Les solutions possibles pour lutter contre les dépassements des limites de piste
Le Grand Prix d'Autriche a créé une polémique. Les résultats officiels de la course sont tombés 5h après la victoire de Max Verstappen dans les terres de Red Bull. 6 pilotes ont été sanctionnés après la course. Une situation qui pose question pour des directeurs d'écurie.


Le Grand Prix d’Autriche vient de se terminer, Spielberg a vu une nouvelle victoire du Néerlandais, Max Verstappen. Le Red Bull ring a mis en avant un problème : le dépassement des limites de pistes. Pas moins de 6 pilotes se sont vu pénalisés après la course.
En conférence de presse, les directeurs d’écuries de Mercedes et de Red Bull ont proposé quelques solutions pour éviter une nouvelle pluie de pénalité pour les futurs Grand Prix.
Pour Toto Wolff, le patron de Mercedes, il faudrait « soit revenir aux bordures de saucisses et casser les pilotes et les voitures, soit simplement supprimer les limites de piste dans l’ensemble et les laisser courir la ligne la plus rapide. »
« Nous devons trouver une solution dans l’intérêt de cette course, qui est une piste super et traditionnelle, et pour les parties prenantes car nous voulons réaliser des courses spectaculaires qui ne soient pas influencées par des pénalités données en permanence. » explique l’Autrichien de l’écurie allemande.
Pour Christian Horner, directeur de Red Bull, affirme que cette course a fait passer la FIA d’amateur. « Je pense que cela doit être examiné, car cela nous donne un air un peu amateur » a déclaré Christian Horner au micro de sky sports.
Le Britannique de l’écurie autrichienne a lui aussi proposé une idée pour que les prochains rendez-vous se passent mieux. « Avec autant de pilotes dépassant ses limites, pour l’année prochaine, il pourrait y avoir un peu de gravier à la sortie du virage 10. »
Dans ce week-end de Grand Prix, durant les deux séances de qualifications les commissaires de pistes ont supprimé 47 tours pour les pilotes dépassant les lignes blanches aux virages 9 ou 10. Pendant la course principale du dimanche 1 200 rapports ont été déclenchés pendant la course des 71 tours du Red Bull Ring.
Pourquoi un tel problème ici, en Autriche ?
Le circuit de Spielberg est l’un des rares à accueillir le Grand Prix de F1 et le Grand Prix de Moto. En moto, la FIA impose qu’une bande de bitume de 1m soit disposés autour des limites de piste afin d’éviter une chute en plein virage.
C’est cette règlement qui impose au circuit de ne pas pouvoir mettre de bande de gravier autour de la piste sur les virages les plus rapides et donc qui impose la FIA de regarder avec attention le respect des limites de piste par les pilotes de F1.
Quelles sont les autres solutions ?
Une solution coûteuse pour le circuit serait de proposer une configuration gravier en début de saison pour remplacer la bande de bitume par du gravier lors du Grand Prix de F1, puis de remplir cette bande de gravier par du bitume avant d’accueillir les Moto.
Cela semble inenvisageable tant en terme de coût que de logistique car durant les travaux, le circuit ne pourrait accueillir aucune autre compétition.
Une solution imaginée par notre rédaction serait tout simplement de changer le tracé intérieur ou extérieur en fonction des virages et des trajectoires selon si il s’agit du Grand Prix Moto ou du Grand Prix F1.
Le Grand Prix Moto a besoin d’un dégagement. Il suffirait donc alors de réduire les limites de piste de 1m par rapport au tracé F1 ou alors d’augmenter le tracé de 1m de largeur pour la course de F1. Ainsi les pilotes de F1 seraient bien en limite avec les graviers et les pilotes Moto auraient leur zone d’asphalte de protection.
Cette solution demande de modifier le marquage au sol entre les deux Grand Prix et de modifier la position des vibreurs, tout en demandant moins de coût pour Spielberg.
Les deux derniers virages devraient cependant accueillir du gravier à la place des zones bitumées qui mènent à beaucoup de largesses de la part des pilotes.