24 h du Mans – H+18 : Ferrari en route vers l’Histoire
La course n'a plus rien (pour l'instant), de la folie que l'on a vu depuis le départ. La Ferrari N°51 a créé un écart conséquent avec la Toyota N°8 et s'envole vers ce qui serait un succès historique dans la Sarthe.


À 8 h, la Peugeot N°93 est revenue sur la Porsche Penske N°6 de Kévin Estre. La 9X8 a ensuite profité de l’arrêt du Français pour aller cueillir un Top 5 qui tient presque du miracle, compte tenu du retard accumulé.
Du côté des LMP2, Inter Europol, avec l’Oreca N°34, menait la danse, suivie par Robert Kubica sur la WRT N°41. L’Alpine N°36, quant à elle, était à la poursuite du Top 5 : Charles Milesi était à 25 secondes de l’Idec Sport N°48, laquelle avait signé la pole position. Alpine est revenue dans le tour des leaders.
En LMGTE-Am, la Corvette N°33 a continué son extraordinaire remontée : l’unique voiture américaine du plateau GT est remontée jusqu’à la 3e place avant son arrêt. Elle n’était qu’à un petit tour de la Kessel Racing (Ferrari) qui menait la course.
La bagarre pour la gagne en Hypercar était encore bien incertaine, mais aussi pour le podium : Sébastien Bourdais a enfourché la Cadillac N°3 pour effectuer un relais très costaud, pour tenter d’aller accrocher un podium (au nez et à la barbe de la voiture sœur, la N°2).
Et puis, en GTE, le Kessel Racing s’est fait rejoindre par les Iron Dames : Rahel Frey, à 8 h 21, était dans les échappements de la Ferrari jaune fluo : la Suissesse a pris les commandes à la chicane Daytona et s’est emparée de la tête. Assez fou !
La lutte a également repris en LMP2, lorsqu’Inter Europol et WRT se sont de nouveau retrouvés en piste. Robert Kubica, sur la N°41, a rejoint la voiture polonaise et a tenté une attaque suicide au virage du raccordement ! La suite de la bagarre allait ensuite se dérouler dans les Hunaudières.
Charles Milesi, sur l’Alpine, s’est retrouvé mêlé à la lutte entre les deux voitures de tête, alors qu’elles allaient lui prendre un tour. Le Français continuait sa route vers le Top 5 sur un gros rythme. Robert Kubica a fini par trouver l’ouverture sur Jakub Smiechowski.
Compliqué pour Porsche
La 963 N°6 de Kévin Estre a vu ses maigres espoirs partir en fumée lorsqu’il a été rappelé à son stand. Le Français avait déjà été victime d’une sortie de route à l’entrée des S Porsche, en suivant une LMP2, quelques heures auparavant.
Puis, c’était au tour de la Glickenhaus N°708 de sortir de la route, au même endroit que la voiture sœur. La sanction a été la même : un passage par les stands avant de repartir, et la Ferrari N°50 a pu repasser devant.
La Peugeot N°93 a ainsi eu pour mission de solidifier sa 5e place, pendant que son poursuivant, Olivier Pla, a crashé sa Glickenhaus N°709 à la sortie d’Indianapolis, peu avant 9 heures. C’était dommage pour l’écurie américaine, qui réalisait une course très propre jusque là.
Une nouvelle slow zone a été décrétée dans ce secteur, mais cela n’allait pas avoir de franche incidence sur le déroulement de la course. La Ferrari de tête, là N°51 de James Calado, gardait une marge intéressante sur la Toyota N°8 (environ 18 secondes), avant de céder sa place à Antonio Giovinazzi. La Glickenhaus a pu repartir vers le garage, tandis que la 709 a pris une magnifique 6e place provisoire.
A 9 h 12, le FCY a été déployé, pour permettre aux commissaires de nettoyer la piste des nombreux graviers qui jonchaient la piste, notamment après l’excursion de l’Inter Europol à la sortie de Mulsanne.
Ferrari en maîtrise
Peugeot aurait pu créer l’évènement, mais Ferrari est pour l’instant le premier grand constructeur à pouvoir faire chuter Toyota de sa chasse gardée qu’est Le Mans depuis 2018.