Présentation – GP d’Azerbaïdjan : Impressions de mirages en pleine ville
Quitte à rester cloîtrer chez soi en raison des fortes chaleurs, autant avoir une bonne raison, justement la Formule Un est au programme ce week-end ! Après un détour extra-européen par le Canada les monoplaces reviennent sur le vieux continent pour la huitième manche en Azerbaïdjan. Vitesse, chaleur et vent sont au rendez-vous, de quoi compliquer la tâche des pilotes et de leurs machines et vous offrir un beau spectacle.


« Vous ne pouvez pas comparer le tracé de Bakou à celui de Monaco, même si c’est un circuit urbain… Il n’est ni mieux ni pire, juste différent. C’est une piste où il est difficile de piloter – pas plus que Monaco je pense, mais cela s’en rapproche assez et la moindre petite erreur peut être fatale, vous devez donc bien rester concentré tout le temps. »
Comme le souligne Carlos Sainz, la configuration urbaine du tracé de Bakou n’a pas été pensée pour en faire un Monaco-bis. Alors que le circuit monégasque est le plus petit de la saison avec 3,33 kilomètres et 78 tours couverts, le circuit azerbaidjanais est le deuxième plus grand, derrière le monument belge de Spa-Francorchamps, avec 6 kilomètres et 51 tours couverts.
Un tracé urbain extrêmement rapide
Avec la plus grande ligne droite les vitesses les plus folles sont atteintes par les monoplaces avant de toucher les freins pour plonger dans le premier virage. Toujours dominant sur le plan de la puissance ces dernières saisons, le bloc Mercedes aura cette année un challenger en la personne de Ferrari pour être flashé à la plus haute vitesse. Le record de 378km/h établi par Valtteri Bottas au volant de la Williams la saison dernière ne devrait pas être battu cette année en raison de l’incidence accrue de l’aérodynamique dans la nouvelle réglementation.
Piste urbaine, certes plus large que celle de Monaco, mais tout aussi piégeuse, elle accueillera cette année le premier Grand Prix d’Azerbaïdjan. En effet, l’an passé, la course été inscrite au calendrier comme le Grand prix d’Europe, alors même que le pays ne fait pas partie de l’Union Européenne et que son histoire n’a pas grand chose de commun avec.
Quitte ou double pour Hamilton entre les murs ?
L’an passé, Lewis Hamilton avait vécu un calvaire sur la piste de Bakou. Le pilote britannique s’était élancé de la 10ème place en course après une touchette fatale avec le mur lors de la Q3 le samedi. Sa course, le lendemain, n’avait été qu’un long périple vers une anonyme 5ème place à près d’une minute de son rival pour le titre et néanmoins coéquipier, Nico Rosberg, vainqueur dans les rues étroites de la capitale azerbaïdjanaise. Incapable de mettre au point sa monoplace, Hamilton n’avait pas su réagir sur une piste qu’il découvrait.
Cette année, le pilote Mercedes a connu cette même mésaventure dans les rues étroites de Monaco, sur un circuit qu’il connait pourtant parfaitement bien pour y avoir triomphé deux fois en 2008 et 2016. De là à dire que le Britannique se sent à l’étroit sur les circuits urbains, il n’y a qu’un pas que seul le principal intéressé peut nous empêcher de franchir. De ce point de vue, le Grand Prix d’Azerbaïdjan sera crucial dans la quête du titre mondial pour Lewis Hamilton, actuellement toujours devancé par Sebastian Vettel au championnat du monde des pilotes.
Sur le podium l’an passé, Sergio Pérez aimerait, à double titre, réitérer son exploit. Au volant d’une monoplace qui a pris des couleurs, dans tous les sens du termes, depuis l’année dernière, le Mexicain voudra prouver à toute son équipe et particulièrement à son équipier Esteban Ocon, qu’il mérite la confiance aveugle que l’on place en lui et qui a peut-être fait perdre un podium à Force India au Canada suite à des consignes d’équipe opaques. La lutte avec son jeune équipier français aux dents longues est un des affrontements les plus passionnant à suivre cette saison. Bakou devrait être logiquement une nouvelle étape de cette lutte interne sur un circuit qui devrait bien convenir à la VJM10.
Pour (vraiment) tout savoir…
Malgré la configuration urbaine du tracé, Pirelli a choisi de ne pas apporter ses jeux de pneumatiques les plus tendres en Azerbaïdjan et ce en raison des hautes températures attendues. Sur les côtes de la mer Caspienne, les gommes super-tendres, tendres et médiums seront utilisées cette saison, comme ce fut déjà le cas en Chine et à Bahreïn.
👀 ⤵️ @MercedesAMGF1 and @ScuderiaFerrari make identical tyre choices for #AzerbaijanGP 🇦🇿> https://t.co/MoU5HegObe #F1 pic.twitter.com/EAYsADs2Lj
— Formula 1 (@F1) 13 juin 2017
Pour pouvoir activer le DRS, les pilotes devront se porter sous la seconde de la monoplace qui les précède au niveau du virage 20 pour la première zone disposée sur la ligne droite de départ-arrivée, et au freinage du virage 2 – nouveauté pour cette deuxième édition – pour la seconde sur la ligne droite opposée située entre les virages 2 et 3.
Sur le plan météorologique, le soleil sera au rendez-vous sur l’ensemble du week-end malgré un risque d’averses dans la fin de l’après-midi de vendredi pour la deuxième séances d’essais. Côté mercure, les températures seront dans un spectre de 25 à 29°C. Réputée pour ses vents, la citée d’Europe centrale sera foulée par des brises de 10 à 25 km/h – 25km/h pour les qualifications – qui iront jusqu’à de potentielles rafales pour la course de dimanche – 50km/h attendus.
N’oubliez pas le programme TV !