Mises à jour à Miami : Red Bull mise sur Verstappen, six équipes font évoluer leurs monoplaces

Six équipes ont apporté des mises à jour pour le Grand Prix de Miami, la sixième manche de la saison 2025. Red Bull se distingue avec une évolution de son plancher sur la monoplace de Max Verstappen, tandis qu’Aston Martin, Mercedes, Alpine, Williams et Sauber ont également introduit des modifications.

Red Bull : optimiser l’appui aérodynamique

Sans surprise, l’écurie autrichienne continue son développement méthodique. La RB21 reçoit un plancher revu, principalement au niveau des clôtures et du bord. Ces modifications, loin d’être révolutionnaires, cherchent à grappiller quelques points d’appui aérodynamique tout en préservant la stabilité de la monoplace.

« Ces évolutions apporteront un gain mesurable en termes de performance », a confirmé Paul Monaghan, l’ingénieur en chef de Red Bull, visiblement satisfait des simulations réalisées à Milton Keynes.
Cependant, seul Max Verstappen dispose de cette mise à jour, son coéquipier Yuki Tsunoda devra se contenter de l’ancienne spécification.

Mercedes : un aileron arrière adapté au circuit

Du côté de Brackley, on a choisi une approche plus spécifique au tracé floridien. La W16 arbore un nouvel aileron arrière dont le profil du volet a été modifié pour diminuer le cambrage. L’objectif est de réduire légèrement l’appui et la traînée pour gagner en vitesse de pointe sur les interminables lignes droites de Miami, où les monoplaces frôlent les 340 km/h.

Cette évolution vise à renforcer l’équilibre que l’écurie allemande poursuit depuis le début de la saison.

Aston Martin : trois ajustements aérodynamiques

Aston Martin a, quant à elle, apporté trois évolutions : un aileron avant, un aileron arrière et un aileron inférieur. L’aileron avant adopte un profil moins agressif, tandis que l’aileron arrière présente une surface frontale réduite avec un dessin plus conservateur. Quant à l’aileron inférieur, il passe à une configuration mono-élément, moins gourmande en appui mais plus efficiente.

Ces modifications, spécifiquement conçues pour le circuit de Miami, visent à améliorer l’équilibre global de la voiture tout en diminuant sa résistance à l’air. Un pari technique qui pourrait s’avérer payant sur ce tracé hybride combinant sections rapides et enchaînements techniques.

Alpine : améliorer le flux d’air et le refroidissement

L’écurie française, en difficulté depuis le début de saison, tente de redresser la barre avec des évolutions ciblées. Les ingénieurs d’Enstone ont revu les conduits de freins avant ainsi que la géométrie de la suspension avant.

Ces modifications visent à optimiser le flux d’air local et à améliorer le refroidissement des freins, souvent mis à rude épreuve sur ce circuit urbain. La suspension avant a été entièrement reprofilée pour s’adapter à ces changements, avec l’espoir d’améliorer la qualité de l’écoulement autour des roues avant, zone critique pour les performances aérodynamiques.

Williams et Sauber : des ajustements mineurs

Avec des ressources plus limitées, Williams a opté pour un nouvel aileron inférieur à corde plus courte, une simple option de réglage permettant de réduire l’appui et la traînée. Une solution pratique et économique, parfaitement adaptée aux longues lignes droites du circuit floridien.

Sauber, quant à elle, s’est contentée de modifier les carénages de sa suspension avant, cherchant à optimiser les flux d’air le long de sa monoplace qui peine toujours à quitter le fond de grille.

Moteurs neufs pour plusieurs équipes

Pas moins de onze pilotes ont de nouveaux éléments de groupe propulseur. McLaren a équipé ses deux pilotes, Piastri et Norris, d’un nouveau moteur à combustion interne (ICE), tandis que Mercedes a fait de même pour Russell et le rookie Antonelli. Chez Aston Martin, Stroll et Alonso reçoivent également leur deuxième unité de la saison. Williams ne déroge pas à la règle avec Albon et Sainz, tout comme Sauber avec Hülkenberg et le jeune Bortoleto. Côté Haas, seul Ocon bénéficie d’un nouveau bloc Ferrari.

Ces changements ne concernent pas uniquement le moteur thermique. Tous ces pilotes disposent également d’un nouveau turbocompresseur (TC), d’un nouveau MGU-H (unité de récupération de l’énergie thermique) et d’un nouveau MGU-K (unité de récupération de l’énergie cinétique). Même constat pour les systèmes d’échappement, à la différence notable qu’Ocon en est déjà à sa troisième unité.

Par ailleurs, Alonso a également remplacé son stockage d’énergie (ES) et son électronique de contrôle (CE) après la course Sprint samedi, deux composants limités à seulement deux exemplaires par saison selon l’article 28.2 du règlement.