"Beaucoup de Grand Prix européens vont disparaître" du calendrier F1

F1. Michel Boeri, président de l'Automobile Club de Monaco, a évoqué l'avenir de la Formule 1. Selon lui, l'attractivité de la discipline outre atlantique devrait diminuer peu à peu le nombre de Grand Prix en Europe au fil des années.

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Le Grand Prix de Monaco restera en F1 jusqu'en 2031.
© Motors Inside / Le Grand Prix de Monaco restera en F1 jusqu'en 2031.

Monaco maintient sa place au calendrier. Malgré certaines craintes, le circuit historique de la principauté a renouvelé son contrat avec la FIA jusqu'en 2031, soit une prolongation de six ans. Un accord nécessaire compte tenu des récentes déclarations de Stefano Domenicali. Le PDG de la F1 a évoqué la possibilité d'une rotation pour les courses en Europe afin de libérer plusieurs places au calendrier au profit d'autres pays et continents, notamment l'Afrique ou l'Amérique du Sud.

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Une alternance des Grand Prix en Europe envisagée

« Nous avons des nouvelles à partager très, très bientôt en ce qui concerne la possibilité, à moyen terme, d'avoir des Grand Prix européens en rotation et d'autres nouvelles options à venir plus tard », a indiqué l'Italien lors d'une réunion avec les investisseurs de Liberty Media. Cette décision pourrait permettre à certains pays de réaliser des économies, comme la Belgique avec le circuit de Spa-Francorchamps, l'Espagne avec Barcelone ou encore les Pays-Bas avec Zandvoort. L'ancien directeur de Ferrari a expliqué les raisons de cette politique qui entraînerait une diminution du nombre de courses en Europe :

« Il est vrai que nous avons une forte demande de nouveaux sites possibles, et notre choix sera toujours équilibré entre les avantages économiques que nous pouvons avoir en tant que système et aussi pour tirer parti de la croissance sur les marchés où nous voyons du potentiel et qui nous permettront de développer encore plus notre activité. »

Un intérêt de plus en plus croissant pour la F1 dans le monde

L'Italien fait face à une demande croissante de nouveaux pays et continents souhaitant rejoindre le calendrier de la Formule 1. Récemment, l'Afrique, avec un projet de Grand Prix au Rwanda, a fait l'objet de discussions. L'Asie aimerait également accueillir davantage de courses, et l'arrivée de Franco Colapinto chez Williams a ravivé l'intérêt pour la discipline en Amérique du Sud.

Cet équilibre est d'autant plus complexe que les Accords Concorde autorisent un maximum de 25 courses par an. Avec déjà 24 épreuves au programme cette saison et de nombreux candidats à la porte, certains tracés historiques sont en danger. Ce ne sera toutefois pas le cas de Monaco, qui a obtenu un nouvel accord pour six ans après six mois de négociations avec les instances de la Formule 1.

Michel Boeri, président de l'Automobile Club de Monaco, a exprimé sa satisfaction tout en dressant un tableau inquiétant de l'avenir des courses en Europe. « Face à un bulldozer, la bicyclette que j'étais n'a pas été écrasée, c'est déjà pas mal », a-t-il déclaré à Monaco Info.

Il a souligné que Monaco conserve quelques avantages spécifiques : « Ensuite, par rapport aux autres Grand Prix européens, nous avons quelques petits avantages, mais surtout, il n'y a pas d'alternance. Nous serons là tous les ans alors que non seulement beaucoup de Grand Prix européens vont disparaître, mais ceux qui resteront seront souvent en alternance. Je crois qu'avec la demande actuelle de la F1, il ne restera peut-être que deux ou trois Grand Prix en Europe, l'intérêt se reportant vers la Chine et les autres continents » a t-il affirmé lors d'une interview pour Monaco Info.

De moins en moins de Grand Prix en Europe selon Michel Boeri

Selon lui, le nombre de courses en Europe, actuellement fixé à 10, diminuera progressivement sous la pression de la concurrence étrangère. Boeri a également révélé que le renouvellement du contrat de Monaco a été un processus complexe, en raison de divergences avec Stefano Domenicali et d'importantes démarches administratives : « C'est je t'aime moi non plus. Les négociations ont duré au moins six mois. Le problème était que dès que nous avions un accord verbal, nous devions le finaliser avec un contrat de 60 à 70 pages, rédigé par des avocats américains, sans aucune marge d'erreur donc il fallait être prudent.

« C'était un combat judiciaire qui allait au-delà des petits accrochages que nous avons pu avoir avec Stefano Domenicali, qui défendait des intérêts différents des miens et vice-versa. Maintenant, nous devons regarder vers l'avenir, et nos successeurs auront quand même beaucoup de temps pour s'adapter et de se mettre à la page. »

Avec Monaco encore au calendrier jusqu'en 2031, la F1 conserve un monument de son histoire. Cependant, les récentes allocutions du PDG de la F1 laissent présager la disparition possible de certains circuits historiques, à l'image de Spa. Concilier aspects financiers et intérêts sportifs reste un défi majeur pour l'avenir de la discipline.

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