Un « gardening leave » problématique entre Williams et Alpine

L’écurie Williams se renforce grandement. Après l’annonce de la signature de Carlos Sainz pour un contrat pluriannuel, l’équipe de Grove a recruté 26 nouvelles personnes, dont cinq figures majeures : Fabrice Moncade (ancien directeur de l’analyse des performances chez Ferrari), Juan Molina (aérodynamicien principal chez Haas), Steve Winstanley (designer en chef des composites et structures chez Williams), et Richard Frith (ex-Alpine au sein du département de la performance).

La situation de ce dernier est particulièrement délicate. Contrairement à d’autres nouvelles recrues comme Matt Harman, ancien directeur technique d’Alpine, qui rejoindra Williams dès la reprise de la saison, la date d’arrivée de Frith reste incertaine. James Vowles, le patron de Williams, a expliqué que des discussions sont en cours avec Alpine, son ancienne équipe.

« Nous avons Richard Frith, qui vient d’Alpine. Il nous rejoindra à une date inconnue en 2025, ce qui est en cours de négociation en ce moment. » Ces discussions sont fondamentales puisqu’elles concernent le « gardening leave », cette période de « jardinage » durant laquelle le Richard Frith ne peut pas rejoindre une nouvelle écurie avant quelques mois et doit rester chez lui pendant l’exécution du préavis, le dispensant ainsi de tout travail.

Actuellement, aucun accord n’a été trouvé entre les deux parties, Alpine souhaitant empêcher l’un de ses principaux responsables de rejoindre une écurie rivale, surtout que Williams n’est qu’à 7 points d’Alpine au championnat des constructeurs.

« Nous sommes toujours en léger désaccord avec eux concernant le nombre de personnes que nous avons prises d’Alpine, pour être honnête. J’ai hâte qu’il nous rejoigne. Voyons ce que cela donnera. »

Le recrutement de ces nouveaux talents démontre l’attrait persistant de cette équipe historique, malgré les difficultés récentes. James Vowles se réjouit de cette conjoncture : « Nous avons Pat (Fry), qui a quitté Alpine avant que cela ne se dégrade. Et à la suite de Pat, nous avons annoncé il y a quelques semaines 26 nouvelles recrues. »

L’ambition Williams

« Ce n’est pas que nous avons embauché juste 26 personnes, nous avons embauché près de 250 personnes au cours des 17 derniers mois. Ce sont des recrutements clés provenant d’autres équipes de F1 qui auront un impact direct dès qu’ils nous rejoindront et c’est une différence importante. C’est Williams tel qu’elle est aujourd’hui. Et ce n’est pas la fin de notre parcours, loin de là. C’est la croissance que nous connaissons. »

Ces nouvelles recrues renforcent les ambitions et le projet de Williams, visant à redevenir une écurie gagnante. Williams n’a pas remporté de titre depuis 1997, mais l’équipe investit dans des talents expérimentés pour changer cette situation.

James Vowles est conscient que Williams traverse un moment charnière : « Nous avons pour mission de nous battre pour revenir aux avant-postes et le fait d’être en mesure d’attirer des talents expérimentés, ayant gagné des titres dans d’autres équipes, démontre que nous croyons fermement au chemin que nous parcourons. Williams investit dans ce qu’il faut pour gagner. »

L’avenir semble plus prometteur qu’il y a quelques années, et les nouvelles recrues croient en la capacité de l’équipe à revenir au sommet. Vowles a d’ailleurs conclut : « Vous ne faites pas cela par hasard, vous le faites parce que les gens croient en ce que vous faites, les gens viennent, comme je l’ai dit, de toutes les grandes équipes, il n’y a vraiment pas un endroit où nous n’obtenons pas de bons résultats. Les gens le font parce qu’ils voient que Williams n’est plus là pour faire de la figuration. C’est un investissement immobilier, ramener cette équipe en tête, et c’est un parcours. »