6 Heures de Sao Paulo – Course (H+2) : Toyota maîtrise, Iron Dames et Manthey en lutte

Au départ des 6 Heures de Sao Paulo, tout le monde est resté relativement sage, même si la Toyota N°8 a tiré tout droit au premier virage. Cela a été sans conséquence pour Brendon Hartley. Et Paul-Loup Chatin, sur l’Alpine N°35, est parti en tête à queue. Le Français a dû repartir dans le peloton des LMGT3.

La catégorie GT a vu Sarah Bovy, auteure de la pole samedi, garder son avantage, devant la Porsche N°92 du Mathey Pure Rx. Les deux McLaren de United Autosport se sont bagarrées le temps d’un virage et la N°95 est passée devant la N°59.

Le premier soubresaut de cette course a été l’accrochage entre la Porsche N°91 du Mathey EMA et la Corvette N°81 du TF Sport. La Porsche leader du championnat est partie en tête à queue et a pu repartir.

Et la gestion du trafic, après un peu moins d’un quart d’heure, a pu commencer. Les Toyota menaient le classement des Hypercar en mode gestion, sans perdre de temps sur la Porsche N°5 qui les poursuivait.

Ce circuit était très compliqué à dompter et les accrochages se multipliaient : la Ferrari N°54 du Vista AF Corse a été accrochée par la Lexus N°87, la seule engagée puisque la N°78 a déclaré forfait. Le premier full course yellow a été déployé à 16 h 44 françaises pour retirer quelques débris.

Derrière le cavalier presque seul de Toyota, avec les N°7 et N°8, la bagarre faisait rage, avec un peloton de sept voitures à la poursuite d’Earl Bamber, sur la Cadillac N°2. La Ferrari privée d’AF Corse, pilotée par Robert Kubica, commençait même à remonter vers le haut de tableau. La Cadillac a fini par craquer et a chuté au 6e rang.

En LMGT3, les McLaren, ont fait la jonction avec la Porsche N°92 d’Aliaksandr Malykhin, pour la 2e place, alors que les vingt minutes de course avaient été franchies.

A 5 h 22′ de la fin de la course, la Porsche N°91 de Yasser Shahin a mis le bazar dans le peloton : un freinage raté qui lui a fait percuter la malheureuse Ferrari N°54 de Thomas Flohr, juste sous le nez de la Toyota N°7, puis une gêne infligée à la Ferrari N°50 lui ont valu à la fois une casse de la jante arrière gauche et des pénalités. Dont une grosse sanction d’une minute.

Et l’agitation n’était pas finie : la Jota N°12, sous la menace de la Porsche N°6 officielle, a défendu sa 4e place. Laurens Vanthoor, en tête du championnat des pilotes, a touché la Porsche privée avant le virage 4 et a crevé à l’avant-droit.

L’heure de course approchait et Sarah Bovy, en tête des LMGT3, a effectué son premier arrêt, à la suite d’un premier relais absolument exemplaire. La Belge est restée au volant de la Lamborghini N°85. Et dans cette catégorie, la Ferrari N°55 du Vista AF Corse a réussi à prendre la 3e place au nez et à la barbe de McLaren. Et la BMW N°46, pilotée par Ahmad Al Harty, remontait elle aussi très tranquillement, alors que son homologue N°31 dégringolait inexorablement.

Un temps plus calme sur la deuxième heure

Les échauffourées du début de course se sont légèrement calmées pour la deuxième heure de course. La Porsche N°12 de chez Jota a été d’ailleurs pénalisée pour son contact avec la N°6, en tête du championnat. Will Stevens en a été quitte pour 30 secondes de stop&go.

Certaines Hypercar, comme la Toyota N°7, a choisi de garder les mêmes pneumatiques. Signe d’une grande maîtrise de la part du clan japonais. Et l’Alpine N°36, pilotée depuis le départ par Mick Schumacher, a fait début de course vraiment intéressant, à la 7e place. Il restait alors 4 h 47′ à tenir. Il était à la poursuite de la Ferrari N°83, qui contenait la Porsche Jota N°38 de Phil Hanson.

Il fallait avoir un œil sur la tête de la classe LMGT3 : Sarah Bovy, pour les Iron Dames, a été rattrapée par la Porsche N°92 de Malykhin, à 4 h 36′ de la fin de course. Le tout alors qu’un groupe énorme d’Hypercar leur est passé à côté.

La Ferrari 83, la Cadillac, la Porsche N°6, l’Alpine N°36, la Ferrari N°50…tous se sont bagarrés sur une ligne droite. La Ferrari N°50 de Nicklas Nielsen a tiré tout droit au premier virage et la Porsche N°6 de Laurens Vanthoor a profité du grabuge pour remonter 7e. A trois de front, sans DRS et à la force de ses mains : c’est magnifique.

Et plusieurs voitures ont été pénalisées d’un drive trough pour un non-respect de la procédure de full course yellow…Dont la Ferrari N°51, en lutte pour le podium. Antonio Giovinazzi a purgé sa pénalité après 1 h 30′.

Sarah Bovy, elle, a dû lâcher les commandes du LMGT3 à Malykhin : tous deux sont sur une stratégie opposée, puisque les Iron Dames n’ont pas changé leurs gommes lors du premier arrêt. Et la pénalité du full course yellow a également fait une victime de marque : la Toyota N°7, leader de la course, qui a aussi eu droit à un drive through. La N°8 a pris les commandes et la Porsche N°5 s’est retrouvée dans le match.

Mais Mike Conway a repris son bien par la suite, face à une N°8 plutôt en difficulté. Du côté de Peugeot, la N°93 de Nico Müller se mettait à remonter comme un avion, en se retrouvant dans la boîte de vitesses de la Ferrari N°83 pour la 9e place. L’explication vient en partie des différences pneumatiques, mais aussi d’une Ferrari moins en forme. Müller a trouvé l’ouverture à Après 1 h 45 d’épreuve.

La Lamborghini rose des Iron Dames a enfin changé ses pneus et Rahel Frey a pris la suite de Sarah Bovy. L’arrêt de la Porsche N°92 a permis à Joël Sturm de garder la tête sur les Iron Dames.

Et les malheurs de la Ferrari N°83, en Hypercar, ont continué : la Porsche N°99 de chez Proton, avec Julien Andlauer, a tenté l’intérieur dans le virage 5 et a touché la Ferrari. L’Alpine N°35 de Ferdinand Habsburg a aussi failli perdre des plumes.

A la fin de la deuxième heure, une lutte inédite entre l’Alpine N°36 et la discrète Lamborghini N°63 faisait rage pour le point de la 10e place. Tandis que la Ferrari N°55 du Vista AF Corse, tassé par la Lamborghini N°60 d’Iron Lynx, est partie en tête à queue dans le virage 4.