McLaren apporte des éclairages après ses consignes d'équipe au Hungaroring

Pour la première fois de sa carrière, l'Australien Oscar Piastri a franchi la ligne d'arrivée en vainqueur d'un Grand Prix (bien qu'il ait déjà remporté une course sprint à Losail). Cette victoire, néanmoins, a été difficile à célébrer complètement en raison de la stratégie adoptée par son équipe en fin de course.

Un destin croisé pour les deux pilotes McLaren

L'un des événements clés qui a influencé le Grand Prix et la stratégie de l'équipe de Woking fut le départ. Bien que poleman, Lando Norris s'est élancé moins bien que son coéquipier, qui l'a dépassé au premier virage. Dès lors, Piastri a imposé un rythme élevé, avec Norris et Verstappen derrière lui. Tout semblait fonctionner parfaitement pour McLaren jusqu'à la dernière salve d'arrêts au stand.

Parmi les leaders, Lewis Hamilton s'est arrêté en premier, et pour couvrir l'arrêt du Britannique, McLaren a décidé de faire rentrer Norris au 45e tour alors même qu'il était deuxième. Deux tours plus tard, l'équipe a demandé à Piastri de s'arrêter, mais c'était trop tard. Son coéquipier avait fait l'undercut et pris la première position, mettant l'équipe dans une situation confuse puisque les positions étaient inversées. Après la course, les deux pilotes ont réagi face à cet événement.

« Je pense que nous nous sommes rendus les choses beaucoup trop difficiles et beaucoup trop compliquées pour nous-mêmes. Nous aurions dû faire rentrer Oscar en premier et les choses auraient été simples, mais ils m'ont donné la tête et je l'ai rendue », a expliqué le Britannique, qui ne comprend pas véritablement la stratégie de son équipe mais a fait preuve d'un formidable altruisme en laissant passer son coéquipier.

De son côté, l'Australien a évoqué une communication imparfaite qui l'a mis dans une position délicate : « Je suis sûr que c'est quelque chose que nous discuterons en équipe. L'information que j'avais à l'époque était que Lando rentrait tôt pour couvrir Lewis [Hamilton], et je restais plus longtemps pour couvrir Max [Verstappen], essentiellement, parce que je savais qu'il s'arrêterait plus tard, et je pense que nous étions juste très prudents. »

« Bien sûr, cela a naturellement donné à Lando un undercut et peut-être rendu les choses un peu plus compliquées qu'elles ne devaient l'être. Mais oui, je suis sûr que c'est quelque chose que nous allons examiner. »

Justifications stratégiques du mur des stands McLaren

Le patron de McLaren, Andrea Stella, a tenu à justifier cette stratégie, expliquant qu'il ne voulait pas faire rentrer trop tôt ses pilotes de peur de manquer de pneus en fin de course et de se faire dépasser par Hamilton ou Verstappen, qui étaient sur une stratégie différente des deux McLaren.

« Nous ne voulions pas rentrer trop tôt, car les pneus se dégradaient beaucoup, et nous ne voulions pas manquer de pneus si Verstappen devenait un problème à la fin de la course. Par conséquent, nous voulions simplement retarder le plus possible l'arrêt aux stands. Et le deuxième élément est que vous pouvez avoir un problème lors de l'arrêt. Donc, vous devez jouer la sécurité du point de vue des arrêts aux stands. Je préfère prendre la responsabilité au mur des stands pour sécuriser le P1, P2. »

Selon Andrea Stella, faire rentrer Oscar Piastri en premier aurait été risqué, car cela aurait donné l'initiative à Red Bull et Max Verstappen en ayant une piste dégagée devant lui. De plus, si l'arrêt au stand de Norris avait rencontré des difficultés, il serait ressorti derrière Hamilton, ce que McLaren voulait à tout prix éviter. Des décisions en urgence ont donc dû être prises, décisions que le patron de McLaren approuve, même s'il reconnaît que la course aurait sans doute pu être mieux gérée par l'équipe.

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