Norman Nato (Porsche Jota N°12) : « C’est le pied »
La semaine n'a pas été évidente pour la voiture vainqueur des 6 Heures de Spa. Au sein de la N°12, Norman Nato disputera ses septièmes 24 Heures du Mans. Il se veut enthousiaste malgré le faible roulage dû à l'accident des EL3.


Norman Nato est arrivé cette année en Hypercar, en ayant déjà connu les LMP1 à leur quintessence, lorsqu’il avait roulé chez SMP Racing et Rebellion. Sa réputation n’a pas échappé à Porsche, qui l’a aligné chez Jota, sur la deuxième 963 engagée par le team britannique cette année.
Jota est d’ailleurs devenue la première équipe privée à avoir remporté une manche du WEC au général, depuis les débuts de l’Hypercar. « Pourtant, depuis le début de la saison, on n’a pas été au niveau, en termes de performance », concède le Cannois. « Ce qui fait la force de l’équipe, c’est qu’on est toujours présents pour saisir une opportunité. Et c’est ce qu’il s’est passé à Spa, lorsque mes équipiers avaient roulé à deux là-bas. »
Être le plus rapide est toujours une bonne aide pour gagner la plus prestigieuse course d’endurance du monde. Jota dispose de deux voitures cette année, pour maximiser les chances de l’équipe. « S’il y a bien une course où tout est possible, c’est bien Le Mans », sourit Norman Nato. « On n’est pas une équipe d’usine, donc on ne pourra pas se permettre de copier bêtement la stratégie de la concurrence : à nous de faire notre travail pour nous placer dans le bon wagon. »
Débuts en Hypercar : une adaptation à parfaire
Hormis Will Stevens, tous les pilotes Jota vivent leur premier galop d’essai sur une Hypercar. La Porsche 963 a fait beaucoup de progrès depuis ses débuts l’année dernière et les N°12 et 38 peuvent bénéficier d’un bon outil de travail.
« C’est vraiment génial de pouvoir piloter une Hypercar, surtout dans une équipe où il règne une si belle ambiance. Ce seront mes septièmes 24 Heures du Mans et cela n’a rien perdu de sa magie. Quelle que soit la catégorie où on pilote, c’est comme à Monaco : c’est le pied d’y rouler, surtout en y ayant fait un podium et en roulant dans un plateau de pilotes fantastique. »
Mais Le Mans peut se montrer cruel avant même la course : la N°12 s’est sortie en essais libres, empêchant alors ses pilotes de jouer l’Hyperpole et même les EL3. D’où l’importance d’avoir deux voitures pour collecter les données.
« Même si on n’a pas roulé durant la journée de jeudi, c’est toujours un gros plus d’avoir une deuxième voiture. Cela permet d’apprendre de l’un ou d’un autre, qui prendrait un virage différemment ou autres », complète le Français. Surtout avec la pluie qui est annoncée, rendant cette 92e édition très indécise. « La chauffe des pneus va être ultra-compliquée à gérer, surtout la nuit ! »