Hamilton reste confiant malgré les revers en Chine : focus sur Suzuka
Lewis Hamilton aborde le Grand Prix du Japon avec un mélange de réalisme et d'optimisme. Après sa victoire lors de la course Sprint en Chine suivie d'une disqualification lors du Grand Prix, le pilote Ferrari insiste sur la nécessité de prendre du recul, tout en affirmant sa confiance inébranlable dans son équipe.

Le Grand Prix de Chine a été un moment contrasté pour Hamilton. Après avoir remporté la course Sprint, sa première victoire sous les couleurs de la Scuderia, il a terminé sixième du Grand Prix avant d’être disqualifié en raison d’une usure excessive de la planche de sa SF-25. Loin de se laisser abattre, Hamilton voit cet incident comme une opportunité d’apprentissage pour l’équipe.
« Je ne ressens pas vraiment de frustration après coup. C’est comme ça. Bien sûr, nous avons tout analysé. J’étais à l’usine mercredi, et il y avait beaucoup d’enseignements à en tirer. Nous affrontons les hauts et les bas ensemble en équipe. », a-t-il déclaré aux médias avant le Grand Prix du Japon.
Pour Hamilton, l’important est la réaction collective. Il salue notamment la manière dont Ferrari a analysé l’incident et travaillé pour éviter une répétition. « Je dirais que le plus impressionnant, c’est la façon dont l’équipe a réagi, la manière dont elle a travaillé, analysé les données et, surtout, comment nous allons progresser à partir de là. »
Une confiance totale en Ferrari
Alors que certaines rumeurs suggéraient qu’Hamilton pourrait perdre confiance en Ferrari après ces premiers revers, le champion britannique a fermement démenti ces allégations : « J’ai vu quelqu’un dire que je perdais confiance en l’équipe, ce qui est totalement absurde. J’ai une confiance absolue à 100 % en cette équipe. » a-t-il affirmé.
Hamilton a également tenu à tempérer les attentes des uns et des autres. Rappelant que c’était sa première saison avec l’équipe italienne après douze ans passés chez Mercedes, il a assuré qu’il n’avait aucune illusion sur un succès immédiat : « Il y avait évidemment beaucoup d’engouement en début d’année, et je ne sais pas si tout le monde s’attendait à ce que nous gagnions dès la première course et un championnat dès notre première année, mais ce n’était pas mon cas. Je sais que j’arrive dans une nouvelle culture, une nouvelle équipe, et que cela prendra du temps. »
Des circonstances atténuantes
Hamilton a également révélé plusieurs facteurs qui ont compliqué son adaptation au sein de l’équipe italienne. Son transfert de Mercedes à Ferrari lui a notamment fait manquer les essais d’Abu Dhabi en décembre dernier, où les pilotes ont pu tester pour la première fois les nouveaux pneus : « Tous les autres pilotes ici ont pu faire les tests à Abu Dhabi et essayer le pneu 2025. Moi, je ne l’ai pas fait. Quand nous sommes arrivés pour les essais à Bahreïn, la voiture est tombée en panne, donc je n’ai pas vraiment pu faire de long relais avec aucun des pneus. », a-t-il expliqué.
Cette situation a limité son expérience avec les pneus. En Chine, il a ainsi découvert certains composés en conditions réelles. « La course sprint était la première fois que je faisais réellement un relais de 20 tours avec ce pneu. Et lors de la course, c’était la première fois que j’essayais le C2. J’ai donc appris à le connaître au fur et à mesure. »
Hamilton semble aussi adopter une approche méthodique pour son intégration chez Ferrari, prenant le temps d’observer avant d’apporter sa contribution : « J’ai vraiment passé ces derniers mois à essayer d’observer le fonctionnement de cette équipe – c’est juste différent de ce que j’ai pu expérimenter. Chaque équipe a été différente – McLaren était différente, Mercedes était encore différente de McLaren, et ici c’est encore le cas. Donc, j’observe et je vois où je peux contribuer et ce que je peux apporter. », a-t-il expliqué.
Suzuka, une nouvelle étape
En vue du Grand Prix du Japon, Hamilton se montre prudent mais positif. Cette course représente un nouveau défi pour lui au volant de la Ferrari, sur un circuit qu’il connaît pourtant bien : « Chaque week-end que je passe avec l’équipe est une nouvelle expérience, sur un circuit que j’ai déjà fréquenté. Mais évidemment, c’est la première fois que je roule avec la Ferrari sur ce circuit, et je ne sais pas exactement à quoi m’attendre en termes de sensations avec la voiture, mais je suis évidemment positif. J’ai maintenant deux courses derrière moi et j’ai pu découvrir les pneus. »
En effet, le circuit de Suzuka, exigeant et technique, sera un test supplémentaire pour la SF-25. Mais le britannique espère que les leçons tirées des deux premiers Grand Prix porteront leurs fruits : « Je pense qu’il y a des aspects que nous devons clairement améliorer, mais Fred [Vasseur] a une excellente approche. »
Une saison encore longue
Malgré un début difficile qui place Ferrari en cinquième position du championnat constructeurs, à 61 points de McLaren, la Scuderia et ses pilotes gardent espoir. Charles Leclerc, coéquipier d’Hamilton, a rappelé l’évolution positive de Ferrari durant la saison 2024, où l’équipe avait progressivement réduit l’écart avec les leaders pour finalement se battre pour le titre : « Si l’on remonte à l’an dernier et qu’on regarde les premières courses, la situation en termes de performance était bien pire qu’aujourd’hui. Petit à petit, nous pouvons encore faire une saison incroyable. », a fait remarquer le Monégasque.
L’adaptation d’Hamilton à sa nouvelle écurie et la capacité de Ferrari à résoudre ses problèmes techniques seront des éléments déterminants pour la suite de la saison 2025. Pour l’heure, le septuple champion du monde reste concentré sur son processus d’apprentissage et d’intégration, persuadé que les résultats suivront avec le temps et le travail : « Je suis totalement convaincu que nous pouvons résoudre tous les problèmes que nous avons. Nous avons absolument tout ce qu’il faut au sein de l’équipe. », a-t-il affirmé.