Racing Bulls : d’une équipe junior à la petite soeur de Red Bull

Depuis son rachat de Minardi en 2005, l'équipe Racing Bulls, anciennement Toro Rosso, a connu bien des changements. D'abord réputée comme une équipe junior peu performante, elle mène aujourd'hui le milieu de peloton et s'impose comme une véritable petite sœur pour Red Bull.

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Racing Bulls : d’une équipe junior à la petite soeur de Red Bull

L’alliance entre Racing Bulls et Red Bull semble plus solide que jamais. Après des années d’incertitudes sous le nom de Toro Rosso, où certains pilotes ne parvenaient pas à décrocher un volant chez Red Bull, comme Carlos Sainz, qui a préféré rejoindre Renault, ou Jean-Eric Vergne, contraint de se tourner vers le championnat d’endurance après trois saisons chez Toro Rosso sans perspective de promotion, Red Bull semble enfin prêt à offrir une réelle opportunité aux jeunes talents via Racing Bulls, désormais véritablement considérée comme la petite sœur de l’équipe de Milton Keynes. Pourtant, les débuts furent bien différents.

Le rachat de Minardi et la naissance de la Scuderia Toro Rosso

En 2005, l’équipe italienne Minardi fait face à de graves difficultés financières. Incapable de soutenir l’écurie faute de sponsors, l’entrepreneur australien Paul Stoddart décide de vendre l’équipe à Dietrich Mateschitz, patron de Red Bull. Il la transforme alors en Scuderia Toro Rosso, avec l’ambition d’en faire l’équipe junior de Red Bull. Toro Rosso utilise alors des châssis fournis par Red Bull, mais modifiés, car contrairement à son équipe sœur autrichienne, elle fait appel à des moteurs Ferrari.

À partir de 2010, Toro Rosso se lance dans la conception de ses propres voitures, avec de nouvelles installations à Faenza, marquant un certain éloignement par rapport à Red Bull. Cependant, cette indépendance ne s’est pas traduite par des résultats spectaculaires, surtout à une époque où Red Bull et Sebastian Vettel enchaînaient les titres mondiaux. Lorsque Toro Rosso est rebaptisée AlphaTauri en 2020, elle adopte un nouveau rôle, devenant une « équipe sœur » de Red Bull, axée sur le développement des jeunes pilotes issus de l’académie, dans le but de les intégrer à l’équipe principale dirigée par Christian Horner.

D’AlphaTauri à Racing Bulls

Ce lien s’est encore renforcé avec la transformation d’AlphaTauri en Racing Bulls. L’équipe bénéficie désormais de nouvelles infrastructures à Milton Keynes, « deux fois plus grandes » que celles qu’elle possédait à Bicester, selon Jody Egginton, directeur technique de l’équipe. Ce développement symbolise le rapprochement entre les deux écuries. Racing Bulls est également de plus en plus présente sur le campus technologique de Red Bull, observant de près le travail des 2.000 employés du site, notamment la fabrication des pièces cruciales.

Cependant, malgré les rumeurs sur une éventuelle reproduction de la RB19 de 2023, Racing Bulls, sous la direction de Peter Bayer et Laurent Mekies, récemment arrivés de Ferrari, a opté pour une conception propre de la voiture illustrant une différenciation technique entre les deux voitures. Selon les analyses, Red Bull semble très performante dans les virages à haute vitesse alors que Racing Bulls excelle plutôt dans les virages à faible vitesse. L’équipe dirigée par Peter Bayer utilise néanmoins certains éléments de la Red Bull, comme le moteur ou les suspensions arrière qui avaient d’ailleurs permis à l’équipe de relever la barre après un début de saison difficile l’année dernière.

Sur le plan sportif, le lien entre Racing Bulls et Red Bull s’est renforcé, Bayer affirmant que l’objectif principal reste de préparer les jeunes pilotes à rejoindre Red Bull. Toutefois, cet objectif reste à concrétiser, Red Bull préférant pour l’instant maintenir Sergio Perez plutôt que de donner une chance à des pilotes comme Liam Lawson ou Yuki Tsunoda, ce dernier étant pourtant chez Racing Bulls depuis quatre ans. Pendant ce temps, des talents prometteurs de l’académie Red Bull, comme Isack Hadjar et Arvid Lindblad, attendent leur tour.

Ainsi, pour que Racing Bulls devienne véritablement la petite sœur de Red Bull, des changements importants devront être opérés, notamment en matière de gestion des pilotes. Sans cela, Red Bull pourrait se retrouver dans une position délicate. L’un de ses pilotes, Liam Lawson, dispose d’une clause dans son contrat lui permettant de quitter la structure pour rejoindre une autre équipe si Red Bull ne lui trouve pas une place en 2025.

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