Robert KUBICA

Premier polonais à accéder à la F1, Robert Kubica a saisit une belle opportunité pour entrer dans la catégorie lorsque son équipe tentait de se débarrasser de Villeneuve. Issu des pelotons de karting et de F3 Euroseries, où il affrontait déjà Hamilton ou Rosberg, entre autres, Robert a remporté en 2005 les World Series by Renault, avec à la clé comme il est de rigueur, un test avec Renault F1 Team.

L’équipe française ne l’ayant pas retenu dans ses rangs, Kubica a signé pour 2006 un contrat de troisième pilote avec BMW Sauber, nouvelle équipe issue du rachat de Sauber, dont avec pour titulaires Heidfeld et Villeneuve. Le polonais s’illustrera très souvent les vendredi où les troisièmes pilotes sont en piste et BMW nourrit très tôt l’ambition de le titulariser au plus vite. L’occasion se présentera après le GP d’Allemagne et la violente sortie de piste de Villeneuve : prétextant une indisponibilité du canadien, BMW propulse Kubica au poste de titulaire. Son premier Grand Prix en Hongrie est disputé sous la pluie mais Robert s’en sort très bien et termine 7ème, donc dans les points ! Il sera malheureusement déclassé pour poids non conforme. Après une course anonyme mais sans erreur en Turquie, il surprend tout le paddock en Italie en se classant troisième à l’arrivée, profitant notamment de l’abandon d’Alonso. Son premier podium, après seulement trois courses, en fait l’un des pilotes les plus populaires et convoité, mais Kubica ne tarde pas à prolonger sa collaboration avec BMW.

En 2007, BMW a pris une autre dimension et se rapproche de Ferrari et McLaren en performance. Kubica en profitera pour accumuler les points, bien que dominé sur l’ensemble de la saison par Heidfeld. Il ne montra cette année là sur aucun podium tandis que son coéquipier en accroche deux. Le souvenir le plus marquant en 2007 pour Kubica est son terrible accident au Canada : après qu’il ait heurté Trulli, sa voiture quitte la piste, frappe le mur de béton, fait quelques tonneaux et revient sur la piste avant de taper le rail opposé ! Le polonais s’en sortira avec seulement une cheville foulée et surtout une belle frayeur, cet accident lui a fait manquer le GP des Etats Unis, où Vettel fit ses débuts en F1 pour le remplacer. Au final, Kubica finit l’année 6ème derrière les pilotes McLaren et Ferrari, puis son coéquipier.

L’année 2008 de Kubica, toujours chez BMW, sera bien meilleure. Très rapide dès le premier Grand Prix, qu’il ne finira malheureusement pas car heurté par Nakajima, il finit toujours dans les 4 premiers sur les 7 premières courses. La BMW F1.08 se révèle très rapide, au même niveau que McLaren, et Kubica semble parfaitement en tirer parti : il signe sa première pole position à Barhein pour le 3ème rendez-vous de la saison et remporte la victoire au Canada, un an après son terrible accident ! Et encore mieux, grâce à sa régularité exemplaire, il prend la tête du championnat du monde, un résultat inattendu ! Kubica restera mathématiquement en lutte pour le titre jusqu’à l’avant dernière manche de la saison, avant de connaître un sérieux recul, BMW ne développant plus sa voiture pour se concentrer sur la saison suivante. Il perdra la troisième place au classement pilote après la dernière course mais avec une 4e place reste l’un des pilotes qui a impressionné le plus en 2008.

2009 est plein d’espoir puisque BMW est l’une des premières équipes a avoir anticipé le nouveau règlement. Hélas la saison sera terrible tant sur le plan sportif qu’organisationnel. Malgré une belle première course de Robert qui rate le podium sur accrochage, la voiture est parmi les plus lentes car non équipée d’un double diffuseur. Kubica et son coéquipier vont errer dans les profondeurs des classements jusqu’à l’été où l’équipe commence à progresser. C’est malheureusement à ce moment que BMW décide d’arrêter son programme en F1, pour se concentrer sur la voiture de tourisme et l’écologie. Robert est donc à la recherche d’un volant lorsqu’il parvient à sauver sa saison au Brésil avec la deuxième position. Au championnat, Kubica termine 14ème avec 17 points derrière son coéquipier, c’est une terrible désillusion pour le polonais. En fin de saison, il annonce son arrivée chez Renault en remplacement d’Alonso et en espérant refaire du losange une écurie victorieuse.