De nouvelles tensions entre Carlos Sainz et Charles Leclerc à Las Vegas

C'est une fin de collaboration qui pourrait prendre une mauvaise tournure. Après des résultats encourageants ces dernières semaines, les tensions se sont ravivées lors des Grand Prix du Brésil et de Las Vegas. Entre des performances mitigées et des stratégies discutables, le climat au sein de l'écurie italienne se détériore, en particulier du côté de Leclerc, quatrième à l'arrivée du Grand Prix de Las Vegas.

Une course gâchée selon Leclerc

Après un très bon départ, Leclerc s'est retrouvé en deuxième position et a même attaqué Russell pour la tête de course. Cependant, il a beaucoup tapé dans ses pneus et est donc l'un des premiers pilotes à s'être arrêté aux stands. Revenu sur le podium après les premiers arrêts aux stands, l'ancien pilote Alfa Romeo Sauber a dû effectuer un deuxième arrêt au 32ème tour. Sortant des stands juste devant son coéquipier, son ingénieur Bryan Bozzi lui a indiqué qu'il n'y aurait aucun souci avec Sainz puisqu'il a reçu l'autre de ne pas dépasser Leclerc. « Carlos a reçu l'ordre de ne pas te dépasser, mais c'est vraiment serré, tu pourrais être juste devant. Il a été informé de ne pas te mettre sous pression. Donc, prends soin de tes pneus. »

Néanmoins, avec des pneus plus frais, le pilote espagnol a décidé de ne pas suivre les consignes de son équipe et a tout de suite pris l'avantage sur son équipier. Agacé, Leclerc a ironiquement répondu à son ingénieur : « Peut-être essayez en espagnol. » Finalement quatrième à l'arrivée de la course, trois secondes seulement derrière Sainz, le vainqueur des manches de Monaco et de Monza cette saison n'a pas cherché à contenir sa colère lorsqu'il a pris la radio après la course pour adresser des messages à son ingénieur.

« Ramène la voiture, s'il te plaît » lui a d'abord indiquer Bozzi. « Charles, tu as fait ton boulot. D'accord. Merci. » Cependant, Leclerc ne s'est pas montré aussi courtois, préférant proclamer plusieurs jurons à l'encontre de son équipe. « Oui, ce que tu veux, comme toujours. Oui, j'ai fait mon boulot. Mais être gentil, ça me fout dans la m**de à chaque fois. À chaque p**ain de fois. Ce n'est même pas être gentil, c'est juste être respectueux. Je sais que je dois me taire, mais à un moment donné, c'est toujours pareil, donc…» Une rage incontrôlable qui a obligé le patron de Ferrari Frédéric Vasseur a prendre la radio pour calmer son pilote.

Des tensions qui se répètent

Ce n'est pas la première fois que des frictions surgissent entre les deux pilotes. Lors du Grand Prix d'Espagne, Leclerc avait déjà critiqué Sainz pour une attaque jugée agressive, alors que l'équipe avait demandé de préserver les pneus. Sainz avait alors riposté, reprochant à son coéquipier de trop se plaindre : « Ça fait trop de fois qu'il se plaint de quelque chose après la course. » Malgré ces différends, Leclerc estime que leur association reste bénéfique pour Ferrari : « Je suis assez actif sur les réseaux sociaux, donc je vois ce qui est dit partout. C'est exagéré, je pense, avec Carlos. Nous avons une excellente relation. »

Avec seulement deux Grand Prix restants avant la fin de la saison, Ferrari doit impérativement régler ces problèmes internes. L'objectif est double : finir la saison sur une note positive et sécuriser une bonne position au championnat constructeurs. La collaboration entre Leclerc et Sainz prendra fin à l'issue de l'année, Carlos Sainz rejoignant Williams pour 2025. En attendant, l'épisode de Las Vegas ne doit pas éclipser les efforts de l'écurie italienne, qui espère un dénouement apaisé lors des prochaines courses, notamment au Qatar dès ce week-end.

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