F1

Franco Colapinto a-t-il sa place en Formule 1 ?

Sans volant pour la saison prochaine, l'Argentin a prouvé qu'il avait le niveau pour disposer d'un volant. Mais avec un marché des transferts bloqué, il pourrait se retrouver sans rien en 2025. À moins que... Le pilote pourrait apporter très gros à son équipe, mais aussi à la F1 avec une visibilité accrue en Amérique du Sud.

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Franco Colapinto est pour l'heure sans volant pour 2025.
© Williams / Franco Colapinto est pour l'heure sans volant pour 2025.

Williams, Red Bull ou Alpine ? Si l'on écoutait les rumeurs, Franco Colapinto serait partout. Grâce à des plans machiavéliques et des arrangements entre plusieurs parties. Mais pour le moment, c'est canapé. Une situation qui semble totalement illogique tant l'Argentin a montré qu'il avait le niveau pour courir en Formule 1.

Arrivé à Monza pour remplacer un Logan Sargeant très moyen, il s'est tout de suite mis dans le rythme. Alors, oui, le Temple de la vitesse n'est pas la piste la plus difficile pour une première. Mais ses chronos étaient assez proches de son expérimenté coéquipier, Alexander Albon. En qualifications, s'il n'avait pas commis une bourde, il aurait pu rêver d'une belle place sur la grille. Mais aussi d'un résultat au terme du Grand Prix. 12e pour débuter au volant d'une voiture moyenne, difficile de faire mieux.

De meilleures performances que Logan Sargeant

Quelques jours plus tard, en Azerbaïdjan, Franco Colapinto a bluffé la planète F1 en se qualifiant devant son coéquipier : 8e contre 9e. Mais, surtout, il a terminé dans les points en rapportant quatre unités à son équipe. Donc en deux courses, il est parvenu à faire beaucoup mieux que l'homme qu'il a remplacé en 36 Grand Prix... Rien que cette statistique justifie sa place pour cette fin de saison.

« Lorsque nous avons signé Franco, on savait déjà qu'il était incroyablement talentueux. La chose typique derrière, c'est que les équipes prennent des pilotes comme ça sur un contrat raisonnablement long. Nous avons de la chance, Franco a fait un travail incroyable », souligne d'ailleurs James Vowles, l'homme à la tête de Williams.

Ses performances ont attiré le regard de nombre d'écuries. Comme citées précédemment, on retrouve Williams, Red Bull ou encore Alpine. Mais, tout est bloqué. Enfin, sur le papier. Williams a ses deux hommes : Alex Albon et Carlos Sainz. Chez Red Bull, on ne sait pas trop ce qu'il se trame avec Sergio Pérez. Le Mexicain est très décevant et pourrait être remercié, donc la situation pourrait se débloquer pour Franco Colapinto. Et Alpine pourrait écarter Jack Doohan, pourtant promis au poste de titulaire en 2025.

L'aspect financier

« Tout le monde peut le voir, c'est une grande récompense pour nous qu'il soit exceptionnel, et d'autres équipes veulent vraiment avoir l'occasion de travailler avec lui. »

Tous ces mouvements prouvent bien que l'Argentin est une petite pépite et que son talent n'est plus à prouver. De plus, il ne viendrait pas les mains vides. Son arrivée chez Williams, en Italie, a provoqué une série de signatures. Ses sponsors ont apporté un pécule non négligeable au sein de l'écurie de Grove. De quoi renflouer un peu plus les caisses d'une équipe en manque d'argent. Le volet financier est aussi important et à prendre en compte, dans un monde qui pense davantage aux liasses de billets verts que par l'aspect purement sportif.

Clin d'oeil historique

Mais d'un autre côté, il ne faut pas oublier qu'il est encore jeune et qu'il peut commettre des erreurs. En témoigne le Grand Prix de Sao Paulo où, sous la pluie, il a détruit sa monoplace en qualifications. Le travail de son équipe lui a permis de prendre le départ de la course. Mais il l'a remise dans le mur lorsque la pluie s'est intensifiée. Dans un sens, il est possible de lui pardonner cette sortie de piste, tant les accidents ont été nombreux sous la pluie brésilienne.

Historiquement, Franco Colapinto apporterait un vent de nouveauté dans la Formule 1. Il est le premier Argentin depuis un certain Gaston Mazzacane (2000-2001) à disposer d'une place dans cette discipline. Certes, l'histoire n'est pas importante aux premiers abords. Mais cet aspect a toute son importance puisque c'est l'occasion de remettre la lumière sur un pays qui a accueilli des Grand Prix. Des entreprises sud-américaines pourraient aussi en profiter pour se montrer à travers un jeune prometteur.

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