Grand Prix des Pays Bas : Les faits marquants

1979 : Gilles Villeneuve, le funambule en tricyle

Les années 70 se sont refermées et Gilles Villeneuve, qui allait terminer vice champion du monde derrière Jody Scheckter, a offert aux spectateurs une image spectaculaire, à Zandvoort.

Le « Petit Prince » venait de réaliser un incroyable (pour l’époque) dépassement par l’extérieur au premier virage, sur la Williams d’Alan Jones. Mais plus loin, au virage de Scheivlak (N°7), le Québécois a subi une soudaine crevaison à l’arrière gauche sur sa Ferrari.

Un 360 bien amené, une touchette avec le mur…et Villeneuve est reparti ! Mais sans vraiment se rendre compte que son pneu était à plat, le talentueux Gilles a de nouveau effectué un tête à queue au virage 1, avec le pneu arrière gauche définitivement déchapé…et il est encore reparti !

Sa détermination à rentrer aux stands a eu ensuite raison de la suspension. Le tricycle rouge s’est même transformé en bicycle avec l’inclinaison de la Ferrari. Bras levé en l’air, Villeneuve a retenu l’attention de la foule durant un tour d’honneur dont il se serait bien passé. Les vrais honneurs ont en revanche été acquis par Alan Jones, sur sa Williams. Un fait de course qui a certainement coûté le titre au regretté Gilles Villeneuve.

1985 : La der de Lauda

En 1985, Niki Lauda faisait équipe avec Alain Prost chez McLaren-TAG Porsche, dans un championnat qui, à ce jour, reste le plus serré de l’Histoire (un demi point à l’avantage de l’Autrichien).

Prost et Lauda étaient pourtant bien espacés sur la grille de départ : le Français était parti 4e, Lauda 10e. Et pourtant, cela n’a pas empêché les deux hommes de se retrouver pour l’ultime explication du Grand Prix, à Zandvoort. Niki Lauda a réussi à prendre l’avantage, au jeu de la stratégie, sur Prost : le Professeur a tenté tout ce qu’il a pu dans les derniers tours, mais son équipier n’a pas dévié d’un centimètre.

Il s’est imposé pour la 25e et ultime fois de sa carrière. Vous pourrez retrouver, plus en détails, le magazine lié à ce bout d’histoire sur notre site.

1983 : Piquet et Prost s’accrochent

Avec la manche batave, quatre courses restaient au calendrier. C’était aussi le début du sprint final pour le titre entre Nelson Piquet, sur Brabham, et Alain Prost, sur Renault.

Le circuit de Zandvoort a été l’une des scènes les plus propices à la dramaturgie en Formule 1 et les deux hommes n’ont pas fait dans le détail : au 42e tour, les voilà à la lutte, dans l’ordre Piquet-Prost. A ce moment là, c’est tout simplement le titre qui se joue !

La Renault a pris l’aspiration de la Brabham dans la ligne droite des stands…et Prost a tenté un divebomb (eh oui, ça existait déjà !), mais sans succès. Pire encore : le Français, en manquant son freinage, a filé droit dans les pontons du Brésilien, qui a terminé sa course au premier virage.

Cet accrochage a fait couler beaucoup d’encre, mais cela n’a pas empêché Piquet de décrocher le premier de ses trois titres mondiaux.

2021 : Le retour gagnant des Pays Bas

L’édition 1985 a été la dernière avant une très longue attente. Puis, la F1 a décidé de renouer avec son histoire : le circuit de Zandvoort a fait son grand retour.

Jamais, avant cette longue attente, un Néerlandais ne s’était imposé, ni n’avait été champion du monde. La montée en puissance de Max Verstappen était un argument tout trouvé pour attirer les foules. Et quelle foule !

L’édition du retour, en 2021, était parfaitement calée avec la lutte incroyable pour le titre entre Verstappen et Hamilton. Des tribunes toutes oranges, une ambiance invraisemblable…et au bout du compte : un triomphe sans conteste pour l’enfant chéri du public.

Max Verstappen demeure à ce jour invaincu sur ses terres, même si Lewis Hamilton lui a contesté la victoire l’an dernier. Qui pour l’arrêter, ce week-end ?