Hamilton écope de trois places de pénalité après avoir gêné Verstappen

Lewis Hamilton débutera le Grand Prix de Monaco depuis la septième position après avoir reçu une pénalité de trois places sur la grille pour avoir gêné Max Verstappen lors des qualifications. Le pilote Ferrari, qui avait initialement décroché la quatrième place, se retrouve ainsi relégué derrière Isack Hadjar et Fernando Alonso.

L’incident s’est produit en Q1 lorsque Hamilton, informé par son ingénieur que Verstappen roulait lentement, avait accéléré et s’était déplacé sur la trajectoire de course, au virage 3, au moment où le pilote Red Bull effectuait en réalité un tour rapide. Cette confusion radio a contraint Verstappen à abandonner sa tentative et à modifier sa ligne habituelle pour éviter la Ferrari.

« Je pense que je faisais du bon travail pour rester hors du chemin de tout le monde, mais ensuite l’équipe a dit que Max était sur un tour rapide, donc j’étais à gauche, puis ils ont dit ‘non, il n’est pas sur un tour rapide.’ J’étais sur le point de remettre les gaz. J’ai accéléré pendant 10 mètres. J’étais hors ligne mais je l’ai certainement distrait », a expliqué Hamilton après les qualifications.

Un malentendu qui coûte cher

Les commissaires de course ont étudié minutieusement l’incident en analysant les trajectoires précédentes de Verstappen dans le même secteur. Ils ont conclu qu’Hamilton s’était bien déplacé sur la ligne de course habituelle du Néerlandais, rendant la gêne indiscutable.

« L’équipe a d’abord informé le pilote de la voiture 44 que la voiture 1 était sur un tour rapide. Puis ils ont envoyé un autre message disant que la voiture 1 ‘ralentissait’ alors qu’en fait la voiture 1 était toujours sur un tour de poussée et ne ‘ralentissait’ pas comme l’avait suggéré l’équipe », détaillent les commissaires dans leur rapport.

S’exprimant après l’incident, Verstappen a concédé que l’erreur venait de l’équipe Ferrari plutôt que du pilote britannique : « Je parlais rapidement à Lewis à ce sujet. C’est très simple mais ça ne peut pas arriver. Mais c’est l’erreur de l’équipe. J’ai vu que l’équipe lui avait dit que je roulais lentement alors que je roulais clairement vite, donc ce n’est pas la faute de Lewis », a-t-il déclaré à Sky Sports F1.

Les commissaires ont toutefois rappelé que le fait qu’une information radio incorrecte soit à l’origine de la gêne ne constitue pas un facteur atténuant, conformément aux précédents similaires. Ils ont donc appliqué la sanction standard de trois places de recul sur la grille.

Ferrari rate le coche sur la grille de départ

Cette pénalité redistribue les cartes pour le départ du Grand Prix de Monaco. Verstappen, initialement cinquième, remonte en quatrième position derrière le trio de tête composé de Lando Norris en pole position, Charles Leclerc et Oscar Piastri. Hamilton, lui, se retrouve en septième position avec Hadjar et Alonso entre lui et son ancien rival.

La faute de Ferrari prive donc son pilote d’une position de départ plus favorable sur un circuit où les dépassements sont notorièrement difficiles. Le septuple champion du monde avait pourtant montré de bonnes dispositions tout au long du week-end monégasque au volant de sa nouvelle monture.

« Le week-end s’est généralement bien passé. C’était incroyable d’être dans une Ferrari sur cette piste. La voiture était vraiment bien. Aujourd’hui en EL3, avoir cet accrochage n’était définitivement pas utile », confiait Hamilton avant que la pénalité ne tombe.

Pour la stratégie de course, le Britannique avoue son incertitude : « Je ne sais vraiment pas pour la stratégie de demain. L’année dernière était terrible parce que nous avons eu un drapeau rouge au premier tour, donc c’est bien que nous ayons deux arrêts. Pour quelques personnes, le medium s’est énormément dégradé. J’ai choisi deux gommes dures, Charles a choisi d’avoir deux mediums. »

Ce recul de trois places complique encore un peu plus un week-end où les qualifications sont cruciales. Hamilton misera désormais sur une remontée dimanche, malgré les difficultés du tracé monégasque.