Allemagne – Bilan des Français : grand sourire pour Pierre Gasly et Romain Grosjean

Pierre Gasly, 4ème

Les jours se suivent et ne se ressemblent pas pour Pierre Gasly. Hier, il fuyait la presse à la suite d’une erreur qui l’a vu percuter le mur en fin de seconde séance d’essais libres. Aujourd’hui, c’est avec un grand sourire qu’il est venu confier ses impressions au cœur des journalistes présents : « Aujourd’hui était une bonne journée. Surtout pour les gars qui ont dû bosser à fond pendant toute la nuit. Ce n’est jamais agréable de les voir bosser aussi dur un vendredi soir. Je suis donc content de m’être qualifié sur la seconde ligne et ainsi le remercier à ma façon. »

Néanmoins, il n’a pas perdu le sommeil hier soir pour autant puisqu’il sait que ce n’était ni son premier, ni son dernier accident : « Quand vous jouez avec les limites, ça peut arriver. C’est juste que c’est toujours embêtant de perdre des tours en piste, donner plus de travail aux mécaniciens ou perdre des pièces. » Il fut ainsi à l’aise d’emblée au volant de sa voiture reconstruite puisque c’est une configuration qu’il avait déjà utilisé dans le passé.

Pourtant, il s’est fait une petite sueur froide en Q1 lorsqu’il s’est retrouvé 15ème à quelques secondes de la fin de la séance : « Oui nous n’avons pas fait un bon premier tour. Nous n’avons pas réussi à mettre les pneus en température, nous avons eu un peu de trafic, ce qui nous a ralenti. Ce n’était donc pas idéal mais nous étions confiants que nous avions ce qu’il fallait pour passer. » De même, son meilleur tour en Q3, où il était à moins d’un dixième de son coéquipier, fut annulé car il avait franchi les limites du tracé allemand.

Il ne reste maintenant plus qu’à concrétiser en course, où la météo pourrait venir jouer les troubles-fêtes puisque nous n’avons pas encore eu la moindre goutte de pluie depuis le début de la saison. En bon Normand, Pierre Gasly espère avoir de la pluie, d’autant plus qu’il n’a pu faire que deux petits tours en pneus médiums lors de la journée d’hier.

Romain Grosjean, 6ème

Sixième, voici une place que Romain Grosjean n’avait plus occupé sur la grille depuis… Melbourne. Justement, c’est la voiture utilisée à Melbourne qui est désormais utilisée par le pilote français depuis Silverstone afin de pouvoir effectuer la comparaison directe avec les évolutions apportées depuis, qui sont utilisées sur la voiture de Kevin Magnussen.

Pourtant, c’est toujours un peu l’inconnu qui règne au sein du garage Haas puisque la monoplace change du tout au tout en fonction de la température. Devant la performance de son coéquipier lors de la troisième séance d’essais (5ème), le Français a failli regretter d’avoir milité pour un retour à la configuration australienne. Il était donc d’autant plus satisfait à l’issue des qualifications : « En F1, 11 courses est très long. C’est donc impressionnant qu’une voiture si vieille soit en mesure de signer un tel résultat. »

Cela pose donc des questions sur la philosophie que de nouveaux packages sont forcément meilleurs que les précédents : « C’est toujours délicat avec des améliorations. Honnêtement, ces dernières années, nous nous en sommes très bien sortis avec les améliorations. C’est évident qu’il s’est passé quelque chose avec les améliorations de Barcelone. Quant aux améliorations d’ici, je ne peux pas encore me prononcer car je ne l’ai pas encore conduite. Kevin n’était pas clair hier, dans un sens ou l’autre. »

Il semblerait donc que la Haas soit toujours aussi sensible aux températures de piste puisque les faibles températures matinales ont ensuite laissé place à des températures plus chaudes dans l’après-midi et elle a significativement perdu en compétitivité. Interrogé sur le sujet, Kevin Magnussen s’est ainsi exclamé : « Je n’ai jamais ressenti un tel changement dans le comportement d’une voiture. Ce matin, je volais. Même lorsque je suis passé des World Series à la F1, j’ai eu moins de changements dans le comportement de la voiture ! »

De notre envoyé spécial à Hockenheim