Verstappen doit « s’inspirer » d’Hamilton dans son pilotage selon Davidson

Verstappen est resté furieux contre George Russell, le pilote Mercedes, après que les deux se soient touchés lors de l’épreuve de sprint de samedi à Bakou. Russell a réussi à se frayer un chemin et prendre la position au Néerlandais, après avoir été côte à côte dans les trois premiers virages.

Le champion du monde en titre a pu repasser devant la Mercedes assez rapidement, mais il a couru le reste de la course sprint avec un trou dans son sidepod. Ces dégâts ne lui ont pas permis d’être toute la performance de sa RB19,et d’ajouté du travail pour ses mécaniciens Red Bull avant la course.

La dernière chose à améliorer

Verstappen a maintenu que Russell était en tort dans cet incident, lors duquel les deux pilotes sont entrés en contact au virage 2. Mais étant donné la vitesse de la voiture dont dispose le Néerlandais, l’ex-pilote de Formule 1 Anthony Davidson pense qu’il n’avait pas besoin de défier Russell aussi fort qu’il l’a fait dans les premiers virages. « Max a maintenant la voiture qu’il a, c’est l’équipe dominante, Red Bull. Il a passé de nombreuses années dans une voiture qui n’était pas la voiture dominante. »

Lors de la domination de Mercedes, entre 2014 et 2020, Verstappen ne bénéficiait pas de la voiture la plus rapide. Il s’embarquait alors dans des manœuvres dangereuses « parce que c’était sa seule chance d’arriver devant les Mercedes et d’essayer de les retenir – la seule chance qu’il avait vraiment de gagner la course », explique Davidson. Compte tenu de l’avantage inné en termes de rythme des Red Bull aujourd’hui, il a encouragé Verstappen à suivre l’exemple donné par Hamilton dans ses voitures les plus dominantes à l’avenir, le pilote Red Bull n’ayant plus besoin de prendre une position à tout prix. C’est la « dernière chose qu’il doit améliorer, ce qui en soit est assez inquiétant compte tenu du succès qu’il a déjà ».

Hamilton avait un pilotage plus réfléchi

L’agressivité de Verstappen au volant n’est pas nouvelle. Depuis ces débuts en Formule 1, le pilote néerlandais s’est plusieurs fois fait remarqué pour ces défenses osées, comme face à Kimi Räikkönen au Grand Prix de Belgique 2016 ou lors du départ à Singapour en 2017. Cette attitude lui a aussi causé des remous avec son équipier Daniel Ricciardo, en témoigne leur contact en Hongrie encore en 2017, qui lui avait envoyé un doigt d’honneur en représailles de son abandon.

Mais il semble encore conduire aujourd’hui parfois avec cette même approche. « C’était dans la course Sprint où nous avons vu ces scènes avec lui et George Russell, et il disait : ‘Ecoutez, si vous conduisez comme ça, si vous envoyez la voiture à l’intérieur, alors attendez-vous à ce que je le fasse à l’avenir en retour. »

Une attitude qui contraste avec celle que Lewis Hamilton pouvait adopter : « Quand Lewis était dans la voiture dominante, il abandonnait une position sur la piste pour la reprendre plus tard, parce qu’il avait la voiture pour le faire », assure l’ancien pilote Toro Rosso. « Lewis voyait toujours la situation dans son ensemble, jouait le jeu à long terme, et je pense que c’est la seule chose maintenant que Max peut mettre au point pour l’avenir parce qu’il n’y avait pas besoin de se battre contre George aussi durement qu’il l’a fait dans ce virage au début de la course de sprint. »

Le champion du monde 2014 d’endurance WEC espère que Verstappen va comprendre qu’avec « la voiture et l’avantage qu’il a cette année sur la concurrence », son principal rival sera Sergio Pérez. Voyons dès dimanche à Miami (départ à 21h30) si le message a été entendu.