Présentation – GP d’Australie : Le rendez-vous tant attendu de chaque saison

« Le début de chaque nouvelle saison apporte son lot de sentiments, l’excitation de courir à nouveau et la sensation d’inconnu due à la nouvelle réglementation introduite dans la discipline pour cette saison. Nous savons déjà que piloter sera bien plus physique et que les monoplaces seront un vrai défi en terme de pilotage. »

Facteur déterminant qui ferait rester Fernando Alonso, auteur de ces propos, en Formule 1, avoir des monoplaces moins faciles à piloter était une chose attendue par nombre de pilotes. Les vétérans – à titre affectueux – que sont Kimi Raïkkönen, Felipe Massa et Fernando Alonso retrouvent cette saison des monoplaces qui se rapprochent de celles qu’ils ont conduites lors de la décennie précédente, point ne leur en déplaise. Les pilotes plus jeunes, quant à eux, font face à un nouveau défi. Lewis Hamilton déclarait ainsi à propos de Lance Stroll : « C’est la pire année pour arriver en F1. »

Autre élément important, la contrainte physique pour les pilotes. Avec des monoplaces annoncées quatre à cinq secondes plus rapides que la saison précédente, les pilotes ont eu moins de trois mois pour se préparer à ce nouveau défi. La fatigue sera un facteur crucial à la fin de chaque Grand Prix et il n’est pas à exclure que la victoire échappe à un pilote en raison de ce facteur.

Grand Prix d’entame depuis 1996

Au calendrier de la Formule 1 depuis 1985, le Grand Prix d’Australie a connu deux tracés. Les plus sages d’entre vous se souviennent du circuit urbain d’Adélaide, les plus jeunes ne connaissent que l’actuel circuit semi-urbain d’Albert Park. Depuis le déplacement du Grand Prix dans les rues de Melbourne, le Grand Prix d’Australie est la manche inaugurale du championnat du monde, à l’exception de 2006 et 2010 lorsque Bahreïn eut cet honneur. Depuis 2009, le départ de la course est donné à 17h (heure locale) afin qu’elle soit diffusée à une heure moins matinale en Europe.

Le recordman de victoires dans les rues de Melbourne est Michael Schumacher avec 4 succès, suivi par Jenson Button et ses 3 victoires. Kimi Raïkkönen et Lewis Hamilton sont les pilotes les plus victorieux encore en activité avec chacun 2 succès. Fernando Alonso et Sebastian Vettel ont également remporté une victoire chacun.

A quoi doit-on s’attendre ?

La possibilité d’un bouleversement de la hiérarchie pour cette saison 2017 a été écartée lors des essais de Barcelone fin février, mais chaque équipe n’a pas encore dévoilé son plein potentiel. Melbourne sera le rendez-vous pour établir une hiérarchie de la performance pure des monoplaces et des pilotes, en lien avec les contraintes physiques accrues qu’engendre la nouvelle réglementation.

Pour constater le changement de taille des pneumatiques cette saison voici côte à côte les versions 2016 et 2017.

Pour l’heure, le retour aux affaires de Ferrari semble se dessiner, ayant fait montre de sa performance en signant le meilleur temps absolu des essais hivernaux et surtout de sa fiabilité en étant la deuxième équipe ayant couvert le plus de tours. En solide championne du monde, l’équipe Mercedes devrait à nouveau donner du fil à retordre à ses concurrents directs.

A l’inverse, le manque de fiabilité et le manque de performance ont mis en lumière McLaren et Sauber. Pour l’équipe de Woking, l’inquiétude la plus grande concerne son bloc moteur. Ainsi la nouvelle version du moteur Honda n’a pas apporté une grande satisfaction quand il ne se stoppait pas net en piste. La MCL32 a reçu cinq greffes de cœur en huit jours d’essais, le travail de préparation a donc pris un retard conséquent pour l’entame de cette saison. De l’autre côté des Alpes, l’équipe de Himwil pêche quant à elle principalement côté moteur. Le bloc moteur Ferrari version 2016 est un handicap en terme de puissance mais le châssis semble également poser problème. La Sauber C35 a enregistré les temps les plus lents à Barcelone, trois dixièmes derrière une McLaren asthmatique.

Ce manque de performance de certaines équipes nous permet de rappeler la règle des 107% appliquée en qualifications. Pour pouvoir prendre le départ de la course, un pilote doit effectuer un temps en Q1 qui soit inférieur à 107% du meilleur temps de la séance. Il est cependant à préciser qu’en dépit de cette règle, la direction de course se montre en général relativement clémente et laisse les pilotes ayant dépassé ces 107% prendre le départ le dimanche.

Toujours du côté du chronomètre, les records de temps des circuits pourraient bien tomber cette saison. La preuve en a été faite sur le circuit de Catalogne pendant les essais. Concernant le circuit Albert Park de Melbourne, le record du temps de la pole position est détenu par Sébastian Vettel (1’23″529), enregistré en 2011 au volant de la RB7 ; le record du tour est lui aussi allemand, Michael Schumacher en 2004 au volant de la F2004 a conclu le tour en 1’24″215.

Pour (vraiment) tout savoir…

La spécificité de ce début de championnat réside dans le choix des pneumatiques. Pirelli fait évoluer ses gommes cette saison et pour éviter tout problème auprès des équipes qui n’ont pas encore pu les tester, le manufacturier italien fournira à chaque équipe deux trains du composé le plus dur, quatre trains du composé moyen ainsi que sept trains du composé le plus tendre. A noter que cette saison le pneu ultra-tendres fait son apparition à Melbourne

Meet the #AusGP circuit the first challenge #F1 2017! https://t.co/11ThlYnk67 pic.twitter.com/ObrWdjB6B8

— Pirelli Motorsport (@pirellisport) 20 mars 2017

En ce qui concerne le DRS, le circuit compte deux zones d’activation : la ligne droite de départ/arrivée ainsi que la second portion droite comprise entre les virages 2 et 3. L’activation est conditionnée par la zone de détection positionnée au freinage du virage 14, avant la chicane ( virages 15-16) qui conditionne la ligne droite des stands.

Du côté de la météo, aucun passage de pluie n’est à prévoir sur l’ensemble des séances. Il faut cependant noter que des averses risquent de détremper la piste dans la matinée de samedi et la rafraîchir pour la troisième séance d’essais libres. Les températures ambiantes aux alentours des 20-25°C se chargeront de chauffer l’asphalte pour obtenir de bonnes conditions de piste.

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