Grand Prix de Mexique : Les faits marquants
Le Grand Prix du Mexique occupe une place unique dans l'histoire de la Formule 1. Depuis son intégration au championnat en 1962, cette course disputée à plus de 2 200 mètres d'altitude a offert des moments inoubliables. Voici quelques faits marquants qui ont façonné l'histoire de ce Grand Prix.

Le premier podium de Schumacher
Le 22 mars 1992, à Autódromo Hermanos Rodríguez, Michael Schumacher, alors âgé de 23 ans, va décrocher son premier podium en Formule 1. Qualifié en troisième position, le jeune allemand rate son départ et se voit reléguer à la sixième place. Mais au volant de sa Benetton B191, il va remonter le peloton avec brio, dépassant successivement Gerhard Berger dans l’épingle du virage six, puis son coéquipier Martin Brundle. L’abandon de Ayrton Senna à la suite d’un problème de transmission au douzième tour assurera à Schumacher la troisième place, derrière les intouchables Williams de Nigel Mansell et Riccardo Patrese.
« J’espérais monter sur le podium cette année, mais je ne m’attendais pas à ce que cela arrive si tôt dans la saison, » avait confié Schumacher après la course. « Je suis très heureux de ce résultat et il me faudra du temps pour réaliser que c’est vraiment arrivé. » Mais ce qu’il ignorait encore alors, c’est que ce podium au Grand Prix de Mexique n’était que le premier de ses 155 podiums et celui d’une carrière qui le verra devenir septuple champion du monde de Formule 1.
La masterclass sans la troisième pédale de Clark
Le Grand Prix du Mexique de 1967 est gravé dans le folklore de la Formule 1 grâce à l’extraordinaire démonstration de Jim Clark. Dès les premiers tours de la course sur le circuit Magdalena Mixhuca, l’embrayage de sa Lotus va le lâcher, un problème qui force normalement à l’abandon. Pourtant, Clark avait décidé de continuer. Mais sans embrayage, chaque changement de vitesse était devenu un exercice de précision, et chaque arrêt au stand un défi technique qui nécessitait l’utilisation du démarreur pour repartir.
Malgré ce handicap, il ne se contentera pas que de terminer la course, mais il va également la dominer. En effet, l’Écossais volant franchira la ligne d’arrivée avec une avance monumentale de 1 minute et 25,36 secondes sur Jack Brabham, deuxième. Denny Hulme qui montera la troisième marche du podium, terminera à un tour du vainqueur. C’était la 25ème victoire en Formule 1 pour Clark, et cela avait consolidé la domination de Lotus cette saison-là.
Le quatrième titre de Hamilton
Le 29 octobre 2017, Lewis Hamilton remportait son quatrième titre mondial au Grand Prix du Mexique dans des circonstances dramatiques. Le pilote britannique n’avait besoin que d’une cinquième place pour décrocher le titre, mais le destin avait d’autres plans. Une collision au premier virage avec la Ferrari de son rival au championnat, Sebastian Vettel, le forcera à faire un arrêt imprévu, et Hamilton se retrouvera alors dernier du peloton.
Tout au long de la course, Hamilton s’était battu pour revenir dans les points, et faisant face aux défis de l’altitude élevée de Mexico qui affectait les systèmes de refroidissement de Mercedes. Son équipe lui rappelait sans cesse à la radio qu’une neuvième position suffirait pour le titre. Finalement, Hamilton franchira la ligne d’arrivée à la neuvième place d’un Grand Prix de Mexique qui sera remporté par Max Verstappen.
Le pilote Britannique deviendra ainsi le cinquième pilote de l’histoire de la F1 à décrocher quatre championnats ou plus, rejoignant Prost, Fangio, Vettel et Schumacher dans ce cercle prestigieux.
Le rêve mexicain de Pérez en 2022
Au Grand Prix du Mexique 2022, Sergio « Checo » Pérez avait décroché la troisième place devant son public, signant son deuxième podium consécutif à l’Autódromo Hermanos Rodríguez. Parti de la quatrième position, Pérez avait terminé derrière son coéquipier chez Red Bull, Max Verstappen, vainqueur de la course, et la Mercedes de Lewis Hamilton.
Ce résultat avait déclenché des célébrations euphoriques dans les tribunes, où plus de 395 000 fans s’étaient rassemblés pendant le week-end. Pérez était ainsi devenu le premier pilote mexicain à réaliser deux podiums consécutifs lors de son Grand Prix national.
La cérémonie du podium était mémorable, la foule scandait « Checo! Checo! » couvrant même l’hymne national, tandis que son père, Antonio Pérez Garibay, avait été aperçu en train d’essuyer des larmes, montrant à quel point ce podium signifiait non seulement pour Checo, mais pour tout le Mexique.