Grand Prix du Brésil : Max Verstappen remporte à nouveau la mise, Alonso lui vole la vedette, sur le podium

C’est un véritable chaos que l’on vit au Brésil… Avant même l’extinction des feux. Lors du tour de formation, Charles Leclerc glisse sur la piste et part dans le mur. Alors qu’il partait de la seconde position, tout est déjà terminé pour le Monégasque. « Comment puis-je être si malchanceux ? » s’étonne-t-il à la radio. On ne se prononcera pas sur la question..

Le chaos est à nouveau de la partie peu après le départ. Alors que Lando Norris et Lewis Hamilton ont véritablement cloué les Aston Martin sur place, la Haas de Kevin Magnussen et la Willams d’Alex Albon se percutent dans la ligne droite juste avant le premier virage, ce qui déclenche la sortie de la safety car. Le Thaïlandais a d’abord percuté Hülkenberg, pris en sandwich entre son coéquipier et la Williams, avant de venir ricocher contre Magnussen. Mais il y a tant de morceaux – et un pneu qui se balade – sur la piste qu’on décide finalement de brandir le drapeau rouge.

À ce moment-là, McLaren signale à Piastri qu’il ne pourra pas reprendre la course à cause de dégâts trop importants. Mais l’équipe tente tout de même de réparer la monoplace en profitant du drapeau rouge. Même combat pour AlphaTauri avec la voiture de Daniel Ricciardo. Les deux partiront de la voie des stands pour le restart.

Comme la semaine dernière au Mexique, on a droit à un départ arrêté. Ce deuxième départ est bien plus propre, et Lando Norris est tout aussi rapide à l’extinction des feux. Par contre, Lewis Hamilton n’a pas la même chance : Fernando Alonso lui tient tête et parvient à le dépasser pour se mettre en 3e place. L’autre Aston Martin, Lance Stroll, a été rétrogradé à la 7e position, juste devant Carlos Sainz, la seule Ferrari désormais en piste.

Le Britannique de McLaren a les crocs et compte bien batailler de toutes ses forces pour challenger son ami Max Verstappen. Il se trouve à moins d’une seconde de la Red Bull et lance l’assaut à plusieurs reprises… Jusqu’à ce que le Hollandais s’élance finalement à plus d’une seconde. Joue-t-il avec Norris pour le faire user ses pneus plus vite ? Un tel mouvement ne serait pas si surprenant de la part du triple champion du monde.

Sergio Perez contre-attaque (un peu)

Un peu plus loin, George Russell, derrière son coéquipier, signale qu’il faudrait que Lewis accélère le rythme ou le laisse passer. Rappelons que les Mercedes ont étonnamment été en difficulté tout le weekend, après un dimanche en grande forme pour Hamilton au Mexique la semaine dernière. C’est que, derrière, Sergio Perez pousse à l’arrière-train du numéro 63, souhaitant rappeler son existence au monde de la F1, qui l’aurait déjà enterré. Le Mexicain prend l’avantage sans difficultés. Le Britannique se plaint de son coéquipier à la radio : « Est-ce qu’on travaille ensemble, ou chacun fait sa propre course ? » Quelques instants plus tard, la Red Bull dépasse également Hamilton. Au moins, pas de jaloux chez Mercedes…

Le septuple champion du monde décide alors de passer par les stands, histoire de rafraîchir ses gommes et rehausser le rythme. Un rythme que doit aussi accélérer Lando Norris, lui intime son équipe. Max Verstappen est presque 3 secondes plus loin. Perez passe aussi par les stands, tentant de se protéger contre un possible undercut. A sa sortie, il attaque à nouveau le Britannique et se place en 7e position. Un mouvement facile, mais la comparaison reste tout de même difficile face à son coéquipier. Stroll ne tarde pas à dépasser à son tour Russell, profitant de ses gommes neuves. Au même moment, Guanyu Zhou doit abandonner la course, il semble avoir un problème technique. Du côté de chez Ferrari, on a droit à une petite frayeur lorsque Carlos Sainz manque de percuter Ricciardo dans la voie des stands. Pas de « unsafe release » à l’horizon toutefois.

Les Mercedes en perdition à Interlagos

En milieu de course, on a droit à une petite bataille entre les deux Mercedes, Russell cherchant à coiffer au poteau son coéquipier. Une bataille à laquelle se joint Carlos Sainz, lui aussi voulant récupérer la sixième place. L’Espagnol passe le numéro 63 sans difficulté, profitant du DRS, puis fait de même avec Hamilton. Les Mercedes sont bien trop lentes ce week-end – et surtout en ligne droite. Comme pour nous donner raison, c’est ensuite Pierre Gasly qui vient menacer l’écurie de Brackley. Plus tard, Hamilton se plaint du choix de pneumatiques et aurait préféré les pneus durs. Une stratégie plutôt surprenante. Le Britannique en rajoute une couche après que Gasly l’a dépassé : « Je suis avec le DRS et je n’arrive pas à le rattraper ». Pour ne rien arranger, George Russell doit abandonner au tour 59, sur ordre de Mercedes. L’équipe allemande aura nombre de choses à débriefer après ce week-end brésilien…

Lando Norris se décide alors à hausser le rythme et inscrit le tour le plus rapide… Auquel répond sans tarder Verstappen. Il semble bien que le Hollandais joue avec le pilote McLaren.

Une belle bataille d’Hispaniques, Alonso vs Pérez

Mauvaise nouvelle pour Alfa Romeo : Bottas doit également abandonner la course, au tour 41, ce qui donne donc un double abandon pour l’écurie.

À l’avant, un Fernando Alonso en grande forme (il conserve jusqu’à présent sa troisième place) se retrouve à son tour sous la menace de Perez, qui risque fortement de réaliser un undercut. Aston Martin enchaîne les calculs savants pour conserver son avance : il faudra hausser le rythme et le tenir le plus longtemps possible. Le Mexicain passe par les stands pour concrétiser son mouvement… Mais Alonso rentre à son tour pour enclencher son bouclier… Et la stratégie fonctionne : l’Espagnol – qui a pu aussi profiter d’une défense opportune de Tsunoda – ressort devant Perez.

Mais la guerre n’est pas encore gagnée pour la monoplace numéro 14, qui doit encore résister aux assauts de la Red Bull. Il faut toutefois plus qu’une voiture rapide pour dépasser le vétéran espagnol, qui endure la pression pendant de nombreux tours. On imagine bien le Mexicain fulminer sous son casque, et on commence à se demander, à cinq tours de l’arrivée, s’il arrivera à se hisser sur le podium. L’Aston Martin déposera finalement les armes au tour 70, quasiment à la fin de la course… Avant de reprendre l’avantage dans le dernier tour ! Il devancera la Red Bull d’un cheveu sur la ligne d’arrivée. Chapeau bas au mur d’Oviedo, qui nous a régalé en fin de course. Mention honorable également pour Lance Stroll, cinquième, qui a démontré un rythme surprenant, après plusieurs courses bien décevantes.

Sans surprise, c’est donc Max Verstappen qui remporte une nouvelle fois la course, suivi par Lando Norris qui monte à nouveau sur le podium, et le vétéran Alonso qui regoute (enfin) au champagne.

Le classement du Grand Prix du Brésil