Les dépassements sont moins nombreux en 2023 en F1

Moins de dépassements ont été comptés en 2023 que sur la même période l'année dernière. Pourtant la F1 souhaite le contraire et la règlementation allait dans ce sens. De leurs côté, les acteurs trouvent de plus en plus qu'il est difficile de doubler.

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Les dépassements sont moins nombreux en 2023 en F1

Quel meilleur sentiment pour un fan de Formule 1 que de voir son pilote préféré en doubler un autre ? Qui pourrait souhaiter revoir un Grand Prix vierge de tout dépassement comme à Monaco il y a deux ans ? Les dépassements sont l’essence du sport automobile et sont une grande part de son spectacle.

78 dépassements de moins sur les 12 premiers GP

Ça, la F1 l’a bien compris et cherche au fil des ans des moyens d’entretenir ce spectacle. En 2022, sous la houlette du directeur sportif et technique, Ross Brawn, la F1 a adopté un tout nouveau concept de voiture, avec un aérodynamisme à effet de sol, une carrosserie révisée et des pneus plus grands, tout en conservant les moteurs turbo hybrides de 1,6 litre qui avaient fait leurs débuts en 2014.

Cela avait pour but de favoriser les dépassements. Mission réussie puisqu’en fin de saison 2022, le fournisseur de pneumatiques Pirelli recensait 785 dépassements contre 599 l’année précédente, soit une augmentation de 30 %. Notons quand même que la firme italienne ne compte que les dépassements dits « propres », c’est-à-dire que les chiffres ne sont pas faussés par les voitures qui s’arrêtent au stand ou qui chutent au classement pour diverses raisons. Aussi, certaines statistiques comptent les dépassements montrés à la TV, d’autres pas. Difficile donc d’avoir un chiffre exact. 

Cette saison, les spectateurs s’ennuient, le spectacle n’étant pas facilité par l’ultra domination de Red Bull et surtout de Max Verstappen. Les acteurs, eux, se plaignent de la difficulté à dépasser. Le directeur de l’Association des Pilotes de Grand Prix, Georges Russell, ou encore le patron de Haas, Günther Steiner, ont émis ce son de cloche depuis le début de l’année.

Les chiffres leur donnent raison. En effet, sur les 12 GP disputés cette année, 470 dépassements ont été décomptés par le compte spécialisé Formula Data Analysis. Sur les 12 mêmes courses en 2022 (le GP d’Emilie-Romagne, annulé en 2023, n’est pas inclus.), ce chiffre était de 548. Cela donne une moyenne de 39,1 dépassements par course cette saison contre 45,6 l’an passé sur le même échantillon. Seulement 4 Grand Prix ont eu un meilleur total de dépassements en 2023 qu’en 2022.

Nouvelles règles aérodynamiques, vraiment efficace ?

Alors, est-il plus difficile de dépasser ? Difficile de donner une réponse tranchée, tant il y a de facteurs qui entrent en jeu. En tout cas, ce qui semble poser un problème pour les pilotes dans leurs manœuvres est simplement la difficulté à suivre la voiture devant soi. Le mécontentement des pilotes est en partie lié à l’évolution des monoplaces cette année : il parait plus difficile, notamment avec les évolutions aérodynamiques et du plancher, de suivre d’autres F1 de près, alors même que c’était le but du nouveau règlement aérodynamique de 2022. « La F1 a créé ces règlements pour faciliter les dépassements et le suivi des autres voitures, et depuis qu’ils ont été introduits, chaque équipe a évolué naturellement en s’éloignant de ces intentions initiales du règlement », a déclaré Georges Russell au cours de la saison. Par exemple, les écuries ont désormais le droit de développer leur plancher énormément, ce qui joue très largement sur l’aérodynamique de la monoplace. 

Cette année aussi, certaines zones de DRS ont été réduites, ce à quoi plusieurs pilotes se sont montrés réticents. Introduit en F1 en 2011, le Drag Reduction System, ou Système de réduction de la traînée en français, qui permet un gain de vitesse quand il est ouvert et donc, théoriquement, plus de dépassements.

Dès son arrivée, une importante augmentation du nombre de dépassements avait été constatée.
Bien qu’évidemment pas ouvertement assumée, cette décision semble n’avoir pour but que de réduire l’avantage des équipes utilisant au mieux le DRS, soit Red Bull. Cela n’aurait pas l’effet escompté, car même sur des distances courtes les RB19 sont en mesure de créer des écarts conséquents tandis que la concurrence n’atteint pas les mêmes vitesses. Ces zones raccourcies avantageraient même Sergio Perez et Max Verstappen selon certains.

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