Charles James, l’âme de l’épopée Inaltera au Mans, est décédé

Un projet audacieux. Dans les années 70, une nouvelle voiture française a fait son apparition sur la grille de départ des 24 Heures du Mans. L’Inaltera. Un bolide construit en à peine quelques semaines aux couleurs d’un fabricant de papiers peints de la région lyonnaise.

Derrière cette idée, un homme. Charles James. Pour de nombreux observateurs, il est considéré comme « l’âme de l’épopée Inaltera-Rondeau », dixit Christine Beckers, qui a annoncé le décès de ce dernier le 24 décembre. « Nous avions gardé des rapports affectueux et réguliers, mon chagrin est immense », ajoute la Belge.

Trois participations, trois arrivées

Dès 1976, l’Inaltera a pris part à sa première classique mancelle. Deux bolides ont été alignés. Et les deux ont vu l’arrivée du mythique double tour l’horloge. L’une, pilotée par Henri Pescarolo et Jean-Pierre Beltoise a terminé l’épreuve à la huitième place au général, la première de la catégorie GTP. La deuxième, emmenée par Jean-Pierre Jaussaud, Jean Rondeau et Christine Beckers, a été un peu plus en retrait avec une troisième position dans cette même catégorie.

Pour une première participation, le projet était donc réussi. L’édition suivante était tout aussi impressionnante. Les trois voitures ont aussi rallié l’arrivée avec une nouvelle victoire de catégorie en poche : Jean Ragnotti et Jean Rondeau ont bouclé l’épreuve sarthoise à la quatrième place au général. Le duo Christine Beckers – Lella Lombardi suivait avec une onzième position, devançant Al Holbert et Jean-Pierre Beltoise, treizièmes.

Impliqué dans le succès de Jean Rondeau

Enfin, pour son baroud d’honneur, en 1978, l’Inaltera a bouclé les 24 heures de course à la treizième position avec les Suisses André Chevalley et François Trisconi au volant.

Si l’aventure Inaltera s’est arrêtée en 1978, Charles James ne s’est pas pour autant reposé. Deux années plus tard, lors du succès historique de Jean Rondeau à bord de son propre bolide, le directeur sportif de l’équipe avait une nouvelle fois rempli une mission.

Ses funérailles auront lieu le 31 décembre, à 14 heures, en l’église de Fontaines-Saint-Martin, dans le Rhône.