Il y a 3 ans jour pour jour Max Verstappen remportait son premier titre mondial

On fait un bond dans le passé, nous sommes le 12 décembre 2021, Max Verstappen remportait son premier titre de champion du monde de Formule 1.

Tout au long de la saison 2021, le Néerlandais et le Britannique s'étaient livrés à un duel acharné. Avec des monoplaces offrant des performances équivalentes, ils ont dû faire preuve d'une agressivité accrue pour conserver l'avantage sur la piste, ce qui a engendré plusieurs accrochages et déclenché une véritable guerre ouverte dans le paddock entre les deux pilotes. Le Britannique voulait marquer l'histoire avec un 8ème titre, du jamais vu, et le Néerlandais, lui, était en quête de son premier titre.

Une course historique

L'atmosphère était donc électrique à Yas Marina, où se jouait la dernière manche du championnat. La semaine précédente, Lewis Hamilton avait arraché une victoire difficile face à Max Verstappen, après un incident en ligne droite. Le pilote Red Bull avait volontairement ralenti pour rendre une position acquise hors des limites de la piste, provoquant un contact entre les deux rivaux. Ce succès avait permis au septuple champion du monde de revenir à égalité parfaite au classement général, simplifiant l'équation pour le titre : le champion serait celui qui franchirait la ligne d'arrivée devant son adversaire.

Max Verstappen avait décroché la pole position avec trois dixièmes d'avance sur Lewis Hamilton. Cependant, le Britannique a immédiatement répliqué dès le départ, prenant la tête au premier virage. Grâce à l'aspiration, Max Verstappen avait tenté de reprendre l'avantage quelques mètres plus loin, plongeant à l'intérieur et obligeant le pilote Mercedes, à sortir de la piste. Hamilton a alors coupé tout droit, conservant la tête sans ralentir et creusant même un léger écart.

Si Red Bull avait l'avantage en qualifications, Mercedes dominait en rythme de course, ce qui a rapidement poussé Verstappen à réaliser qu'il ne rattraperait pas la W12 sans l'aide de son coéquipier. L'écurie autrichienne avait donc prolongé le relais de Sergio Perez afin de le placer devant Hamilton, qui avait déjà effectué son arrêt, et de ralentir le Britannique. Mission accomplie : en un seul tour, Perez, surnommé le « lieutenant », avait fait fondre l'avance d'Hamilton sur Verstappen.

La suite de la course s'est transformée en une chasse effrénée entre les deux prétendants au titre, que Hamilton semblait maîtriser parfaitement, jusqu'à ce qu'un coup de théâtre frappe Abu Dhabi. À moins de dix tours de l'arrivée, Nicholas Latifi a perdu le contrôle de sa Williams au virage 14, percutant violemment les barrières. La direction de course avait déployé la voiture de sécurité, et l'intervention prolongée des commissaires laissait penser que la course se terminerait avec la voiture de sécurité.

Un moment décisif

Cependant, les appels répétés de Red Bull à la FIA pour relancer l'épreuve au plus vite semblent avoir influencé Michael Masi, le directeur de course de l'époque. Dans une décision controversée, il a autorisé uniquement les retardataires situés entre Hamilton et Verstappen à se dédoubler, tout en relançant la course au même tour. Cette manœuvre a permis à Verstappen de se battre directement avec Hamilton.

Verstappen, ayant profité du Safety Car pour chausser des pneus tendres, était dans une position idéale face à Hamilton, qui devait défendre avec des pneus durs usés. Lors du dernier tour, le Néerlandais a dépassé Hamilton au virage 5 grâce à l'adhérence supérieure de ses gommes et a conservé l'avantage dans une bataille sous haute tension jusqu'à la ligne d'arrivée. Dans un final époustouflant, Verstappen a remporté la course et le Championnat du monde, offrant aux Pays-Bas leur premier titre en Formule 1.

Les conditions controversées de ce sacre ont déclenché une polémique majeure dans le paddock, la gestion de la course par Michael Masi étant vivement critiquée. Après une enquête de plusieurs mois, la FIA a reconnu une « erreur humaine » et a mis en place deux nouveaux directeurs de course pour la saison 2022.

Trois ans après, le souvenir du Grand Prix d'Abu Dhabi 2021 reste vif : pour certains, il incarne un moment historique, pour d'autres, une injustice mémorable.

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