Interview : Lilou Wadoux, prometteuse pilote française
Actuelle 2e de l'Alpine Europa Cup, la jeune amiénoise de 20 ans a accordé un entretien à Motors Inside, à l'occasion de la présence d'Alpine aux 24 Heures du Mans 2021. En lice pour le titre, elle se livre.
As-tu toujours eu le sport automobile dans le sang ?
A vrai dire, pas du tout ! J’ai commencé assez tard, vers 14 ans, en faisant du karting de location. Finalement, ça m’a plu et je suis passée en karting de compétition pendant un an. Puis j’ai débuté en automobile à mes 16 ans : deux ans de 208, trois courses de TCR, deux courses de 308, deux autres de Clio Cup…j’en suis maintenant à ma deuxième saison avec Alpine !
Qu’est-ce qui différencie ces catégories selon toi ?
Avec Alpine, je roule en propulsion et c’est très différent des autres séries où j’ai pu rouler : les autres étaient des voitures en traction, ce qui rend le pilotage totalement différent. Ce sont des voitures, somme toute, ayant des coûts très raisonnables et cela nous forme très vite à l’Endurance, voire d’autres catégories.
On parle beaucoup de la place des femmes en sport automobile : vous êtes deux féminines engagées en Alpine Cup. Y a t-il une différence de traitement ou de ressenti quand on est une femme pilote ?
Aucune différence ! A partir du moment où nous sommes dans une voiture, peu importe qu’il s’agisse d’un homme ou d’une femme, on est des pilotes et on est là pour gagner. Les deux, avec du travail et de la volonté, sont capables des mêmes choses !
De par ton début de carrière, quel est ton objectif ultime en sport automobile ?
Je n’ai pas de rêve ultime pour le moment, si ce n’est que j’aimerais en faire mon métier. Je pense en avoir les opportunités aujourd’hui et c’est pourquoi il va falloir travailler.
Question peut-être plus triviale : comment définirais-tu ton style de pilotage ?
Excellente question ! Je suis plutôt sur la réserve et ne suis pas franchement agressive. A plus forte raison que je joue le championnat cette année. Je suis plutôt calme dans l’ensemble, mais si je sens que ça peut le faire, je n’hésite pas à attaquer !
Il reste trois meetings en Alpine Europa Cup (à l’heure d’écrire ces lignes) : vois-tu le titre comme un objectif réaliste au vu de ta saison -jamais hors du top 5 ?
En début d’année, on visait le top 5 au mieux. Puis la course s’est excellemment passée, et nous nous sommes rendus compte que nous pouvions jouer le championnat. On compte gagner de l’expérience et marquer de gros points chaque week-end !
