Des problèmes à résoudre en F1 avant d’être prêt à accueillir une 11ème équipe

La FIA a ouvert un appel à candidatures. Il a par ailleurs été prolongé de deux semaines pour laisser le temps à un dernière infrastructure de se présenter. Le but est de permettre aux écuries le souhaitant, de montrer leur intérêt à rejoindre le championnat de Formule 1 dans les saisons à venir, notamment en vue de la nouvelle règlementation des moteurs de 2026. Parmi ces dernières, l’alliance Andretti-Cadillac se positionne en pole position pour intégrer la grille dans les prochaines années. Mais cette nouvelle de l’arrivée d’une 11e écurie fait réagir pour diverses raisons, aussi bien financières que logistique.

Une question de spectacle et de marketing pour Toto Wolff

Interrogé en conférence de presse à Miami, Toto Wolff estime que la 11ème écurie devra avoir les reins solides et beaucoup investir.

« L’opinion que nous avons exprimée est qu’il est très difficile d’être performant en Formule 1. Il nous a fallu de nombreuses années pour en arriver là où nous sommes. Nous avons traversé des périodes très difficiles où la Formule 1 n’était pas le blockbuster qu’elle est aujourd’hui » a précisé le directeur de Mercedes. « Par conséquent, quelle que soit l’équipe qui entre dans le sport, je pense qu’il serait bénéfique pour nous tous qu’elle apporte quelque chose de nouveau au spectacle, qu’elle nous aide à augmenter notre audience ou qu’elle investisse beaucoup d’argent dans le marketing, comme nous l’avons fait au fil des ans. »

Des problèmes d’argent pour Horner…

Cette problématique n’a pas été évoquée par son compatriote autrichien mais le Team Principal de Red Bull ne manque pas de souligner l’importance de l’arrivée d’une 11e équipe sur le plan fiscal. « En fin de compte, qui paie ? Je veux dire que si cela dilue les revenus des 10 écuries, c’est comme si les dindes votaient pour Noël » ironise-t-il. « Liberty Media est-elle prête à payer et à financer une onzième équipe, la FIA est-elle prête à réduire ses droits pour l’accueillir ? Donc, vous savez, il y a tous les aspects financiers »

Et de logistique

Un autre problème évoqué par Horner est celui de la place dans le paddock, dans la voie des stands, et plus globalement autour du circuit.

« Au-delà de cela, avec la façon dont le sport s’est développé, si vous regardez la voie des stands, par exemple, ici ou quelque part comme Monaco, Zandvoort, ou certains des circuits sur lesquels nous courons maintenant, où serions-nous en mesure d’accueillir une 11e équipe ? » a-t-il dit en conférence de presse. « Je pense qu’en soi, rien que sur le plan opérationnel, où mettre les motorhomes ? Où mettre l’assistance ? Où vont les camions ? Je pense qu’il serait incroyablement difficile de s’adapter avec l’évolution actuelle du sport. »

Franz Tost acquiesce sur ce point : « Et comme Christian l’a déjà mentionné, c’est aussi une question d’infrastructure. »

La décision reste entre les mains de la FIA et de la FOM

Pour Franz Tost, moins concerné par le problème en vue de sa retraite à la fin de l’année, « ce n’est pas entre les mains des équipes. C’est une décision de la FIA et de la FOM et nous verrons ce qu’elles décideront. »

Toto Wolff quant à lui pense que les écuries actuellement présentes en F1 pourraient favoriser l’arrivée d’une 11e équipe. « Je pense que nous devrions faire preuve d’ouverture d’esprit et nous demander comment nous pouvons contribuer à ce que cela se produise. »

« Mais encore une fois, nous ne faisons pas partie de la gouvernance. J’espère donc vivement que nous trouverons quelqu’un, si nous décidons d’opter pour une autre équipe, qui pourra vraiment tirer parti de ce que nous avons aujourd’hui et le rendre encore plus performant » a-t-il fini par conclure en conférence de presse.