Bilan mi-saison – Renault : Un retour en piste qui se fait à tâtons

Les chiffres importants

Place au classement constructeurs : 9ème
Pole : 0
Podium : 0
Victoire : 0
Meilleur résultat : 7 (Magnussen : Russie)
Meilleure qualification : 14 (Palmer : Australie)

Une voiture pas si facile à maîtriser

Après comparaison des résultats obtenus en qualifications et en course (meilleur temps réalisé), on constate une relative continuité. En moyenne, les Renault pointent à la 16ème place en course et à la 18ème place en qualifications. La renaissance de Renault dans les cendres de Lotus ne s’est pas faite dans la facilité mais Kevin Magnussen et Jolyon Palmer arrivent à faire quelques coups d’éclats avec une voiture qui semble manquer grandement de performances en qualifications.

En qualifications comme en course, c’est Kevin Magnussen qui maîtrise le mieux la monoplace jaune, mais c’est Jolyon Palmer qui a offert sa meilleure qualification à Renault cette saison au grand prix d’ouverture, certes avec un format de qualifications qui n’aura pas fait long feu.

En course, la RS16 donne du fil à retordre aux pilotes, même si, à quatre reprises, elle est parvenue à pointer dans le top 10 des chronos en course, dont trois fois pour Kevin Magnussen.

Six points c’est tout

Si l’accession à la Q2 dès l’Australie laissait augurer un retour aux affaires satisfaisant pour l’écurie française, la transformation en points à la fin de la course a dû attendre la Russie avec Magnussen 7ème, même si dès Melbourne les pilotes danois et britannique se classaient respectivement 12ème et 11ème finissant à deux secondes d’intervalle. Par la suite, se hisser en Q2 est devenu plus complexe pour les jaunes et la performance de Melbourne ne sera pas à nouveau égalée.

En course, les résultats sont un peu en dents de scie pour l’équipe Renault. Comme le démontre le classement des meilleurs chronos en course, on a l’impression que Kevin Magnussen et Jolyon Palmer sont tantôt sous une bonne étoile et tantôt pas. Malgré l’abandon de Palmer dès le tour de placement à Bahrain, Magnussen dompte la monoplace française et égale la performance de Palmer en Australie. Mais en Chine les Renault sont transparentes. La Russie est l’occasion de marquer des points, après les accrochages du premier tour et un bon choix de stratégie à un arrêt plus tard, Magnussen pointe au 7ème rang au drapeau à damiers alors que Palmer termine 13ème.

Tout comme Sauber, Renault doit retirer ses deux voitures à Monaco et accuse le coup. Se suivent alors des résultats mitigés, révélateurs du retard qu’a l’équipe dans le développement de la voiture. C’est à ce sujet que Frédéric Vasseur, team principal de Renault Sport F1 Team, s’est exprimé après le grand prix d’Allemagne en expliquant que le site d’Enstone était en travaux et que la capacité de production des nouvelles pièces développées en cours de saison était bien inférieure aux autres équipes et donc que les pièces mettaient du temps à arriver entre les mains de l’équipe.

Le bilan des pilotes

Comme il a déjà été évoqué plus haut, Kevin Magnussen semble plus à l’aise au volant de la Renault. Pourtant on ne peut parler de domination du pilote danois sur son coéquipier britannique. En effet, Jolyon Palmer effectue sa première saison en F1 en tant que titulaire et ne démérite pas face à son coéquipier qui en est à sa deuxième. Même si le Britannique n’a pas encore pris toutes ses marques au volant d’une F1, il démontre ses capacités en tapant à la porte des points comme en Australie et en se classant à quatre autres reprises en deçà du 14ème rang. De plus Palmer a souffert de plus de problèmes de fiabilité sur sa Renault que Magnussen, ce qui ne peut venir entacher ses résultats bienvenus pour un début de carrière en F1 mais qui le prive de briller encore plus. Pourtant, il avait une chance en Hongrie, il pointait à la 10ème place dans les derniers tours mais commit une erreur et partit en tête-à-queue, sans conséquence, dans le virage 4. Le verdict est qu’à l’arrivée, le point de la 10ème place s’était envolé au profit de Nico Hulkenberg, Jolyon Palmer ne termina que 12ème derrière l’autre Force India de Sergio Pérez.

Passage en seconde très prochainement

La nouvelle est tombée il y a quelques jours : Carlos Ghosn a décidé d’accélérer les choses dans l’écurie de F1 pour revenir plus rapidement aux avant-postes. Les investissements seront augmentés et on ne souhaite que le meilleur pour l’écurie française qui avait abandonné la F1 en 2011 des suites des choix du constructeur français. Les dernières années de Renault en F1 avant 2011 n’étaient pas fameuses, mais une décennie après le second titre Constructeurs obtenu grâce à Fernando Alonso et à Giancarlo Fisichella, le constructeur français fait son retour en F1 en tant qu’équipe et prévoit de se battre pour le titre d’ici plusieurs saisons.

A défaut de titre cette saison, de nouvelles améliorations et de nouveaux points viendraient gonfler la motivation de l’écurie et des pilotes avec ces investissements plus conséquents et l’on attend de savoir quels pilotes seront dans le baquet de la Renault en 2017. Magnussen et Palmer ont fait leur preuve au volant de la RS16 mais Renault n’exclut pas d’autres possibilités pour la saison prochaine.