Red Bull Powertrains : le pari risqué de 2026
Fini Honda, place à Red Bull Powertrains, l'écurie autrichienne se lance dans l'aventure d'un moteur maison pour 2026. Un pari audacieux qui pourrait bien bouleverser la hiérarchie ou coûter cher à l'équipe.


2026 sera une année charnière pour Red Bull. Finie la dépendance à Honda, l’écurie deviendra motoriste à part entière avec Red Bull Powertrains, un projet colossal lancé en 2021 et soutenu par Ford. L’objectif ? Maîtriser tout en interne et ne plus dépendre d’un fournisseur extérieur. Mais ce projet réussira-t-il du premier coup ? Christian Horner, le directeur de l’équipe, n’a aucun doute sur la complexité de la tâche : « En quatre ans, nous avons construit une usine et développé un moteur, mais ne nous faisons pas d’illusions : Ferrari a 75 ans d’expérience, et Mercedes en a 30 avec HPP (Mercedes High Performance Powertrains). La montagne à gravir est immense, mais avec le bon esprit et les bonnes personnes, cela sera réalisable. », a-t-il déclaré aux médias.
Du côté des adversaires, on est un peu plus sceptique. Zak Brown (McLaren) met déjà en garde : « Je ne me souviens pas qu’une équipe disposant de son propre moteur ait été immédiatement compétitive la première année ».
Un moteur pas au niveau ? « Max peut gérer », dit Marko
L’écurie l’assure, elle travaille d’arrache-pied. Mais avec la nouvelle réglementation qui chamboule tout : carburants durables, suppression du MGU-H et répartition de puissance 50/50 entre thermique et électrique, le risque d’accuser un retard est bien réel. Pas de quoi inquiéter Helmut Marko, le conseiller de l’équipe, qui mise sur une arme secrète : Max Verstappen. « Un ou deux dixièmes de retard sont gérables avec Max », assure-t-il à OE24. Autrement dit : même si le moteur n’est pas parfait, Verstappen fera la différence au volant. Et quand on connaît la capacité du Néerlandais à pousser une voiture à son maximum, difficile de lui donner tort.
Le triple champion du monde ne semble pas plus stressé que ça. Il a confiance en Red Bull, mais il sait aussi que 2026 sera un saut dans l’inconnu. « Tout le monde fait de son mieux. C’est la seule chose que l’on puisse faire », explique-t-il sobrement à la presse. Quand on lui demande s’il est inquiet que Red Bull Powertrains soit un motoriste inédit, il répond sans détour : « Oui, mais c’est le cas de tout le monde ». Traduction : aucune équipe n’a encore testé son moteur 2026, alors inutile de paniquer maintenant. Toutefois, ce qui est sûr, c’est que Max ne restera pas si Red Bull se plante totalement. Helmut Marko le sait et le confirme : « Il y a des clauses de performance » dans son contrat. Si en 2026 Red Bull n’est plus capable de lui offrir une voiture pour gagner, il pourrait bien plier bagages.
2026 : pari gagnant ou échec industriel ?
Aujourd’hui, tout va bien pour Red Bull. Max Verstappen domine la F1, l’équipe enchaîne les titres et travaille à plein régime sur la nouvelle voiture de 2026. Cependant, personne ne sait si le moteur maison sera une réussite. Max, lui, reste détaché : « Si c’est mauvais, c’est mauvais. Si c’est bon, c’est bon. La vie continue ». Une philosophie assez rare en F1, mais qui résume bien le personnage.
Alors, Red Bull réussira-t-il son pari ? Verdict en 2026.