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Liberty Media : Chiffre d'affaires de la F1 en hausse de 6% en 2024

Liberty Media a dévoilé des résultats financiers positifs pour la F1 en 2024, avec un chiffre d'affaires de 3,41 milliards de dollars et un bénéfice d'exploitation ajusté de 791 millions. Malgré cette progression annuelle, le quatrième trimestre affiche un ralentissement, avec une baisse de 8% des revenus.

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Le logo illuminé de la F1 dans le paddock à Las Vegas.
© Motors Inside / Le logo illuminé de la F1 dans le paddock à Las Vegas.

Liberty Media Corporation a publié ses résultats financiers pour le quatrième trimestre et l'ensemble de l'année 2024. Avec un calendrier étendu à 24 Grand Prix en 2024 contre 22 en 2023, la F1 a généré un chiffre d'affaires annuel de 3,41 milliards de dollars. Cela représente une progression de 6 % par rapport aux 3,22 milliards de l'année précédente. Le bénéfice d'exploitation ajusté a atteint 791 millions de dollars, en hausse de 9 % comparé aux 725 millions de 2023.

L'analyse des revenus primaires de la F1, qui représentent la majeure partie du chiffre d'affaires, révèle une progression sur ses trois piliers financiers : les droits de promotion des courses (29,3 % du chiffre d'affaires total), les droits médias (32,8 %) et les contrats de sponsoring (18,6 %). Plus précisément, les revenus de sponsoring ont bénéficié de nouveaux partenaires et d'augmentations contractuelles avec les sponsors existants. Les droits médias ont profité d'une revalorisation des contrats et d'une croissance continue des abonnements F1 TV, tandis que les revenus de promotion ont augmenté principalement grâce aux deux courses supplémentaires.

La fréquentation des circuits a atteint un niveau record avec 6,5 millions de spectateurs, soit une hausse de 9 % par rapport à 2023. La F1 a par ailleurs renforcé sa présence médiatique avec 1,6 milliard de téléspectateurs cumulés et 97 millions d'abonnés sur les réseaux sociaux. Liberty Media rapporte aussi que ses « autres revenus F1 » ont bénéficié de la vente de nouvelles voitures F2 et des pièces associées au début du nouveau cycle de véhicules.

Un quatrième trimestre en retrait

Bien que les résultats annuels restent positifs, le quatrième trimestre 2024 affiche un léger ralentissement. Les revenus ont baissé d'environ 8 % à 1,13 milliard de dollars contre 1,23 milliard au même trimestre en 2023. Ce recul résulte principalement d'une baisse des recettes de billetterie du Grand Prix de Las Vegas et d'une répartition différente des revenus saisonniers sur l'ensemble du championnat. En effet, avec 6 courses sur 24 au dernier trimestre 2024, contre 6 sur 22 en 2023, cette répartition est passée d'environ 27 % à 25 %.

Cette baisse trimestrielle des revenus a entraîné une diminution du bénéfice d'exploitation ajusté à 202 millions de dollars, contre 238 millions pour la même période en 2023, soit une baisse de 15 %.

Côté dépenses, les paiements aux équipes ont augmenté de 4 % sur l'année, passant à 1,27 milliard de dollars. Cette hausse s'explique par la croissance des revenus de la F1 et de l'impact associé sur le calcul des versements. À noter également que ces paiements, qui sont 100 % variables selon l'accord Concorde 2021, sont passés de 62,6 % du revenu d'exploitation avant amortissements (REAA) ajusté avant paiement aux équipes en 2023 à 61,5 % en 2024, ce qui signifie qu'il y a eu une amélioration de la rentabilité pour Liberty Media.

Les autres coûts d'exploitation ont également augmenté sur l'année, notamment en raison des charges locatives pour le Plaza du Grand Prix de Las Vegas, des commissions plus élevées et des coûts liés aux nouveaux contrats, ainsi que des dépenses accrues pour le fret et les régulations FIA liées aux courses supplémentaires.

Perspectives et développements stratégiques

Liberty Media a également confirmé plusieurs renouvellements de contrats importants, notamment avec le Grand Prix de Belgique, qui fera désormais partie d'une rotation pluriannuelle, les Pays-Bas (jusqu'en 2026), la Chine (jusqu'en 2030), l'Italie et Monaco (jusqu'en 2031).

Du côté des partenariats commerciaux, le groupe américain a prolongé son accord avec la plateforme de cryptomonnaies Crypto.com jusqu'en 2030 et signé un nouveau contrat avec l'opérateur de loterie mondial Allwyn.

S'exprimant sur ce bilan financier, Stefano Domenicali, PDG de la Formule 1, s'est montré optimiste pour 2025 : « La Formule 1 a conclu une année 2024 record en nombre de courses, en revenus et en REAA ajusté. Nous sommes tout aussi optimistes pour 2025, alors que nous célébrons le 75ᵉ anniversaire de la F1, un événement qui apportera un élan supplémentaire à notre marque. Nous avons marqué cette étape en réunissant l'ensemble de la communauté F1 pour un lancement de saison inédit à l'O2 la semaine dernière. Notre portefeuille de sponsors est le plus solide de l'histoire du sport, et notre dynamique commerciale reste robuste. »

Un avenir sous le signe de la croissance

Pour 2025, Derek Chang, le nouveau PDG de Liberty Media depuis janvier, a identifié comme priorités stratégiques la capitalisation du succès actuel de la F1 et la finalisation de l'acquisition du MotoGP annoncée en 2023. À cet effet, le groupe a prolongé le délai d'obtention des approbations réglementaires nécessaires pour cette acquisition jusqu'au 30 juin 2025. Si cette prise de contrôle aboutit, elle renforcerait la position de Liberty Media, qui détiendra alors les deux principales compétitions de sport automobile au monde.

Les résultats financiers de 2024 confirment la trajectoire ascendante de la F1 depuis son rachat par Liberty Media. La diversification des revenus, l'expansion mondiale du calendrier et l'attention portée à l'expérience des fans semblent porter leurs fruits, même si le ralentissement du dernier trimestre invite à une certaine vigilance.

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