Toto Wolff : « Mercedes doit arrêter de flirter avec Verstappen »
Le patron de Mercedes est revenu sur l'intérêt de l'équipe allemande pour le pilote néerlandais. Une attention qu'il veut désormais oublier puisque ses deux pilotes pour 2025 ont déjà été confirmés. Désormais, toute l'attention doit être portée sur eux et non plus sur le triple champion du monde.


Le transfert de Lewis Hamilton chez Ferrari a secoué le monde de la Formule 1, y compris chez Mercedes. Toto Wolff, le patron de l’écurie allemande, a révélé qu’il avait appris la nouvelle en même temps que tout le monde, le jour de l’annonce. Cette décision a été mal perçue par Wolff, qui entretenait une relation fructueuse avec Hamilton. Dès lors, il a commencé à chercher un remplaçant potentiel et s’est rapidement tourné vers Max Verstappen.
Des discussions avec Verstappen en milieu de saison
Max Verstappen, sous contrat avec Red Bull jusqu’en 2028, enchaînait les victoires, mais une situation délicate se profilait en interne chez Red Bull. L’affaire Christian Horner avait divisé l’équipe, créant deux clans : celui de Horner et celui de Verstappen, mené par son père, Jos. Profitant de cette instabilité, Toto Wolff a entamé des discussions avec Verstappen, notamment durant la trêve estivale, pour envisager un éventuel transfert chez Mercedes.
Le choix d’Antonelli pour 2025
Bien que prolongé jusqu’en 2028, Verstappen disposait d’une clause dans son contrat lui permettant de quitter Red Bull si Helmut Marko, en froid avec Horner, venait à partir. Toutefois, Marko a été prolongé jusqu’en 2026, mettant ainsi fin aux négociations. Mercedes s’est alors tourné vers son jeune pilote italien, Andrea Kimi Antonelli, qui a été officialisé dans la monoplace pour 2025 lors du Grand Prix d’Italie.
Avec ses deux pilotes confirmés pour 2025, Toto Wolff estime qu’il n’a plus de raison de recruter Verstappen. « Nous restons en retrait. Je pense que je l’ai déjà exprimé, et nous avons un point de vue similaire du côté de Max : il faut faire confiance à ses pilotes ou à son équipe. Vous devez leur apporter le maximum de soutien pour réussir», a-t-il déclaré dans une interview à Autosport, expliquant que l’avenir du Néerlandais se déroulera probablement loin de Mercedes. Wolff insiste sur l’importance de faire confiance à ses pilotes et de leur apporter un soutien maximal : « Ce n’est que si les choses tournent vraiment mal que vous envisageriez d’autres opportunités. »
« Pour moi, c’est comme flirter à l’extérieur tout en essayant de faire fonctionner sa relation. Ça ne marche pas, je ne flirte pas à l’extérieur. Ce n’est que si je voulais un changement, ou si j’envisageais un changement, que je chercherais à entamer une conversation. Et c’est pareil de son côté. Nous sommes assez alignés sur nos valeurs à ce sujet, je pense »
Russell et Antonelli : l’avenir de Mercedes selon Toto Wolff
Toto Wolff est convaincu que ses pilotes actuels, George Russell et Andrea Kimi Antonelli, sont capables de relever les défis futurs. Il estime que Verstappen ne partage pas les mêmes valeurs que Mercedes, notamment parce qu’il n’a jamais fait partie de l’académie de l’équipe, contrairement à Russell et Antonelli. « Pour moi, flirter à l’extérieur tout en essayant de faire fonctionner sa relation, ça ne marche pas. Je ne flirte pas à l’extérieur. »
Wolff a également profité de l’occasion pour répondre aux rumeurs envoyant George Russell chez Red Bull en 2025. Il considère Russell comme un élément central de l’avenir de Mercedes, d’autant plus que le Britannique deviendra le leader de l’équipe suite au départ d’Hamilton. « George a été le premier junior de Mercedes à nous rejoindre. Il est toujours notre pilote Mercedes, et je l’espère, le sera toujours. »
Avec Russell et Antonelli, Mercedes se retrouve avec un duo de pilotes jeunes mais déjà très rapides, capables de ramener l’écurie au sommet. Même si Toto Wolff ne veut plus « flirter » avec Verstappen, il n’écarte pas totalement la possibilité de changer d’avis si le Néerlandais décidait de quitter Red Bull un jour. Après tout, un triple champion du monde reste un atout que peu d’équipes pourraient se permettre de refuser.