Oliver Oakes : « Je dois apprendre à être patient »
Le nouveau patron d'Alpine a admis devoir apprendre de nouvelles choses depuis son arrivée en Formule 2 notamment le fait de ne pas se précipiter. Il est conscient qu'il faudra du temps à Alpine pour pouvoir prétendre à remporter des titres.


La Formule 1 est un sport de patience, et Oliver Oakes semble l’avoir enfin compris. L’ancien patron d’Hitech en Formule 2, arrivé à la tête de l’écurie Alpine juste avant le Grand Prix de Zandvoort en remplacement de Bruno Famin, qui avait quitté l’écurie française lors du week-end à Spa, a récemment affirmé avoir encore du mal à s’acclimater à la Formule 1 et devoir encore apprendre certains de ses aspects. Le Britannique se retrouve donc dans une situation très différente de ce qu’il avait connu auparavant, en particulier chez Hitech, où l’obligation de résultats était immédiate, car les monoplaces ne changeaient pas en cours de saison.
La patience : atout essentiel pour obtenir du succès en Formule 1
Parmi les points sur lesquels il a souhaité travailler, l’ancien pilote de course a évoqué la nécessité de faire preuve de patience et de ne pas se précipiter, car le succès en Formule 1 ne peut pas se faire d’un Grand Prix à l’autre et qu’un mauvais résultat ne doit pas obligé l’équipe a tout de suite réagir mais plutôt d’abord à analyser ce qui n’a pas marcher . Il faut du temps pour qu’un projet se mette en place, surtout quand on connaît celui d’Alpine, l’écurie d’Enstone cherchant à retrouver son glorieux passé.
Un constat qui ajoute forcément de la pression à Oliver Oakes, qui découvre le monde de la Formule 1 et fait déjà face à de nombreux défis, des obstacles dont il était néanmoins conscient avant d’arriver, ce qui ne l’a pas empêché d’accepter ce poste. « C’est un gros boulot, je le savais avant de l’accepter », admet-il. « Je pense qu’il y a du bon et du mauvais là-dedans. Je pense que le mauvais côté, c’est qu’il y a beaucoup à faire et que vous êtes directement plongé dedans après la pause estivale, mais je pense que le bon côté, c’est qu’il y a aussi des choses que vous pouvez améliorer rapidement. »
Un nouveau projet a concrétisé
L’ancien directeur d’équipe en Formule 2 connaît les difficultés que rencontre Alpine ces derniers temps, elle qui a subi un renouveau total de son organigramme cette saison et dispose d’une monoplace très loin de ses objectifs initiaux. Une situation qui rend d’autant plus excitante son aventure avec Alpine, une équipe qu’il va tenter, avec l’aide de tout le personnel, de ramener de sa position actuelle à celle de meilleure écurie de la grille. « En plus, il y a beaucoup de soutien de la part de Luca [de Meo] et Flavio [Briatore], et en fait, c’est quelque chose qui m’enthousiasme. Je me rends juste compte que cela prend beaucoup de temps. Rien n’est aussi rapide qu’on l’espère. Il faut être patient et aussi construire la confiance, car cette équipe a traversé beaucoup de choses ces dernières années. Nous devons nous assurer que nous faisons toujours les bons pas en avant. »
Malgré les difficultés, le Britannique est optimiste quant à l’avenir d’Alpine et croit en la capacité de l’équipe à relever la tête dès la fin de saison, mais surtout l’année prochaine. « J’espère que désormais, à Enstone, les gens sont suffisamment intelligents pour savoir d’où nous sommes partis, ce que nous avons accompli, et ils sont sur ce chemin où nous devons apporter de la performance d’ici la fin de l’année. » L’écurie au A fléché va d’ailleurs apporter des améliorations d’ici la fin de l’année, ce qu’elle n’avait pas effectué depuis plusieurs courses, ce qui expliquait sans doute le manque de performance de la monoplace. Des nouveautés qui doivent fonctionner, selon Oliver Oakes, afin de montrer qu’Alpine peut faire progresser sa voiture et donner de la confiance à tout le personnel pour l’année prochaine, qui sera cruciale dans le projet de la marque française.
« Mais aussi, le véritable baromètre de cela sera de voir comment nous démarrons l’année prochaine. Je pense que le véritable voyage se fera au travers des prochaines étapes. Je suis certainement confiant, parce que nous devons travailler dur et nous n’avons pas oublié comment construire une bonne voiture de course. Mais je pense que là où nous en sommes, nous savons qu’il nous faut nous améliorer, en fin de compte. » Même si rien n’est garanti en Formule 1 et que tout peut basculer en peu de temps, le nouveau directeur de l’écurie a pleinement confiance en son équipe et ses pilotes pour réaliser de grandes choses à l’avenir, tout d’abord en 2025, mais surtout en 2026 avec l’arrivée de la nouvelle réglementation.
En attendant, Alpine doit se concentrer sur la fin de saison et son duel avec Williams. Les évolutions qu’apportera Alpine prochainement pourraient lui permettre de devancer l’écurie de Grove au championnat et donner de l’espoir pour la suite du projet, qui a donc pris un nouveau tournant depuis l’arrivée d’Oliver Oakes et le départ d’Esteban Ocon, remplacé par Jack Doohan la saison prochaine.