Grand Prix de Bahreïn – Le TOP / FLOP de la rédaction
Après cette première course avec les monoplaces de l'ère 2022 que nous attentions tous, il est temps de dresser un premier bilan. Voici le premier top/flop de la rédaction.


Nous l’attentions avec impatience ce premier week-end de Formule 1 de la saison. Et il ne nous aura pas déçu. La nouvelle règlementation nous permet de voir évoluer des monoplaces bien différentes des années précédentes. Les pilotes sont globalement satisfaits : les batailles rapprochées sont plus faciles à gérer et dégradent moins les pneus.
Hormis Williams, Aston Martin et dans une moindre mesure Mercedes, toutes les écuries ont su tirer un certain bénéfice dans ce changement de règlementation.
Seul rookie 2022, le Chinois Zhou aura fait, sinon des étincelles, bonne impression. Studieux, il a su trouver ses repères petit à petit et monter en puissance tout au long du week-end. Convainquant, il est allé chercher sereinement son premier point, prouvant ainsi que Frédéric Vasseur a eu raison de lui confier le baquet de Giovinazzi.
Le Top 3
Ferrari : intouchables
Comme l’a répété Charles Leclerc à différentes reprises, après avoir galéré en milieu de peloton durant deux années, voici enfin les rouges de retour sur le devant de la scène.
Red Bull manquant un peu de rythme, l’équipe Autrichienne qui était l’outsider en course. Mais Ferrari a su opter pour les bonnes stratégies à chaque instant. Ca change des années précédentes !
Si la monoplace de la Scuderia est bien née, leurs moteurs sont également puissants et fiables. Dans le top 10, nous retrouvons ainsi 5 propulseurs Ferrari. Quel soulagement pour Haas et Alfa Roméo de revenir enfin se battre pour les points.
Côté pilotes, Carlos Sainz effectue un course solide, même s’il est resté dans l’ombre de son équipier Monégasque tout le week-end (sauf en Q2).
Charles Leclerc : en taille patron
Si sa défense au départ de la course peut être jugée un peu agressive, le reste de sa course fut solide et surtout plein de bon sens. Calme et appliqué, Leclerc a su faire preuve de dynamisme et d’autorité au bon moment, sans jamais trop en faire.
Au point d’orgue de leur bataille, il a laissé Max Verstappen commettre une erreur d’appréciation lors de sa troisième et dernière tentative de dépassement. Le Monégasque a vu arriver un peu trop rapidement son rival à l’intérieur et a laissé la porte grande ouverte tout en sachant que ce dernier n’arriverai pas à freiner. Que de clairvoyance ! S’il arrive à contenir ses nerfs de la sorte tout au long de la saison, il conservera un avantage certain sur le champion du monde en titre.
Kevin Magnussen : un retour gagnant
Appelé de dernière minute suite à l’éviction de la famille Mazepin du clan Haas, le pilote danois a tout de suite su trouver le bon rythme. Ce qui n’aurait pu être qu’un feu de paille en qualification, s’est avéré être un retour gagnant pour K-MAG. La Haas semble « simpliste », mais bien née et surtout efficace. Magnussen a clairement fait le bon choix en décidant d’abandonner Peugeot et son programme en endurance. Il prouve ainsi qu’il est toujours très performant. Il pourrait même réaliser sa meilleure saison en catégorie reine si l’équipe américaine poursuit correctement le développement de sa monoplace.
Le Flop 3
McLaren et Aston Martin, en retard pour la rentrée des classes
Les deux grosses déceptions de ce premier week-end sont clairement McLaren, Aston Martin et Williams. Dès les essais de Barcelone, Aston Martin nous a donné l’impression d’avoir loupé sa monoplace. Ils se sont cherchés tout le week-end pour au final terminer très loin des points. Il en va de même pour l’écurie Williams. Jamais dans le coup dès les essais de pré-saison, la monoplace de Grove est restée en queue de peloton durant toute la course.
Si Nicholas Latifi n’a pas trouvé le mode d’emploi de son auto, Alex Albon n’a pas réussi à faire beaucoup, malgré une belle performance en qualification.
Du côté de Woking, la déception est d’autant plus grande que les premiers essais à Barcelone se sont révélés positifs. Le soucis de fiabilité du système de freinage ne peut expliquer à lui seul le manque de performance de Norris et Ricciardo. Ce dernier a avoué manquer de roulage suite à son test positif au Covid, le privant d’une partie des tests de pré-saison.
La fiabilité douteuse du moteur Red Bull
Si les monoplaces du groupe Red Bull semblent bien nées; performantes et plutôt dociles à piloter, nous pouvons douter de la fiabilité de la dernière évolution du moteur Honda, devenu Red Bull Powertrain. Sur les trois abandons du jour, les trois sont dus à un soucis de fiabilité du bloc motopropulseur Autrichien. Celui de Pierre Gasly est parti en fumée au 46ème tour. Puis, ce fut au tour de Verstappen de perdre tout espoir de podium à deux tours du but. Enfin, Sergio Perez, dont l’avarie provoqua un tête à queue synonyme d’abandon au 55ème tour, était la dernière victime de cette fiabilité hasardeuse.
Les Mercedes ne sont pas (encore) dans le match
Pour une fois, le discours martelé par Toto Wolff, Lewis Hamilton et George Russell durant les essais d’intersaison était véridique. Globalement fiables, et sûrement intrinsèquement performantes, les Mercedes ne sont pour le moment pas exploitées comme elles le devraient.
Certes, Lewis Hamilton termine sur le podium de manière inespérée. Mais le constat est amer. L’auto dégrade rapidement ses pneumatiques avec un manque de rythme sur les longs runs. Souffre terriblement du phénomène de rebond. La flèche d’argent est à 7 dixièmes des leaders. Les ressources et l’expérience du groupe à l’étoile sont tels qu’ils vont sûrement bientôt revenir aux avant-postes. En attendant, il faut glaner le maximum de points possibles.