Bilan mi-saison – Red Bull : Retour en forme

Les chiffres importants

Place au classement constructeurs : 2ème
Pole : 1
Podiums : 7
Victoire : 1
Meilleur résultat : 1er (Verstappen : Espagne)
Meilleure qualification : 1er (Ricciardo : Monaco)

Un châssis bien né et un nouveau moteur Renault qui donne satisfaction

Si le partenariat de l’équipe autrichienne avec le constructeur français pour la fourniture des unités de puissance a bien failli prendre fin en 2015, le travail des ingénieurs de Viry-Châtillon a redonné le sourire à Christian Horner puisque le bloc moteur Renault de cette saison a fortement progressé. La RB12 a donc tout pour briller.

En moyenne, que ce soit en qualifications ou aux temps au tour en course, les pilotes Red Bull sont aux alentours de la 6ème place. En cause quatre premiers Grands Prix moins bons, les résultats de Kvyat en qualifications et une Red Bull moins performante sur les premières manches de la saison.

A défaut d’avoir décrocher une victoire, Ricciardo peut se targuer d’avoir offert une pole à l’équipe autrichienne et des trois pilotes, c’est bien lui qui maîtrise le mieux la RB12. En 12 étapes en cette première partie de saison, il n’a laissé l’avantage à Verstappen qu’une fois cette saison en qualifications et deux fois en course – sur base du meilleur temps au tour en course – et une seule fois à Kvyat en course. Certes le Russe semblait avoir loupé son entame et semblait en deçà de ce à quoi s’attendait l’équipe et Max Verstappen n’en n’est qu’à sa deuxième saison en F1 mais sa promotion éclair dans le bastion Red Bull n’est pas dû au hasard.

Le Hollandais volant et le « shoey »

A Melbourne, la saison a débuté non sans encombres pour l’équipe autrichienne puisque Kvyat reste piégé en Q1 à la 18ème position et Ricciardo n’accroche qu’une 8ème position. Mais c’est le dimanche que la foudre a frappé, Kvyat n’arrivant pas à se placer sur la grille de départ est contraint d’abandonner, provoquant même un deuxième tour de formation. Ricciardo s’en sort bien mieux à domicile, sa course un peu en retrait lui permet ainsi d’obtenir la 4ème place à 15″ de Vettel. A Bahrain, malgré des qualifications à nouveau difficiles pour Kvyat, le Russe, parti 15ème, rallie la 7ème place à l’arrivée tandis que Ricciardo enregistrait un nouveau pied de podium.

Au Grand Prix de Chine, les choses semblent aller mieux pour Red Bull : Ricciardo obtient le 2ème temps des qualifications et Kvyat part un peu plus loin, à la 6ème place. Cependant, la suite est moins belle : au premier virage Kvyat trop gourmand vient déborder Vettel à l’intérieur, l’Allemand pour l’éviter est obligé de resserrer Räikkönen et de le percuter. A l’arrivée, c’est pourtant Sebastian Vettel qui emboîte le pas à Rosberg alors que Kvyat monte sur la 3ème marche du podium.

En Russie on rejoue le même scénario et Kvyat vient à nouveau titiller Vettel au premier freinage, sauf que, cette fois, il le percute, puis au virage 2 il le percute à nouveau et le projette hors piste. Le pilote Ferrari est furieux à sa radio, mais il n’apprend qu’une fois dans les stands que c’est à nouveau le Russe qui est venu au contact. Kvyat est pénalisé tandis que Red Bull enregistre son premier et seul résultat blanc étant donné que Ricciardo a été transparent et termine 11ème.

Entre la Russie et l’Espagne, Red Bull annonce l’échange de baquets entre Daniil Kvyat et Max Verstappen, ce qui lui permet de garantir la présence du Néerlandais dans son giron pour les années à venir. Coup du sort, Verstappen profite de l’accrochage des Mercedes pour s’imposer et devenir le plus jeune pilote vainqueur d’un Grand Prix. Daniil Kvyat, lui, comme un sursaut d’orgueil, signe le meilleur tour en course au volant de la Toro Rosso.

Dans la cité monégasque, ce n’est pas la même chanson pour Verstappen : après un crash en qualifications, il part depuis les stands tandis que Ricciardo enregistre la pole. Malheureusement, la course ne sourit pas à Red Bull. D’un côté, Verstappen termine sa course dans le rail au même virage qu’en qualifications (Massenet) et Ricciardo arrive aux stands alors qu’il n’y a personne pour l’accueillir. La détresse sur le podium est immense pour l’Australien.

La suite est plus souriante pour l’équipe, les résultats sont plus réguliers que ceux de son adversaire Ferrari. De retour en Europe, les podiums s’enchaînent, Ricciardo et Verstappen se lancent dans un duel à celui qui aura le plus de podiums. Pour le moment avantage Verstappen avec trois podiums depuis l’Autriche contre deux pour Ricciardo, qui, pour son 100ème Grand Prix, a célébré sa 2ème place avec une pratique bien australienne du « shoey » (cela consiste à boire un alcool dans sa chaussure). A charge de revanche.

Shoey 🤘🏼 #straya pic.twitter.com/chZiauXzqY

— Daniel Ricciardo (@danielricciardo) 31 juillet 2016

Le retour à Spa-Francorchamps le week-end prochain sera un beau théâtre pour continuer la lutte : Ricciardo s’est imposé en 2014 et Verstappen joue presque à domicile.

Continuer à titiller Mercedes et assurer face à Ferrari

Pour l’heure, Red Bull doit pleinement restée concentrée si elle veut tenir cette place de dauphin derrière les Flèches d’Argent, car si Ferrari n’atteint pas les objectifs qui avaient été fixé à l’hiver, les mettre hors-jeu serait présomptueux. Certes, depuis Silverstone l’équipe autrichienne tient bon au 2ème rang que ce soit en qualifications ou en course, mais l’écurie de Maranello affiche plus de fiabilité qu’en début de saison.

Bleus contre Rouges, la bataille ne fait que commencer et le prochain round des Ardennes nous promet un bel affrontement entre les deux équipes.