Grand Prix de Bahreïn : Les enjeux du week-end

Ferrari : hausser le ton pour raccrocher les leader.

Si la Scuderia veut encore croire au titre cette saison, le réveil doit être immédiat. Les performances en demi-teinte des trois premières courses ont mis en lumière les limites actuelles de la SF-25, surtout en rythme de course. Charles Leclerc a obtenu quelques belles performances en essais libres et Lewis Hamilton une belle victoire en course sprint en Chine. Cependant cela reste trop isolé et inconstant pour rivaliser avec Red Bull, Mercedes et McLaren.

De plus, Lewis Hamilton peine à s’imposer face a Charles Leclerc. Des réglages de monoplaces ainsi qu’une vision de développement à long terme différents semble semer le trouble chez les rouges.
La gestion des pneus, la stratégie et surtout la constance doivent impérativement s’améliorer à Bahreïn. Le podium est une obligation.

Yuki Tsunoda : convaincre Red Bull rapidement ou disparaître également ?

Le pilote japonais a franchi un cap en 2025, avec des performances plus stables et une agressivité mieux canalisée. Cela se ressent instantanément en performance pure. Il l’a d’ailleurs prouvé à Suzuka en essais libres en étant proche de son leader. Mais c’est effondré sous la pression en qualifications et n’a pas réussi à convaincre en course.
Le Japonais n’a plus le droit à l’erreur : il doit prouver qu’il peut jouer les points régulièrement, aider au développement la voiture, et pourquoi pas se mesurer directement à Max Verstappen (mais pas trop quand même…).
Sakhir sera un second test : s’il brille sur un tracé où il s’est souvent montré rapide, les portes pourraient s’entrouvrir pour le reste de la saison.

Alpine : des points, enfin !

Le début de saison est catastrophique pour Alpine d’un point de vue comptable. Ni Gasly, ni Doohan n’ont encore ouvert leur compteur. Ainsi l’équipe française pointe à la dernière position du classement et est la seule équipe avec un score nul.
La pression monte et Flavio Briatore ne se contentera pas d’un résultat en demi-teinte. D’autant plus que Jack Doohan est déjà sur la sellette. Son « possible » remplaçant se teste à Monza et aimerait bien lui « piquer » son baquet dès le retour de la F1 en Europe et le GP d’Emilie-Romagne à Imola.
Cependant, il faut noter que Pierre Gasly a réussi des chronos intéressants lors des qualifications. Le rythme est donc présent dans la monoplace bleue et rose.
Ainsi, Bahreïn pourrait et doit représenter une opportunité : un circuit exigeant mais souvent imprévisible, surtout en stratégie. Il faudra être opportuniste, réactif… et surtout ne pas commettre d’erreurs. Un top 10 est impératif pour sortir la tête de l’eau.

McLaren : faut-il choisir un leader ?

Norris et Piastri sont proches en performance depuis le début de saison, mais les points marqués et les résultats stratégiques posent une vraie question : faut-il privilégier un pilote dans la course aux victoires ou aux podium ?
McLaren a les moyens de confirmer sa supériorité face à Mercedes et Ferrari et Red Bull, mais chaque point comptera.
Les risques ? Voir ses deux pilotes se neutraliser à force d’équité absolue. Ou même créer de la frustration chez l’un ou l’autre et mener à un conflit comme en 2006 ? L’effet serait dévastateur alors que la « papaya team » a tout pour réussir sur les deux tableaux.
Bahreïn pourrait être révélateur : si l’un des deux prend l’ascendant, l’équipe devra peut-être choisir un cap plus clair.

En résumé

Bahreïn sera bien plus qu’une simple quatrième manche. Entre doutes, ambitions et rivalités internes, le circuit de Sakhir pourrait déjà jouer un rôle clé dans les dynamiques de la saison 2025. Une chose est sûre : les projecteurs ne seront pas seulement braqués sur la piste… mais aussi sur les choix de chaque équipe.