Grand Prix d’Italie – Essais libres 3 : Carlos Sainz récidive avant les qualifications

L’ultime préparation avant les qualifications a démarré ce samedi matin : Max Verstappen reste le grandissime favori, quelles que soient les séances, mais les Ferrari semblent tenir le bon bout, chez elles, à Monza.

Le temps était radieux pour les essais libres 3, bien loin des risques de pluie envisagés la semaine dernière. Et pour en profiter, Sergio Pérez, l’un des favoris, a vite pris la piste pour enfin boucler une séance sans encombre.

Un travail assez varié sur les pneumatiques a vite été observé : Fernando Alonso et Lance Stroll ont par exemple commencé leur séance en pneus durs, tandis que les Alpine, entre autres, ont chaussé les pneus tendres.

Lando Norris a pris le meilleur temps provisoire devant Sergio Pérez, tandis que Carlos Sainz, en 1:22.662, a égalé le chrono du Mexicain. Max Verstappen a ensuite pris d’assaut le chronomètre, en pneus tendres. A peine un tour et la différence était dejà fait : 1:21.838, soit plus de six dixièmes de mieux que Norris. Bien que, à ce stade de la séance, les conclusions sont encore un peu prématurées à tirer.

Lewis Hamilton, en tentant d’emmener sa Mercedes dans un tour rapide, s’est montré peut-être un peu optimiste sur les freins : il a tiré tout droit à la première chicane. Il n’a pas tardé à se relancer, pour aller chercher la 3e place, à moins d’une demi-seconde de Verstappen.

Ce dernier, par ailleurs, a fait une différence assez phénoménale dans le deuxième secteur, avec les enchaînements de Lesmo et la chicane Ascari.

Chez McLaren, pendant que Lando Norris a effectué un tour en pneus durs, Oscar Piastri a pris la piste avec les gommes rouges, en ne prenant que le 11e temps.

Mais un homme réalisait une performance intéressante : Fernando Alonso, qui n’avait chaussé que les pneus durs, a maintenu un 6e temps très convaincant, à une seconde « seulement » du 1:21.687 de Max Verstappen. L’Espagnol était même capable de prendre la meilleure marque du premier secteur. Cela pourrait s’annoncer prometteur.

Si d’aucuns pouvaient noter la discrétion toute relative de Charles Leclerc et George Russell, la raison se trouve dans le choix des réglages : les deux hommes comptent surtout sur la course pour tenter de performer, en sacrifiant quelque peu la vitesse pure.

La plupart des pilotes d’ailleurs, à presque mi-séance, ont entamé des simulations de relais, à l’image de Max Verstappen. Au contraire des AlphaTauri notamment : Yuki Tsunoda et Liam Lawson, éloignés au classement, ont réalisé quelques tours rapides en gommes dures. Et Kevin Magnussen, sur un excellent tour, à décroché le 3e temps très intéressant, à seulement une demi-seconde de Verstappen.

Une piste qui s’améliore

Alexander Albon, sur sa Williams, a emboîté le pas d’autres pilotes pour réaliser des chronos en pneus mediums. Et il faut croire que, malgré ses doutes sur la performance de sa voiture, ça marche bien : le Thaïlandais a signé un 2e chrono à moins d’une demi-seconde de la référence. Avec le meilleur temps du premier secteur qui plus est !

Oscar Piastri, lui aussi en mediums, a pris un peu trop de confiance à l’entrée de la deuxième chicane et a fait un petit tour dans les graviers. Dommage pour lui : il était en avance dans le premier secteur.

Les deux McLaren, à l’entame des 20 dernières minutes, ont profité d’une piste quasi vierge de concurrents pour réussir leur travail sur les pneus mediums, qui semble particulièrement bien fonctionner sur ce tracé de Monza.

Mais la piste gagnant en performance, les chronos étaient en train de tomber : Lewis Hamilton a pris le meilleur temps en 1:21.453, tout en perdant beaucoup de temps dans le dernier secteur.

Fernando Alonso a enfin pris la piste en pneus tendres, avec le 4e temps. Mais Max Verstappen, soucieux de ne laisser à personne le soin d’être premier, a claqué un 1:20.998. Chez Mercedes, le coup est rude.

Valtteri Bottas a fait un petit tout droit avec son Alfa Romeo, tandis que Carlos Sainz, avec la Ferrari décorée façon WEC, a battu Verstappen en 1:20.912. Charles Leclerc, pourtant légèrement plus rapide, a dû lâcher son effort. Voilà de quoi rassurer les tifosi avant les qualifications.

Pas besoin d’insister, a dû se dire Verstappen : il est rentré aux stands à trois minutes du terme, avant d’aller faire ses essais de départ. C’est ainsi que la Ferrari N°55 a gardé le meilleur temps…en ayant gêné assez ostensiblement Oscar Piastri.

Quant aux Alpine, cela ne va pas fort : Pierre Gasly a purement et simplement fermé la marche. C’est bien loin du podium de Zandvoort. Et Esteban Ocon s’est seulement classé 18e.