Ferrari vers une possible année blanche

Stefano Domenicali avait promis une révolution, mais les résultats en piste ne sont pas venus, conduisant à sa démission. Marco Mattiacci a pris la suite de son homologue italien au poste de directeur de l’écurie de Maranello, seulement le nouvel homme fort de Ferrari est sceptique quant au développement de la F14 T : celle-ci devait gagner en compétitivité par rapport aux adversaires, or le GP d’Allemagne a révélé qu’elle n’était toujours pas en capacité de lutter avec les Mercedes, les Williams voire les Red Bull à la régulière.

La dernière victoire des rouges remonte au 12 mai 2013, quand Fernando Alonso remportait son Grand Prix national sur le circuit de Barcelone, devançant au passage Kimi Raikkonen qui allait devenir son futur équipier et Felipe Massa, son équipier de l’époque. Il faut remonter à 1993 pour trouver trace d’une saison vierge de tout succès.

Fernando Alonso semble s’être fait une raison. Avec un seul podium cette saison, lors du GP de Chine, le bilan est maigre. Lors de l’épreuve allemande, l’Espagnol a terminé 5ème, <a href="/f1/actualite/18163-alonso-chanceux-de-finir-5eme-du-gp-dallemagne.html" target="_blank" title="Alonso "chanceux" de finir 5ème du GP d’Allemagne">un résultat jugé "chanceux"</a> par l’intéressé, au vu du départ qui a éliminé Felipe Massa et repoussé Kevin Magnussen et Daniel Ricciardo dans le peloton.

Dépassée par Williams au championnat constructeurs, la Scuderia repose en grande partie sur les résultats du pilote numéro 14, mais pour combien de temps ? « Être quatrième au championnat du monde des pilotes est une position que nous pouvons perdre. Cette année nous ne faisons rien de très bien, » a-t-il admis après le Grand Prix d’Allemagne à nos confrères ibériques d'<i>El Mundo Deportivo</i>.

Alonso possède 97 points, soit 6 d’avance sur un Valtteri Bottas en grande forme au volant d’une Williams FW36 particulièrement en verve et 15 d’avance sur Sebastian Vettel dont la Red Bull semble intrinsèquement supérieure à la F14-T, alors que se profile un circuit qui pourrait convenir aux qualités de la RB10 : le Hungaroring.

La situation devrait être meilleure en 2015, c’est en tout cas ce que le directeur technique de la Scuderia, James Allison, a tenu à faire savoir. Mais Fernando Alonso reste prudent : « Cela fait 14 ans que je suis en F1 et j’ai toujours entendu ce genre de discours. En juillet et août, toutes les équipes disent qu’elles seront plus fortes. En novembre, on dit qu’on est optimiste, en janvier qu’on est dominateurs. Mais en février, on retombe sur terre. Il y a de la marge pour le progrès et les différences entre les voitures de /f1/actualite/18163-alonso-chanceux-de-finir-5eme-du-gp-dallemagne.html et de 2015 seront plus important qu’auparavant. C’est notre espoir. »