laurent Rossi en colère : Alpine doit vite réagir
F1. Quand le CEO d'une marque vient fustiger son équipe de course, les temps sont graves. Alpine passe complètement à côté de son début de saison et Laurent Rossi n'en décolère pas.
Laurent Rossi, le CEO d'Alpine, a assisté, presqu'impuissant, à un début de saison peu ragoûtant (pour ainsi dire) de l'écurie française. Les temps ne sont pas forcément meilleurs en Endurance, avec une LMP2 pas dans le rythme.
En quatre Grand Prix, Alpine n'a totalisé que huit points, que se partagent équitablement Pierre Gasly et Esteban Ocon. Mais les deux Français avaient mieux à prouver, notamment en Australie où ils se sont mis dans le mur. L'A523 peut bien marcher. Encore faut-il que tout soit parfaitement mis à exécution.
C'est d'ailleurs le reproche de Laurent Rossi à son équipe. « Le bilan de ce début de saison est décevant. Mauvais même. On a un handicap aussi bien en performance que dans la qualité d'exécution et ça se voit. Notre classement est indigne des moyens engagés (dans le projet). On est loin de l'objectif final de la saison. On parle tout de même d'un demi milliard d'euro d'investissement chaque année. »
Des ambitions peu affirmées et infirmables chez Alpine
L'écurie Alpine avait réalisé une bonne saison 2022, conclue à la 4e place chez les constructeurs. Mais le départ de Fernando Alonso, couplé à sa réussite actuelle chez Aston Martin, soulève une question importante : l'Espagnol a trouvé, dans le clan britannique, des ambitions auxquelles on croit fermement, qui justifient de gros moyens.
Côté tricolore, la hype autour du duo tricolore Ocon-Gasly avait de quoi mettre l'eau à la bouche. Mais Laurent Rossi voit que la volonté et la rage de vaincre semblent manquer dans ses troupes.
« L'état d'esprit n'est pas du tout à la hauteur de ce qu'à fait cette équipe par le passé » en référence notamment aux victoires et aux titres. « Le premier Grand Prix a été marqué par beaucoup de dilettantisme, qui a conduit à un résultat médiocre. Et la course de Bakou a furieusement rappelé celle de Bahreïn. On peut faire des erreurs, c'est la base même de l'apprentissage. Mais faire plusieurs fois les mêmes erreurs, ce n'est pas acceptable. »
Les Bleus auront certainement une chance de se rattraper, ce dimanche, pour le Grand Prix de Miami : Pierre Gasly a démontré un très bon rythme et partira 5e, Esteban Ocon 8e.