Six rookies à surveiller en 2025

Une grille totalement rénovée en 2025

Si la saison 2024 avait démarré avec les mêmes pilotes qu'en 2023, l'année 2025 marquera un véritable chamboulement. Sur les dix écuries présentes, seules McLaren et Aston Martin ont conservé leur duo de pilotes. Si certains pilotes ont changé d'écurie, la F1 va aussi accueillir trois nouvelles têtes : Gabriel Bortoleto, Kimi Antonelli et Isack Hadjar. Ces trois anciens pilotes de F2 seront accompagnés par des pilotes un peu plus expérimentés, à savoir Jack Doohan, Oliver Bearman et Liam Lawson. Bien que chacun évolue dans une équipe différente, tous partagent le même objectif : rester en F1 pendant plusieurs années et décrocher le titre mondial.

Liam Lawson chez Red Bull

Pour sa première saison complète en F1, le Néo-Zélandais aura fort à faire puisqu'il sera le coéquipier de Max Verstappen. Une tâche qui a déjà fait plusieurs victimes : Pierre Gasly en 2019 ou Alexander Albon après la saison 2020. Depuis 2021, l'écurie autrichienne avait décidé de miser sur l'expérience en recrutant le Mexicain Sergio Pérez. Néanmoins, l'ancien pilote Force India n'a pas convaincu l'équipe de le maintenir en 2025 (seulement huitième du championnat, sans aucune victoire). Elle a donc pris la décision de confier le volant à un membre de son programme junior, en la personne de Liam Lawson.

Une opportunité en or pour celui qui a déjà couru 11 Grand Prix dans sa carrière. En 2023, alors qu'il disputait déjà le championnat de Super Formula (qu'il a terminé à la deuxième place), il est appelé par AlphaTauri à Zandvoort à la suite de la blessure de Daniel Ricciardo lors des essais libres. Il disputera quatre Grand Prix avant de laisser sa place à l'Australien. En 2024, bis repetita, puisque le natif d'Hastings a une nouvelle fois remplacé Ricciardo après la manche de Singapour, mais cette fois-ci pour le reste de la saison.

Malgré tout, la pression sera bien plus importante cette saison. En plus de monter dans une monoplace dont il n'a pas forcément l'habitude, il va également découvrir de nouveaux circuits. Sera-t-il à la hauteur ou subira-t-il le même sort qu'Albon et Gasly ? Les premiers Grand Prix seront déjà révélateurs du véritable talent du pilote néo-zélandais.

Andrea Kimi Antonelli chez Mercedes

Il est le plus jeune pilote sur la grille. À seulement 18 ans, l'Italien va découvrir la F1, qui plus est dans une écurie de pointe. Bien que son arrivée ait suscité certaines craintes – des doutes renforcés lorsqu'il a endommagé sa Mercedes à Monza après seulement quelques tours –, l'écurie allemande a une totale confiance dans le talent de son pilote junior. Le natif de Bologne l'a d'ailleurs déjà montré dans les catégories inférieures. Il a remporté les championnats d'Italie et d'Allemagne de F4 et vient de conclure une saison de F2 prometteuse chez Prema avec une sixième place, obtenue malgré une monoplace en difficulté avec les nouvelles réglementations.

Malgré des attentes élevées, Mercedes cherche à ne pas lui mettre trop de pression. L'écurie a déjà annoncé qu'elle lui laisserait le temps nécessaire pour se familiariser avec sa monoplace, d'autant plus qu'il n'a, pour l'instant, conduit que d'anciennes voitures de la marque. Néanmoins, le défi sera de taille. Son inexpérience lui fera-t-elle défaut ou, au contraire, sera-t-il la bonne surprise de la saison 2025 ? Le pilote italien sera particulièrement scruté cette année.

Jack Doohan chez Alpine

Il est sûrement le pilote le plus en danger de cette liste. L'Australien, qui n'a effectué qu'un seul Grand Prix (à Abu Dhabi en remplacement d'Esteban Ocon), est déjà sous pression. Alors que la saison n'a pas encore commencé, de nombreuses rumeurs évoquent un contrat de six courses seulement pour l'ancien pilote de F2. S'il ne performe pas rapidement, l'écurie française aurait déjà trouvé son successeur : Franco Colapinto. L'ancien pilote Williams a récemment été recruté par Flavio Briatore en tant que troisième pilote réserviste.

Concernant la prestation de Doohan à Yas Marina, l'Italien avait notamment déclaré : « Pour une première course, c'était correct ». Des propos qui ne sont pas forcément rassurants pour l'avenir du pilote australien en F1.

Oliver Bearman chez Haas

Trois courses, deux écuries et deux arrivées dans les points : tels ont été les débuts éclatants du Britannique en Formule 1. Pour sa première course, il a eu la lourde tâche de remplacer Carlos Sainz en Arabie Saoudite, l'Espagnol souffrant d'une appendicite. Après une qualification achevée à la porte de la Q3, l'ancien double champion de F4 a impressionné en course et a décroché la septième position.

Quelques mois plus tard, il est appelé par Haas à la suite de la suspension de Kevin Magnussen pour la manche en Azerbaïdjan. Comme à Djeddah, le Britannique marque des points avec une dixième position. Même si sa troisième apparition en F1 fut plus difficile (douzième au Brésil après plusieurs erreurs de pilotage), l'ancien pilote Prema est prêt à relever le défi d'être performant de manière régulière pour permettre à Haas de dominer le milieu de peloton. Son manque d'expérience pourrait être un frein, mais le fait qu'il ait déjà couru pour l'écurie américaine et participé à certaines séances d'essais libres pour elle lui donnera un avantage certain.

Isack Hadjar chez Racing Bulls

Un troisième Français au départ en 2025. Après Ocon et Gasly, la F1 va accueillir le vice-champion de F2, Isack Hadjar, qui rejoint Racing Bulls. Une décision qui démontre l'intérêt renouvelé de Red Bull pour ses jeunes pilotes. Si Hadjar n'a remporté aucun titre dans les formules de promotion, sa vitesse ne fait aucun doute. La saison dernière, il a terminé deuxième du championnat de F2 après avoir connu beaucoup de malchance.

La pression sera néanmoins forte. En plus de découvrir la F1, il fera face à Yuki Tsunoda, un pilote très rapide qui entamera déjà sa cinquième saison dans la discipline. L'ancien pilote Campos devra donc rapidement performer, Red Bull n'étant pas l'écurie la plus tendre avec ses pilotes en cas de contre-performances successives. D'autant que derrière lui, d'autres jeunes frappent à la porte, à commencer par le talentueux Britannique Arvid Lindblad. La saison 2025, bien qu'étant sa première, sera déjà déterminante pour son avenir.

Gabriel Bortoleto chez Sauber

À l'inverse, il est le pilote qui subira le moins de pression. Tout d'abord, son écurie ne visera pas les sommets la saison prochaine. L'équipe suisse sort d'une saison 2024 très compliquée, où elle n'a inscrit que quatre unités. Les attentes seront donc forcément moins importantes. Ensuite, ses potentiels remplaçants ne font plus partie du programme Sauber, à l'image de Théo Pourchaire et de Zane Maloney.

Malgré tout, le champion de F3 et de F2 ne devra pas trop subir la domination de Nico Hülkenberg. Si la saison 2025 se déroule de la même manière que celle de 2024, l'année risque d'être très difficile pour les deux pilotes.

Six pilotes, tous dans des situations totalement différentes. Pourtant, ils vont tous débuter leur première campagne entière en Formule 1. Avec eux, l'avenir du sport est néanmoins déjà assuré.