Bernie Ecclestone suggère à Grosjean d’aller chez l’ophtalmologiste

Après que <a href="/f1/actualite/14312-jackie-stewart-tend-la-main-a-romain-grosjean.html" target="_blank" title="Jackie Stewart tend la main à Romain Grosjean">Jackie Stewart ait de nouveau proposé son aide à Romain Grosjean</a>, suite à l’accident dans le premier tour du Grand Prix du Japon 2012, c’est au tour de Bernie Ecclestone de prodiguer ses conseils au pilote tricolore : « Il pourrait y avoir quelque chose qui cloche avec sa vision périphérique. Il est rapide mais il a été impliqué dans beaucoup de problèmes au départ. Je lui suggèrerais absolument de faire tester ses yeux parce qu’il a des problèmes à voir ce qu’il se passe autour de lui, » rapporte le <i>Daily Express</i>.

Simple boutade du britannique ou véritable conseil, ce n’est cependant pas la première fois qu’un éventuel problème de vue est avancé pour expliquer les erreurs d’un pilote, certains ayant déjà évoqué des problèmes de vision pour expliquer les accidents à répétition de Michael Schumacher. Il convient cependant de noter que d’après l’appendice L du Code Sportif International de la FIA, les pilotes sont soumis à une « visite médicale annuelle d’aptitude », qui conditionne l’obtention de la licence. « Cette visite médicale devra avoir été réalisée par un docteur en médecine autorisé à exercer dans le pays qui délivre la licence, moins de 3 mois avant que la demande d’une licence de pilote ne soit déposée, » stipule l’article 1.1 du chapitre réglementant le contrôle médical des pilotes.

Ainsi, les pilotes doivent-ils répondre à un questionnaire écrit sur les antécédents familiaux et personnels et subir un examen clinique complet comportant un examen d’aptitude cardiovasculaire, une évaluation de l’appareil locomoteur et un examen de la vue. Concernant ce dernier, l’article 1.3 de l’Appendice L du Code Sportif International stipule cependant qu’il doit être réalisé, « par un ophtalmologiste qualifié ou toute personne qualifiée pour réaliser les tests selon la législation du pays concerné », pour la première année de délivrance d’une licence internationale.

Ainsi, les pilotes doivent-ils faire preuve d’une acuité visuelle avant ou après correction, d’au moins 9/10ème pour chaque œil ou de 8/10ème à un œil et 10/10ème à l’autre. Les pilotes doivent également avoir une bonne perception des couleurs, qui peut être évaluée grâce au <a href="https://daltonien.free.fr/daltonien/article.php3?id_article=6" target="_blank" title="Le test d’Ishihara">test d’Ishihara</a>, afin qu’il n’y ait pas « de risque d’erreur dans la perception des couleurs des drapeaux utilisés lors des compétitions internationales ». A noter que les pilotes doivent aussi avoir un champ de vision statique de 120° minimum, tandis que « les 20° centraux doivent être indemnes de toute altération ». Concernant la vision stéréoscopique, c’est-à-dire la perception de la profondeur et des distances par rapport à un objet, celle-ci doit être « fonctionnelle » d’après l’Appendice L.

Les pilotes peuvent cependant porter des dispositifs de correction de la vision (lunettes et/ou lentilles de contact), à condition « qu’ils aient été portés depuis au moins 12 mois et chaque jour pendant une durée significative » et « que l’ophtalmologiste les certifie appropriés à la course automobile ». On peut ainsi évoquer le cas, récent, de Sébastien Bourdais ou encore celui d’Alain Menu, en championnat WTCC. A signaler qu’en cas de « cécité monoculaire survenue depuis plus de 5 ans », « la Commission Médicale de la FIA pourra examiner une demande, sur la base des résultats de l’examen de la vue » décrit ci-dessus.

Les pilotes peuvent également avoir à repasser les tests en cas d’accident pouvant avoir des conséquences sur la vision, et peuvent évidemment passer des examens à titre personnel. On notera par exemple que Fernando Alonso se soumet régulièrement à une batterie de tests médicaux, notamment dans le cadre de sa préparation physique.