Les enjeux du Grand Prix de Chine : révéler les performances réelles des monoplaces
Le Grand Prix d'Australie vient à peine de baisser le rideau que déjà, le deuxième rendez-vous de la saison approche à grands pas. En Chine, certains seront en quête de réponses tandis que d'autres voudront confirmer leurs belles promesses australiennes.


Si le retour du Grand Prix d’Australie en manche d’ouverture a fait l’unanimité chez les pilotes et les spectateurs, il faut rappeler que le circuit de Melbourne reste atypique. Les conditions l’étaient aussi ce weekend avec une piste sale (huile et pluie) et surtout des crashs et des entrées de voiture de sécurité. On est donc bien loin d’avoir une hiérarchie réelle.
Une hiérarchie à confirmer
Le premier Grand Prix de la saison en Australie a donné des indications sur ce à quoi pourrait ressembler la suite de la saison. Sans surprise, McLaren a fait honneur à son titre de champion du monde des constructeurs 2024 en dominant les qualifications et la course, jusqu’à ce que l’averse finale ne vienne perturber les plans d’Oscar Piastri. L’Australien et son coéquipier leader au championnat Lando Norris devraient à nouveau être à la fête à Shanghai.
Derrière, il sera intéressant de suivre les performances de Max Verstappen et sa Red Bull sur un circuit moins atypique que celui de l’Albert Park et qui devrait mettre en avant les forces et faiblesses des différentes monoplaces.
Si revoir une Williams, une Aston Martin et une Sauber ensemble dans le top 7 semble relever de la grosse côte, y trouver une voire les deux Mercedes paraît plus probable. La solide performance de George Russell en Australie et la capacité d’Andrea Kimi Antonelli à faire face à la pression sont des garanties sur lesquelles les troupes de Toto Wolff pourront construire à Shanghai.
Le réveil attendu de Ferrari
S’il est une équipe qui n’a pas répondu aux attentes à Melbourne, c’est bien Ferrari. De l’aveu même de Frédéric Vasseur, l’équipe italienne n’est pas repartie d’Australie avec ce qu’elle était venue chercher. Sur le sec en qualifications, Charles Leclerc et Lewis Hamilton étaient déjà loin des leaders. Le dimanche, des mauvaises décisions stratégiques en fin de course ont relégué les deux pilotes aux 8e et 10e places finales.
Or, les attentes sont immenses envers l’écurie au cheval cabré. Sur une piste où Lewis Hamilton s’est déjà imposé à six reprises, record à battre, les rouges n’ont pas d’autre choix que de rebondir et de se rapprocher des premières places. Face au rythme déjà impressionnant des McLaren et à un Max Verstappen prêt à tout pour aller décrocher un cinquième titre, Ferrari aura à cœur de montrer qu’elle peut se battre pour la victoire à Shanghai.
Des rookies revanchards
A part Antonelli qui a su déjouer les nombreux pièges de la piste de l’Albert Park pour franchir la ligne à une très belle quatrième place pour son premier Grand Prix en F1, les cinq autres rookies de la grille n’ont pas été à pareille fête.
Accidentés respectivement pendant le tour de formation puis quelques virages après le départ, Isack Hadjar et Jack Doohan ont une revanche à prendre à Shanghai. Leurs coéquipiers ont démontré en course que la Racing Bulls et l’Alpine version 2025 étaient des monoplaces capables de se battre pour des points. Charge à eux de prendre part à la lutte.
Pour Gabriel Bortoleto, la donne est un peu différente. Régulier tout au long du week-end et proche de son expérimenté coéquipier Nico Hülkenberg en termes de rythme, le Brésilien devrait encore se battre au cœur du peloton si sa monoplace le permet.
Enfin, Liam Lawson et Oliver Bearman devront se relever de leurs désillusions australiennes et montrer à leur employeur respectif que le choix de les titulariser en F1 était le bon.
La première course Sprint de la saison
De retour au calendrier en 2024 après cinq ans d’absence en raison de la pandémie de COVID-19, le Grand Prix de Chine va accueillir pour la deuxième année consécutive une course Sprint.
Cette année, six sont au programme avec donc Shanghai, Miami, Spa, Austin, Interlagos et Losail. Il sera intéressant de voir quelle stratégie adopte chaque équipe alors qu’une seule séance d’essais libres sera au programme.
Cette première course du week-end devrait donner des indices sur la hiérarchie à attendre lors de la course de dimanche, et permettre à certains de se montrer à bord de monoplaces plus légères que lors de la course principale.
Une météo bien différente de Melbourne
Si la pluie a été une grande animatrice du premier Grand Prix de la saison en Australie, il devrait en être différemment en Chine.
Avec des températures autour des 10 degrés en matinée et des 20 degrés l’après-midi pour les trois jours de roulage, il ne devrait pas y avoir de grandes surprises pour préparer le week-end.
Le risque de pluie est quasi nul et seule la journée de dimanche devrait voir des nuages sombres apparaître au-dessus du Shanghai International Circuit. Les pilotes pourront ainsi profiter d’une piste sèche pour exploiter au mieux leur monoplace.