Ferrari a identifié son nouveau directeur technique
L'écurie italienne était à la recherche d'un nouveau responsable des départements châssis et aérodynamique après le départ d'Enrico Cardile pour Aston Martin. Selon certains médias, Ferrari aimerait confier cette tâche à Loïc Serra, ancien ingénieur au sein de Mercedes et qui rejoindra l'écurie de Maranello à la fin de l'année.


Ferrari va bientôt bouleverser son organigramme. Comme annoncé par le patron de l’écurie, Frédéric Vasseur, à l’occasion du Grand Prix de Hongrie, le clan italien, toujours à la recherche d’un directeur technique pour pallier le départ d’Enrico Cardile, transfuge chez Aston Martin, a jeté son dévolu sur le Français Loïc Serra, fraîchement recruté par Ferrari en provenance de Mercedes. Une décision qui donnera une nouvelle dynamique à l’équipe, Serra ayant beaucoup d’expérience dans la discipline et étant fort d’un succès conséquent au sein de l’écurie allemande.
Après avoir démarré en tant qu’ingénieur en interaction pneu-véhicule, le Français avait découvert le monde de la Formule 1 en 2006 lorsqu’il est devenu responsable de la performance chez BMW Sauber. En 2010, il a décidé de rejoindre Mercedes, qui revenait en Formule 1 en tant que constructeur. Pendant 11 ans, il a officié comme chef de la dynamique des véhicules avant de devenir directeur de la performance en 2018.
Au préalable, Serra devait conserver cette fonction chez Ferrari et répondre directement à Cardile, couvrant des domaines tels que l’ingénierie sur piste, le développement aérodynamique, les opérations aérodynamiques et la performance des véhicules. Cependant, le départ de l’Italien le mois dernier a chamboulé le programme initialement établi. Le média italien Formu1a.uno annonce que Loïc Serra devrait donc combiner plusieurs postes, à savoir celui de directeur technique et de responsable du département châssis pour l’écurie de Maranello, une tâche initialement confiée à Enrico Cardile et qui est depuis reprise de manière intérimaire par Vasseur, qui a néanmoins promis des changements au sein de la division technique lorsque la saison reprendrait.
S’inspirer de McLaren pour retrouver les sommets
Des choix qui ne sont pas sans rappeler ceux effectués la saison passée par McLaren afin de revenir aux avant-postes. Ferrari semble en effet vouloir imiter la structure de Woking en nommant trois directeurs techniques différents avec Serra, Diego Tondi, responsable de l’aérodynamique cette année, et Fabio Montecchi, ingénieur en chef des projets, qui devront travailler en étroite collaboration pour prendre en charge différentes parties de la voiture, avec l’espoir de retrouver les performances du début de saison.
Cette résolution démontre aussi l’orientation prise cette année par Ferrari, qui a dû prendre des décisions importantes, notamment en matière de recrutement. Parmi celles-ci, la décision de ne pas se tourner vers Mike Elliott, pourtant sans emploi depuis son départ de Mercedes l’année dernière. Vasseur a en effet indiqué qu’il n’entrait pas dans les plans de Ferrari, le Britannique ayant voulu poursuivre le concept « zéro-ponton » introduit par Mercedes lors de la réglementation 2022 et qui n’avait pas véritablement fonctionné.
De nombreuses réserves ont donc incité le directeur de Ferrari à se tourner vers Serra, beaucoup moins favorable à ce concept. Un recrutement qui devrait donc satisfaire Lewis Hamilton, futur pilote de l’équipe italienne et ayant collaboré 12 saisons avec le Français, partageant au passage ses inquiétudes sur le concept du « zéro-ponton » qui l’avait contraint à passer deux saisons sans victoire.
Un transfert pertinent, auquel s’ajoute celui de Jérôme d’Ambrosio, ancien pilote Marussia qui deviendra le directeur adjoint de l’équipe en octobre. Son patron, Christian Horner, a expliqué avoir « tout fait pour le garder », le récompensant à plusieurs reprises avec de nouveaux contrats « à la moindre occasion » pour contrer les tentatives de Ferrari et de son patron Frédéric Vasseur de le signer.
Ferrari va donc devoir prendre une décision rapidement concernant Loïc Serra puisque la reprise de la F1 approche à grands pas, et l’écurie italienne sera certainement beaucoup plus concentrée sur l’amélioration de sa monoplace sur la piste que sur les tensions en dehors de celle-ci.