Ferrari craint la conséquence de l’interdiction de la chauffe des pneus
Craignant pour la sécurité de tout le monde, les pilotes Ferrari regrettent l'interdiction de la chauffe des pneus. Même s'ils pensent que cette mesure pourrait tourner en leur faveur.


À chaque édition, il y a une première. Cette année, aux 24 Heures du Mans, les couvertures chauffantes dans les stands seront interdites. Comme pour les autres manches du championnat du monde d’endurance. Jusque-là les 24 Heures du Mans étaient épargnées.
Cette mesure devait rentrer en vigueur l’an dernier, mais après les nombreux incidents aux 6 Heures de Spa 2023, elle avait été reportée. Désormais, la classique mancelle est sur le même pied d’égalité que les autres courses de la saison. Un choix que les pilotes Ferrari regrettent.
« À mon avis, c’est un mauvais choix, dangereux et pas du tout utile, donc ce n’est pas positif. Je ne pense pas que ce soit un avantage, en dépit du fait que nous avons montré que nous sommes parmi ceux qui mettent le mieux les pneus en température, donc ça pourrait aussi jouer en notre faveur. On risque des accidents très graves et je ne crois pas que ça ajoute quoi que ce soit à la compétition », a confié Alessandro Pier Guidi, pilote de la voiture numéro 51.
L’avis de l’Italien est partagé avec les hommes occupant le garage voisin. « C’est quelque chose qui nous préoccupe. Nous avons vu par le passé que ce n’était pas facile, et nous devrons être très prudents car il y a un risque de perdre la course d’un coup. Selon moi, on devrait revenir sur cette décision, parce que la sécurité n’est pas assurée à 100 % », estime Miguel Molina.
Si jusqu’à présent cette mesure n’a pas créé d’importants incidents sur les autres rendez-vous du championnat, au Mans, il va falloir redoubler de vigilance. La nuit, les températures sont bien plus fraîches, ce qui complique la chauffe des gommes. L’adhérence sera donc bien moins importante.