
Le dernier jour des essais de pré-saison à Bahreïn s’est terminé de manière inattendue pour Lewis Hamilton et Scuderia Ferrari. Alors que le septuple champion du monde devait effectuer sa première simulation de course complète sous les couleurs de la Scuderia, l’écurie italienne a pris la décision d’interrompre prématurément sa séance après avoir détecté une anomalie dans les données de télémétrie.
Une journée écourtée mais productive
Cette dernière journée d’essais aurait dû permettre à Hamilton de compléter une séance de simulation cruciale pour sa préparation avant le début de saison. Le Britannique avait réalisé 47 tours sur le circuit de Sakhir, totalisant 254 kilomètres, avant que l’équipe ne décide par précaution de mettre fin à sa journée. Son meilleur temps a été établi en 1:30.345 avec des pneus C4, le plaçant en sixième position au classement de la journée.
Malgré ce contretemps, Hamilton est resté positif quant aux progrès réalisés avec sa nouvelle équipe : « Dans l’ensemble, ces derniers jours ont été très positifs et nous avons bien progressé en équipe. Nous avons dû terminer un peu plus tôt que prévu aujourd’hui, et la météo a été difficile à anticiper toute la semaine, mais c’est ainsi que se déroulent les essais parfois. Malgré cela, nous avons recueilli de précieuses informations sur lesquelles nous appuyer avant le début de la saison. », a-t-il déclaré.
Encore du travail à faire
Avant de prendre le volant pour la session de l’après-midi, Hamilton avait partagé ses observations sur la performance des équipes concurrentes lors d’une conférence de presse : « McLaren a réalisé une belle performance hier [jeudi], et je pense que Max a également fait un bon run aujourd’hui, compte tenu des températures. Il est difficile de savoir avec quelles charges de carburant chacun roule, car nous suivons tous des programmes différents, donc il faut prendre tout cela avec du recul. », avait-il expliqué.
Le Britannique s’était montré particulièrement impatient de réaliser sa première simulation de course avec sa nouvelle équipe : « Je n’ai même pas encore fait de long relais, donc je vais le faire cet après-midi et mieux comprendre le comportement de la voiture sur un relais de course. Ce sera mon premier relais de course avec l’équipe. Jusqu’à présent, je n’ai fait que de courts runs d’environ dix tours, donc ce sera intéressant. Il y a clairement du travail à faire pour progresser. », avait-il confié avant de prendre les commandes de la SF-25 dans l’après-midi.
Malheureusement, cet essai de course tant attendu n’a finalement pas pu être complété. Alors qu’il ne restait qu’environ 90 minutes de séance, l’équipe Ferrari installait des écrans dans son stand, signe que des interventions importantes étaient en cours sur la voiture. La nature exacte de l’anomalie détectée sur la télémétrie n’a pas été précisée par l’écurie.
Une adaptation réussie malgré les défis
Malgré ce contretemps, les premiers jours de Hamilton chez Ferrari semblent avoir été encourageants : « Ce mois écoulé n’aurait pas pu mieux se passer. Certaines choses devaient arriver, Barcelone devait se faire. […] Des journées longues, mais c’est pour cela que nous sommes ici. Je pense que cela portera ses fruits à l’avenir. L’évolution sera continue et tout s’est fait de manière fluide, facile, dans le sens où je me suis bien intégré à l’équipe. Je n’ai pas eu à forcer les choses et je me sens chez moi. », a-t-il confié.
Le pilote britannique, arrivé à Maranello après douze saisons passées sous les couleurs de Mercedes, semble avoir rapidement trouvé ses marques. Un changement d’environnement radical qui ne paraît pas l’avoir déstabilisé, alors même qu’il quitte l’écurie avec laquelle il a construit la majorité de son palmarès.
Son aisance dans le cockpit de la SF-25, remarquée par plusieurs observateurs lors de ces tests, montre à quel point Hamilton s’est bien adapté. En effet, les essais réalisés avec les anciennes voitures à Barcelone et à Fiorano, ainsi que les nombreuses heures passées en simulateur, l’ont sans doute beaucoup aidé.
Sur l’ensemble des trois jours d’essais à Bahreïn, le champion britannique a complété 162 tours, soit l’équivalent de 876 kilomètres ou presque trois distances de Grand Prix. Son coéquipier Charles Leclerc a quant à lui effectué 66 tours lors de la session matinale du dernier jour, portant le total de l’équipe à 385 tours sur l’ensemble des essais.
Cap sur Melbourne
Malgré cette fin d’essais en demi-teinte, Hamilton semble impatient de débuter sa nouvelle aventure avec Ferrari. « Toute l’équipe a fait un travail incroyable, et j’ai hâte d’être à la première course à Melbourne. Je suis impatient de courir avec eux. », a-t-il déclaré.
La prochaine apparition de la SF-25 sur la piste est prévue pour le vendredi 14 mars, lors de la première séance d’essais libres du Grand Prix d’Australie à Melbourne. D’ici là, l’écurie italienne aura le temps d’analyser les données recueillies à Bahreïn et de résoudre l’anomalie détectée sur la voiture du pilote britannique.