Les troupes Hypercar de Ferrari sont toutes connues

C’est le seul constructeur à avoir fait choir Toyota en 2023 : aux 24 Heures du Mans, la N°50 avait signé la pole et la N°51 avait finalement remporté un duel de légende contre le clan japonais. Un vrai coup dur pour la firme nippone, que le retour de la concurrence d’usine a desservi sur la plus importante des courses.

Pour 2024, la Scuderia disposera de trois machines officielles. Tout du moins, c’est un cas officieux : la 3e Hypercar italienne, l’AF Corse N°83, ne peut être engagée à titre officiel par un constructeur. Si 3e voiture il y a, même si elle porte le même nom que les autos d’usine, elle devra être engagée dans la coupe du monde des équipes FIA (comme c’est le cas chez Porsche avec Proton et les deux Jota cette année). L’équipage de la 3e Ferrari ne marquera ainsi pas de points en championnat du monde.

Pas de changement chez les N°50 et 51, Kubica officialisé

Au sein de la Scuderia, on a dû se dire : pourquoi changer une équipe qui gagne ? La grande réussite qu’a été le centenaire des 24 Heures du Mans n’a pas fait tergiverser la direction italienne, qui a tout naturellement reconduit ses pilotes d’usine dans les deux machines engagées en championnat du monde.

La N°50 restera confiée à Antonio Fuoco, Miguel Molina et Nicklas Nielsen. Le premier cité avait d’ailleurs signé la pole au Mans, l’an passé et à Sebring, en ouverture de la saison.

Quant à la N°51, victorieuse dans la Sarthe, ses pilotes Antonio Giovinazzi, Alessandro Pier Guidi et James Calado garderont le volant du prototype transalpin (qui est d’ailleurs arrivé au musée des 24 Heures).

Quant à la voiture semi-officielle, les noms de ses pilotes n’attendaient qu’à être officialisés : Robert Kubica fera le grand saut en Hypercar, alors que d’aucuns pouvaient le penser aller chez BMW, de par les liens avec WRT. Le vainqueur du Trophée FIA des pilotes LMP2 sera rejoint par l’ex-pensionnaire de chez Porsche Jota, le Chinois Yifei Ye, et l’ex-pilote russe de F2 Robert Schwartzman, protégé de Ferrari, sous licence israélienne.

Un effet Jota ?

La saison 2023 a révélé un curieux paradoxe : les seules structures privées étaient chez Porsche (la Jota N°38 et la Proton N°99) et ont le plus souvent dominé les officielles de chez Stuttgart, du Team Penske. Le cas le plus flagrant a été de voir la N°38 mener les 24 Heures du Mans à la régulière, au nez et à la barbe des 963 d’usine.

Avec le cas AF Corse, peut-être que la question pourrait se poser. Comme chez Jota, les pilotes sont issus du LMP2 et ont donc une solide expérience du sport-prototype. Et chez Ferrari comme chez Porsche, une grande majorité des pilotes officiels sont issus du GT. Certes, ils ont acquis l’expérience de l’Hypercar depuis un an.

Toujours est-il que la maison de Maranello pourrait prendre des allures de poudrière si jamais les audacieux de l’AF Corse N°83 se prenaient à défier les machines rouges d’usine. Reste que Ferrari et Porsche demeurent les deux seuls constructeurs (sur les neuf engagés en Hypercar) à aligner plus de deux protos. A suivre…